Free Agency 2017 – épisode Wizards : Otto Porter mieux payé que Bradley Beal et John Wall, personne n’est prêt

Le 27 juin 2017 à 07:01 par David Carroz

Otto Porter
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Lors du Game 7 face aux Celtics, les Wizards se sont écroulés en seconde mi-temps dans une rencontre qui a étalé au grand jour leurs faiblesses. Si le cinq majeur a fait le taf, il a malheureusement manqué d’énergie au moment de mettre un coup d’accélérateur, épuisé après avoir dû compenser une fois de plus la non-productivité du banc. De quoi faire râler John Wall qui s’est exprimé clairement sur le sujet depuis. Alors comment renforcer la seconde unit, sachant qu’il y a déjà un paquet de blé à filer à Otto Porter cet été ?

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

89 808 275 dollars. Ceci en prenant en compte les différentes qualifying offer (Porter, Bogdanovic, Burke). Autant dire que si les Wizards prolongent Otto porter Jr., les caisses seront vides.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Sheldon McClellan, cireur de parquet.

Daniel Ochefu, serveur de Gatorade.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Otto Porter, qui dispose d’une qualifying offer à hauteur de 7,7 millions de dollars.

Bojan Bogdanovic, qui dispose d’une qualifying offer à hauteur de 4,5 millions de dollars.

Trey Burke, qui dispose d’une qualifying offer à hauteur de 4,6 millions de dollars.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Brandon Jennings.

L’agent libre à retenir : Otto Porter

Du côté des observateurs NBA, il y a deux écoles. Celle qui va dire qu’Otto Porter Jr. a beau être un élément important des Wizards, il n’en reste pas moins qu’un lieutenant, et il passe derrière John Wall et Bradley Beal. Que filer plus de 20 millions – on pourrait même dépasser les 25 et éventuellement devenir le mec le mieux payé des Wiz – pour un gars qui ne score pas avec régularité et qui se contente de 13 points et 6 rebonds, ce n’est pas la meilleure des façons de faire progresser Washington et d’offrir un meilleur banc à Scott Brooks. Qu’avec un tel deal, les Wizards se retrouveraient avec cinq joueurs qui vont toucher des montant à huit chiffres lors des deux prochaines saisons (Beal, Wall, Mahinmi, Gortat en plus de Porter), bloquant tout possibilité de se renforcer lors des prochains marchés estivaux car ils vont couvrir pratiquement 90% du salary cap. Autant dire que cela signifie que la luxury tax sera de sortie du côté de D.C., sans pour autant avoir un roster capable de jouer le titre. Mais oublions tout cela, c’est plutôt l’autre point de vue que nous partageons. Depuis son arrivée en NBA? Otto porter Jr. n’a cessé de progressé, au point d’être maintenant l’un des jeunes ailiers les plus en vue de la Ligue, capable d’apporter des deux côtés du parquet. Un mec qui shoote et prend des rebonds, et dont l’influence est grandissante. Aujourd’hui, il est devenu le joueur que Washington espérait lorsqu’ils l’ont drafté, complément parfait du backcourt formé par Wall et Beal. Alors oui, ça va coûter cher. Mais à moins de vouloir faire un reset et lancer une reconstruction, les Wizards vont devoir lâcher le blé. Après, libre à vous de préférer le laisser partir et tenter de signer P.J. Tucker ou Thabo Sefolosha pour compenser cette perte.

L’agent libre à faire venir : un banc entier, ça se trouve ?

Si on part du principe que les Wizards prolongent l’aventure avec Otto Porter, il ne restera plus grand chose dans les caisses et il faudra taper dans les conditions salariales spéciales, comme la Mid level Exception ou la Bi annual Exception. Pas de quoi se taper le cul par terre et rêver de grand nom, mais bien utilisé, cela peut servir à gonfler le banc qui va probablement voir Brandon Jennings et Bojan Bogdanovic, les deux seuls mecs qui ont un peu contribué au sein de la second unit. Sauf si l’un d’eux justement est d’accord pour rester à un prix d’ami, ce qui parait tout de même peu probable, les mecs ayant suffisamment la cote sur le marché pour gagner mieux leur vie ailleurs. Alors il faudra compenser en allant chercher du vétéran. Voici la liste de course : Raymond Felton à la mène, Matt Barnes sur l’aile et Marreese Speights dans la raquette.

La connerie à ne pas faire : tout est possible avec Ernie Grunfeld

Les Wizards ont-ils les moyens de faire des conneries ? En principe non étant donnée la gueule des finances, mais avec Ernie Grunfeld , personne n’est à l’abri d’une boulette. On pense en particulier à l’éventualité de proposer trop d’argent à Bojan Bogdanovic, surtout si finalement Washington ne retient pas Otto porter Jr. Car le Bosnienra certainement chercher ses 10 millions annuels. Trop pour ce qu’il apporte aux Wizards. Autre crainte : voir le General Manager prolonger Trey Burke qui est d’une inconsistance rédhibitoire pour contribuer en NBA, même sur le peu de minutes que John Wall lui laissera.

Aucune révolution à attendre du côté de D.C. pendant la free agency. SI les Wizards veulent franchir un palier, il faudra du mouvement autour du trio Wall-Beal-Porter qui est le noyau autour du quel construire. Malheureusement, pas sûr que les assets dont dispose Washington permettent de franchir le palier espérer. Ne faut-il pas donc reculer pour mieux avancer par la suite ? Du moins si se battre pour le titre est l’objectif de Ted Leonsis, car le proprio semble se contenter de voir Ernie Grunfeld assurer le service minimum dans la capitale.