L’heure de Rodney Hood a sonné : sans Hill et Hayward, on en connait un qui va devoir scorer

Le Jazz ne doit surtout pas céder à la panique. Bien que le meneur et l’ailier titulaire aient quitté l’aventure, le projet suivant de l’équipe doit être géré intelligemment et sereinement, avec comme base les atouts disponibles dans l’effectif. Il y a du talent, et celui-ci va devoir se montrer rapidement. Rodney Hood fait partie de ces joueurs qui vont devoir step up l’an prochain, pour le plus grand plaisir du coach et des Top 10 du matin. 

Se faire larguer par sa copine en plein été, c’est jamais quelque chose d’agréable. Encore moins quand c’est la deuxième en deux jours. Les fans d’Utah étaient en PLS après le départ de leurs deux meilleurs marqueurs lors de l’exercice précédent, avec respectivement 21,9 points pour l’ailier, et 16,9 pour le meneur. Ces absences peuvent être cependant palliées par l’explosion et la progression de certains joueurs de l’effectif au cours de l’été, voire même de la saison prochaine. Hill, qui avait un profil de meneur dur sur l’homme, fort en défense et prêt au combat, a été admirablement bien remplacé par Ricky Rubio. S’il garde le niveau qui était le sien sur le dernier tiers de la saison dernière, monsieur no-look va énormément apporter à la franchise, et surtout au nouveau franchise player qui semble tout trouvé en Rudy Gobert. Il va falloir obtenir 15/10 aux deux yeux pour défendre sur pick and roll. Désormais libérés par les départs, des joueurs comme Gobert, Dante Exum ou encore Derrick Favors auront de quoi toucher plus souvent la gonfle, à eux de bien bosser pour être plus efficace offensivement. Cependant, le journaliste Andy Larsen qui bosse notamment pour KSL s’est posé avec Dennis Lindsey. Le General Manager a livré ses impressions sur le prochain grand qui devrait cartonner dans son équipe :

” Nous pensons que Rodney Hood peut devenir un scoreur de première classe. Il est temps pour nous de tourner la page, il est temps d’aller de l’avant.”

S’il y a bien un joueur qui va se démarquer lors de la prochaine saison, mesdames, messieurs, c’est lui, c’est Rodney. L’arrière sort d’une saison en demi-teinte, marquée par des espoirs, de bonnes performances, un comportement pro mais aussi et surtout trop de pépins physiques qui ont ralenti sa progression. Désormais sans véritable point d’ancrage en attaque, nul doute que Quin Snyder va construire autour de son jeune talent. Oui, le bon Rodney va devenir une sorte de go-to guy de sa franchise, où les tickets shoots vont pleuvoir aussi vite que les blocks de Rudy. La situation fait quelque peu penser à celle d’Harrison Barnes lors de son transfert à Dallas. Troisième voire quatrième option offensive dans la Bay, il a su se révéler et saisir sa chance pour devenir le joueur le plus important de l’effectif texan. Cas de figure similaire avec Hood, sans forcément apporter la même production, lui qui va devoir se montrer à la hauteur du défi qui l’attend. Ses mensurations physiques constituent un atout sur lequel le joueur va bosser cet été pour prendre le dessus sur ses vis-à-vis. A 2m03, il a la capacité de shooter sur n’importe qui et ce depuis n’importe quel spot du parquait. Hayward parti, il ne serait pas étonnant de le voir glisser sur le poste d’ailier à de nombreuses reprises.

Le Jazz est à un carrefour de son histoire, et Rodney Hood a les qualités pour guider son équipe sur la voie de la stabilité et du succès. Le projetn’est pas détruit suite aux départs de Hill et Hayward, la franchise doit savoir patienter et regrouper ses forces sur les pépites qui constituent l’effectif. S’il parvient à bosser sur sa régularité offensive tout en se maintenant sur pieds, Hood tapera une saison 2017-2018 bien vénère. Et même s’il croque, on sait que les rebonds ne seront pas perdus : à lui de jouer, et d’être plus régulier.

Source : Twitter – Andy Larsen / KSL