Chris Paul et James Harden, ça colle ? Selon Mike D’Antoni : plus y’a de meneurs, mieux c’est

Le 29 juin 2017 à 08:24 par Bastien Fontanieu

Chris Paul
Source image : Pinterest

Dans un long et bon papier écrit par les confrères de chez USA Today, Mike D’Antoni s’est évidemment exprimé sur la question qui excite tout le monde depuis 24h : Chris Paul et James Harden, compatibles ?

Il leur faudra deux ballons. Sympa les deux croqueurs. Le collectif des Rockets, lol. Depuis la bombe envoyée hier soir sur notre planète orange, on a un peu lu tout et n’importe quoi concernant l’avenir de la franchise texane et ce qu’une association entre Barbudo et CP3 pourrait donner. Des réactions à chaud, mais qui ne pouvaient avoir autant d’importance que celle du coach actuel de Houston. Mike D’Antoni n’a pas mis longtemps à donner son avis sur les grandes questions entourant ce transfert, les perspectives d’un tel duo et sa vision du basket en ayant deux joueurs d’un tel niveau. On va donc la faire courte, car c’est à MDA de parler pour le coup : voici ci-dessous les premières pistes de ce que l’entraîneur des Rockets voudra faire la saison prochaine. De quoi se frotter les mains autour du Toyota Center.

“Il est un peu tôt pour affirmer qu’on va mettre ceci ou cela en place, évidemment. Mais ce que je sais, c’est que j’ai toujours affirmé que plus vous avez de meneurs sur le terrain, mieux c’est. Et nous avons probablement deux des meilleurs si ce n’est les deux meilleurs de la Ligue. Donc on va devoir se pencher dessus. L’autre aspect positif, c’est le fait qu’il y aura toujours un grand meneur sur le terrain, donc c’est très rassurant. Chris Paul, je l’ai coaché pendant 8 années consécutives lors des étés passés avec Team USA. Et j’ai toujours pensé que c’était un des joueurs les plus intelligents, un des meilleurs meneurs de l’histoire de la Ligue. Donc il y aura des solutions. Et on aura différents porteurs de balle à différentes occasions, mais encore une fois, je ne vois pas ça comme un problème.

C’est un peu comme avec Team USA. Vous vous dites, “attendez une minute, vous avez LeBron James mais aussi tous ces gars, comment faire ?” Et bien ils trouvent comment faire. C’est comme ça que nos gars vont faire. Ils sont à un point dans leur carrière où il n’est question que de victoires, donc on espère trouver les meilleures solutions tous ensemble.

La vision de James Harden a eu son impact. C’est son envie de gagner qui a tout lancé. Et encore une fois, cela a commencé l’an dernier lorsqu’on l’a décalé sur le poste de meneur, et maintenant on va probablement le remettre à sa place initiale pour la plupart de son temps de jeu. Il aura encore beaucoup de séquences à la mène, mais il y aura plus de partage. Et en effet, je pense qu’en regardant la Ligue dans son ensemble, on a touché notre plafond avec le groupe la saison passée. Et maintenant, on a un meneur Hall of Famer qui rejoint un autre meneur Hall of Famer (rires), donc cela enlèvera une certaine pression des épaules de James. Je ne sais pas si c’est la bonne comparaison, mais quand je pense à Stephen Curry qui s’est blessé en Playoffs il y a un an, il faisait beaucoup de choses et ils ont perdu. Puis les gars ont ajouté Kevin Durant qui a enlevé pas mal de pression sur ses épaules et donc ils ont gagné aisément. Il y a un peu de ça. En voulant viser Golden State vous essayez de vous améliorer petit à petit, il faut ajouter des pièces qui sont phénoménales, et je pense qu’on l’a fait avec ce transfert.

Il est clair que dans la façon dont le jeu évolue, plus il y a de créateurs, mieux c’est. On l’a vu sur les derniers champions et dans les dernières grandes équipes, le modèle autour d’une seule star ne peut plus fonctionner. Il faut un gros poids lourd, un soldat capable de gérer en cas de besoin, et un tas de lieutenants qui pourront aider dans les basses besognes. LeBron a son Kyrie, Durant a son Curry, Harden a son Chris Paul. Ce qui permettra d’éviter un burnout comme on a pu le voir lors du Game 6 des derniers Playoffs face aux Spurs, ou un jeu trop prévisible qui enfonçait un peu Mike D’Antoni dans son CV de “coach de saison régulière”. Maintenant, il est évident que l’adaptation demandera un peu de temps, et on ne sera probablement pas sur une vitesse semblable à celle de Golden State avec KD, mais une fois que les sièges seront bien fixés ? Attention au bordel. Car un stratège offensif comme Mike D’Antoni, avec un créateur comme Harden et un cerveau comme Chris Paul, pour défendre ça il faudra un peu plus que 5 joueurs autorisés sur le terrain. Excitation, suspens, interrogations : le marché des transferts n’est pas encore ouvert et l’intersaison est déjà phénoménale.

James Harden et Chris Paul auront tout l’été pour échanger sur leur vision du jeu, leurs envies, les sacrifices à réaliser et le système à déployer. Mais ce qui est sûr chez les Rockets, c’est que la tendance a été suivie avec agressivité : avoir deux stars capables de créer, voilà la clé du succès aujourd’hui en NBA.

Source : USA Today