Profil Draft 2017 : Josh Jackson, machine à highlights et défense de fer

Le 21 juin 2017 à 18:48 par Benoît Carlier

Josh Jackson
Source image : YouTube/KUTheShiver

Il ne reste que deux jours avant la grande cérémonie du Barclays Center animée tous les ans par Adam Silver. Parmi tous les prospects invités à se rendre à Brooklyn le 22 juin, il ne faut surtout pas oublier Josh Jackson. Avec sa coupe afro et ses qualités athlétiques hors du commun, il ne devrait pas patienter très longtemps pour être appelé sur l’estrade. Allez, profil !

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Profil

> Âge : 20 ans. Né le même jour que Zaza Pachulia et Paul Millsap.

> Position : Ailier. Comme un certain Andrew Wiggins dont il se rapproche un peu.

> Equipe : Kansas Jayhawks. La même fac qu’Andrew Wiggins.

> Taille : 203 centimètres. Coucou LeBron James.

> Poids : 92 kilos. Coucou Andrew Wiggins.

> Envergure : 206 centimètres. Dans la moyenne supérieure.

> Statistiques 2016 : 16,3 points, 7,4 rebonds, 3 passes, 1,7 interception et 1,1 contre à 51,3% au tir et 37,8% du parking, le tout en 31 minutes.

> Comparaison : Andrew Wiggins, d’où les allusions précédentes.

> Prévision TrashTalk : Top 5.

Qualités principales

# Machine à highlights

Il n’est pas très long et pourtant, Josh Jackson abreuve les Top 10 de Sports Center le matin. Très rapide au sol, il décolle aussi très facilement au-dessus du cercle grâce à un ou deux appuis. Il a déjà décoré les chambres universitaires de beaucoup de ses adversaires et Brandon Knight va devoir se méfier pour ne pas finir sur un nouveau poster la saison prochaine. Conscient de ses qualités athlétiques, il n’hésitait pas à défier ses aînés dans des concours de dunks au lycée et à la fac et on ne devrait pas tarder à le retrouver à l’événement du samedi soir lors du All-Star Weekend. Une fois sur la même longueur d’onde que son meneur, il se lâche au alley-oop et cette détente lui permet aussi de capter un bon nombre de rebonds offensifs. Mieux, ceux-ci sont souvent directement concrétisés par un panier car si ses talents de cuisiniers sont tenus secrets, il adore enfoncer le couvercle sur la tête de ses adversaires.

# Un gros client en défense

Qui dit qualités athlétiques supérieures à la moyenne et grosse envie, dit aussi grosse défense. A condition d’aimer ça. En tout cas ça n’a pas l’air de l’ennuyer. Il ne compte pas ses efforts dans sa moitié de terrain et ne se contente pas seulement de déranger son vis-à-vis lorsqu’il reçoit la gonfle. Toujours en alerte, il adore couper les lignes de passes pour se faire plaisir avec des petites créations aériennes en contre-attaque. Doté d’une forte volonté, il se jette sur les ballons comme un mort de faim pour en prendre possession. Il compense son envergure moyenne par un jeu de jambes très rapide. Ses appuis sont très fluides et lui permettent de défendre sur des joueurs plus petits et plus rapides que lui. Enfin, il profite de sa détente pour rester en l’air plus longtemps que son adversaire et le contrer de manière parfois spectaculaire.

# Monsieur polyvalence, on ne serait même pas étonné qu’il parle six langues couramment

Ce n’est pas un serial scoreur mais il est très à l’aise avec et sans ballon. Toujours au courant de la position de ses coéquipiers sur le parquet, il semble avoir un radar dans la tête. Ce qui facilite pas mal de choses pour trouver le copain démarqué… Même s’il n’est pas le remonteur de balle officiel de son équipe, il peut donc totalement assumer ce rôle sur de courtes séquences comme le prouvent ses trois passes de moyenne. Quand il s’agit de marquer, Jojo n’est pas le dernier non plus. Il dispose d’un jeu solide au poste et peut aussi faire mouche de loin lorsqu’il prend le bon rythme ou en catch-and-shoot. Son premier pas est une arme et lui permet de régulièrement finir au cercle où il est beaucoup plus efficace. En attaque comme en défense, l’ancien Jayhawk peut donc assumer à trois positions. Même si le poste 4 sera un peu plus compliqué à assumer en NBA au niveau des mensurations, il n’aura pas de mal à jongler entre les positions 2 et 3 avec une petite préférence quand même pour l’ailier tant que ce shoot longue distance ne devient pas un peu plus fiable.

Défauts majeurs

# Plutôt DeAndre Jordan que Klay Thompson

On ne parle pas de la taille de short mais de l’adresse. C’est le problème numéro 1 de JJ aux yeux des scouts NBA. Si ces derniers ne doutent pas de son intégration rapide sur les parquets professionnels, ses pourcentages en ont quand même alertés certains. Ses 51,3% au tir sont tout à fait honnêtes mais ce chiffre descend drastiquement du parking (37,8%) et ce avant même la transition NBA avec le recul de l’arc. Aux lancers-francs, c’est la débandade avec moins de 57% de réussite dans cet exercice. Il y a donc un sérieux travail à réaliser sur son geste aussi irrégulier que les verbes en anglais et son plafond chez les pros dépendra de sa capacité à corriger ce défaut majeur dans son jeu. Les dunks masquent un chantier encore plus grand et il va impérativement devoir se pencher sur ce problème pour le corriger au plus vite. D’autres spécialistes de la défense l’ont fait avant lui pour devenir de solides contributeurs offensifs. Il n’y a qu’à demander à Jimmy Butler ou Kawhi Leonard.

# Attention à ne pas se laisser submerger par les émotions

Son volontarisme peut parfois se retourner contre lui lorsqu’il se laisse envahir par ses émotions. Il a du mal à se contenir sur certaines décisions arbitrales et laisse paraître quelques signes d’énervement qui galvanisent ses adversaires s’ils ne lui valent pas carrément une faute technique. Auteur de 4 fautes ou plus lors de 11 de ses 35 sorties avec Kansas, il va peut-être devoir songer à prendre des cours de yoga en compagnie de DeMarcus Cousins la saison prochaine. Heureusement pour lui, New Orleans ne dispose pas de pick au premier tour et leur association semble donc peu probable.

# Les pertes de balles sont ses pires ennemies

Son drible est plutôt sûr mais ses entraîneurs devraient quand même attendre un peu avant de l’utiliser en point forward.  Il a parfois tendance à arrêter son drible trop tôt et se retrouver à court de solutions. Il n’est pas non plus très créatif face aux ailiers pour se créer son propre tir par exemple. Numériquement, cela se résulte par 2,8 turnovers par match, soit près d’une perte de balle toutes les 10 minutes au niveau NCAA. Une maladresse qui ne pardonne plus dans la Grande Ligue, surtout face aux clients défensifs qui évoluent à son poste.

Conclusion

Longtemps considéré comme le favori pour devenir le first pick de cette cuvée 2017, il semble aujourd’hui un léger cran en retrait des meneurs de sa génération. Mais avec ses qualités athlétiques monstrueuses et un tel mental de gagneur, il est promis à un bel avenir en NBA et devrait pouvoir apporter dès les premiers mois. S’il corrige ce problème d’adresse, il a le potentiel pour devenir un multiple All-Star dans cette Ligue grâce à toutes les autres qualités requises pour un ailier moderne.