Free Agency 2017 – épisode Spurs : il parait que Gregg Popovich va appeler Chris Paul

Le 28 juin 2017 à 12:51 par David Carroz

Free agency San antonio spurs Chris Paul
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Et si ? Voilà probablement la question que l’on se pose à San Antonio. Car si les Warriors ont sweepé les Spurs il y a quelques semaines, ils ne faisaient pas les fiers lorsque Kawhi Leonard était sur le terrain. Et le tout sans Tony Parker, dont la succession sera l’un des sujets chauds cet été. En effet, même s’il reviendra en cours de saison, TiPi n’est plus tout jeune et dans une Conférence Ouest blindée en terme de talent à la mène, cela peut poser problème. Alors on tente l’intérim avec Patty Mills, on mise sur la jeunesse de Dejounte Murray ou on fait le gros coup avec Chris Paul ? Seuls R.C. Buford et Gregg Popovich ont les plans en tête.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

90 023 910 dollars en prenant en compte les options pas encore déclinées. Du coup ils piquent un peu ou pas les 16 millions prévus pour Pau Gasol ? On demande de la part de Chris Paul, l’Espagnol a dit qu’il ferait une ristourne.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Néant.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

David Lee, 2,3 millions de dollars. Il doit encore se décider.

Pau Gasol, 16,2 millions de dollars. Il doit encore se décider, mais la tendance est à un opt-out pour prolonger sur plusieurs saisons avec un salaire annuel moindre. Un move sympa

Dewayne Dedmon, 3 millions de dollars. Autant dire qu’il a déjà opt-out.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Jonathon Simmons.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Patty Mills, Manu Ginobili, Joel Anthony et donc Dewayne Dedmon qui a décliné sa dernière année de contrat.

L’agent libre à retenir : et si personne ne revenait ?

Faisons le tour du propriétaire. Joel Anthony ne sert pas à grand chose, donc il n’est pas nécessaire de le retenir. Après, s’il veut rester dans son costume de douzième homme au minimum vétéran, Pop’ lui gardera certainement une place au chaud. David Lee n’est pas encore parti. Il pourrait éventuellement aller chercher un peu plus que ce qui lui est promis dans sa dernière année en option, mais il n’est pas trop mal en sortie de banc au Texas. Remplaçable donc, la balle est dans ses mains. Le cas de Manu Ginobili est simple. Soit il prolonge, certainement pour un prix d’ami, soit il prend sa retraite. Son expérience et son adresse derrière l’arc seraient les bienvenues, en particulier en attendant que Tony Parker ne revienne de sa blessure. Et puis on aimerait encore le voir jouer et nous offrir ses mouvements dont il a le secret. Dewayne Dedmon pourrait bien être la pièce à conserver. Auteur de la meilleure saison de sa carrière alors qu’il était venu juste pour faire souffler les titulaires dans la raquette, ses progrès sous les ordres de Gregg Popovich font qu’il sera trop cher pour San Antonio. À moins que l’argent économisé sur le deal qui se dessine avec Pau Gasol permette de filer du blé à Dewayne.

Patty Mills aussi va commencer à devenir cher pour les Spurs. Alors que le poste de meneur titulaire lui semble promis de façon intérimaire, pas sûr pour autant qu’il soit le mec sur qui San Antonio va lâcher les 10 millions qui lui semblent promis. Oui Tony Parker va être absent un bon moment, oui Dejounte Murray est encore trop tendre pour endosser ce costume, et oui l’Australien maîtrise les systèmes des Spurs sur le bout des doigts. mais sa prestation lors des Finales de Conférences vont probablement pousser Buford et Pop’ à y réfléchir à deux fois avant d’ouvrir les cordons de la bourse. On arrive donc à Jonathon Simmons qui va lui aussi gagner bien plus d’argent que cette saison. À San Antonio ? Possible. Mais l’arrivée de Adam Hanga – drafté par les Spurs en 2011 – qui présente le même profil que lui peut remettre en question la volonté des Texans à s’aligner sur les offres qui seront faites à leur stoppeur extérieur. Du coup, il est envisageable de voir un remaniement important sur le banc de San Antonio, car aujourd’hui aucun agent-libre ne semble irremplaçable.

L’agent libre à faire venir : Chris Paul

Le nom est sur toutes les lèvres du côté de Fort Alamo. En déclinant sa dernière année de contrat aux Clippers, Chris Paul a ouvert la porte à tous les fantasmes. Alors depuis qu’on sait qu’il va rendre visite à quelques franchises pour écouter leur speech, c’est la folie. Chacun y va de son petit scénario qui permettra de voir CP3 débarquer dans son équipe de cœur. Bien entendu, celui qui l’emmène à San Antonio pour distribuer les caviars à Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge sous les ordres de Popovich est probablement le plus excitant et pourrait donner du fil à retordre aux Warriors. Malheureusement, bien que l’idée soit alléchante, il faut rester lucide et la venue du meneur est loin d’être actée. Tout d’abord car même s’il rejoint le Texas, rien ne garantit qu’il aura plus de bagues qu’en restant aux Clippers. Par contre ce qui est sûr, c’est qu’il y touchera bien moins de blé, même si les taxes sont plus avantageuses dans l’état de l’étoile solitaire. Ensuite, il faudra que les Spurs soient capables de dégraisser pour lui offrir un contrat à la hauteur de son talent. Car s’il accepte de faire une croix sur le plus gros deal de l’histoire en quittant L.A., il ne va pas non plus débarquer en solde aux Spurs.

La connerie à ne pas faire : faire un panic move sur le poste de meneur

Vu l’historique de la maison Spurs, on avoue qu’on ne se fait pas trop de soucis. San Antonio n’est pas du genre à prendre une décision à la légère lorsqu’il s’agit de recruter un joueur. Si viser Chris Paul est donc la priorité, un échec – qui reste encore probable – pour le faire signer ne doit pas entrainer une remise en cause profonde et une proposition incongrue sur un des autres meneurs du marché. Oui Kyle Lowry, Jeff Teague, George Hill ou Jrue Holiday restent des valeurs sûres à la mène, mais feront-ils franchir un palier aux Spurs ? Rien n’est moins sûr, alors pourquoi aller s’encombrer avec leur salaire – qui sera conséquent – sur plusieurs saisons quand on sait que San Antonio peut expérimenter Dejounte Murray titulaire en lui trouvant un mec expérimenté – pas une star ou assimilée – pour l’encadrer ? De cette façon, le nouveau produit du labo Spurs peut progresser et grandir, tout en laissant une plus grande liberté salariale à San Antonio pour les années qui arrivent.

Aucune certitude que les Spurs fassent du lourd cet été. Ils pourraient très bien se contenter, comme souvent, de mettre la main sur des joueurs moins cotés mais qui se révéleront dans l’environnement texan, à l’instar d’un Dewayne Dedmon. Des ajustements qui ne devraient pas bousculer la hiérarchie dans l’effectif mais juste permettre à chacun de s’épanouir et progresser. Car c’est peut-être bien en interne que San Antonio dispose de ses meilleurs atouts pour aller ennuyer les Dubs et retrouver le leadership à l’Ouest.