Profil Draft 2017 : Lonzo Ball, un talent pur attendu comme rarement

Le 20 juin 2017 à 16:12 par Alexandre Martin

Lonzo Ball
Source : Youtube

Le jour fatidique se rapproche inexorablement. La Team TrashTalk continue de vous présenter les futurs rookies, ces jeunes que nous allons – pour la plupart – retrouver sur les parquets NBA dès la saison prochaine. En tous cas, le spécimen du jour fait partie de ceux qui pourraient faire le plus parler d’eux. Lonzo Ball a tout du prodige de la balle orange. Profil ! 

Âge : 19 ans. Aura 20 ans le 27 octobre prochain au moment du début de la prochaine saison.

Position : meneur. Meneur pur ou pur meneur.

Equipe : UCLA. Son père vous expliquera que Kareem Abdul-Jabbar n’arrive pas à la cheville de son fils.

Taille : 198 centimètres. Grand pour son poste.

Poids : 87 kilos. C’est déjà bien et il pourra ajouter quelques kilos de muscles.

Envergure : 204 centimètres. Très sérieux pour un meneur.

Statistiques 2016-2017 : 14,6 points à 55,5% au tir dont 41,2% de loin, 6 rebonds, 7,6 passes décisives et 1,8 interception en 35 minutes de moyenne.

Comparaison : une sorte de Jason Kidd moderne sous certains aspects.

Prévision TrashTalk : 2ème. Lakers. What else ? Enfin, c’est ce que Lavar veut mais… Sauf cataclysme, top 5 assuré.

Qualités principales

# Attributs physiques

Long de 198 centimètres et possédant une envergure de largement plus de 2 mètres, Lonzo Ball a déjà là deux arguments très importants pour poser des problèmes à ses adversaires directs. Sa taille lui permettra de voir au-dessus des autres meneurs et même de certains arrières une fois arrivé en NBA. Lorsqu’il drive, plus il se rapproche du cercle moins son défenseur peut le stopper. En plus, sans être un athlète hors du commun, Ball dispose d’une belle détente et d’une certaine aisance dans les airs. Attraper les alley-oops n’est pas un souci pour lui tout comme finir par un bon gros dunk dès qu’il a de l’espace qui s’ouvre devant lui. Il est fluide, très mobile ce qui lui permet de parfaitement suivre le rythme des guards plus petits que lui sur transition. Ces aptitudes physiques vont également bien l’aider à peser au rebond par exemple ou à s’interposer sur les lignes de passes. Au final, voici un physique avantageux pour un athlète complet. La génétique…

# Instinct, sens du jeu

Lonzo Ball est déjà un véritable tueur sur toutes les phases de jeu rapide. Sa vision et ses instincts sont flippants pour un joueur de son âge. Il fait très peu de mauvais choix quand ça va vite : servir le joueur en trailer, lancer un copain pour un alley-oop ou tout simplement finir lui-même. Ce n’est pas pour rien si UCLA a fait partie des équipes jouant le plus vite la saison dernière et si elle possédait l’attaque la plus prolifique de NCAA. Le fils de Lavar en a été l’architecte. Sa qualité de passe indécente lui permet de servir ses coéquipiers dans des conditions fabuleuses quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve. Il peut déclencher un passe parfaite de la main droite ou de la main gauche indifféremment, en pleine course, en sortie de dribble, en sortie de drive… Il fait admirer son sens du jeu et de la passe dans toutes sortes de circonstances, alliant impeccablement shoxtime et efficacité. Et sur demi-terrain, il analyse bien, il voit les mouvements et est capable de commander ses camarades pour lancer des systèmes même s’il a encore de la marge pour s’améliorer dès que le jeu se resserre. En défense, il sent bien les coups pour proposer quelques interceptions et sait se placer pour contribuer et soulager ses intérieurs au rebond.

# Mental de gagneur

Sa mécanique de tir n’est pas très élégante mais elle se révèle plutôt efficace jusqu’à maintenant. A voir ce que cela donnera chez les pros. Une chose est sûre : Lonzo Ball n’a pas peur des gros tirs et il n’hésitera pas à les prendre quand l’occasion se présentera. Il peut shooter au-dessus des autres meneurs (malgré sa gestuelle…) ce qui est très utile dans les situations tendues qui sont fréquentes. Oui, il s’agit autant de son shoot que de sa mentalité de gagneur ici. L’ami Lonzo ne joue que pour gagner. Il ne lâche pas facilement et avec le père qu’il a, on peut se douter qu’il a eu une sacrée pression dès le plus jeune âge. Pour finir, Ball est un leader qui a apporté les victoires à son lycée de Chino Hill puis chez les Bruins de UCLA. Le style ultra rapide, spectaculaire et collectif qu’il aime imprimer au match et à son équipe plait en général beaucoup à ses partenaires ce qui facilite son rôle de leader.

Défauts majeurs

# Mécanique de tir

Il n’ s’agit pas ici juste de critiquer la gestuelle de tir absolument horrible de Lonzo Ball. Cet arc de cercle qu’il effectue balle en main avant de l’amener devant son front pour dégainer sans trop utiliser ses épaules et avec un follow through qui laisse à désirer… Oui, c’est très moche. Mais pas seulement. Car si au final, les pourcentages au tir de Ball ne sont pas si mauvais, cette gestuelle est un réel handicap lorsqu’il s’agit de prendre un tir en pull-up à mi-distance par exemple. Que ce soit derrière un écran ou parce que le défenseur adverse à trop reculer, Ball n’est pas très à l’aise dans ces situations et ce n’est pas parce qu’il manque de confiance ou de toucher, c’est tout simplement parce que sa mécanique est non seulement horrible mais également très lente.

# Dureté physique, puissance

Ball est un bon athlète. Il est rapide, doté d’une bonne détente. Mais il n’est pas aussi développé musculairement parlant que la plupart de ses concurrents directs au poste 1. Il manque de puissance, notamment dans les jambes. ce qui rend son premier pas trop peu incisif en atttaque. Et surtout, cela fait de lui une cible pour les meneurs avderses qui n’hésitent pas à le défier physiquement. On l’a vu lors du tournoi NCAA où De’Aaron Fox lui en a fait voir de toutes les couleurs en lui posant 39 points sur le museau. Alors, on est en droit de se demander ce que cela va donner contre les dragsters que l’on trouve à chaque coin de parquet en NBA. Ce manque de dureté et de puissance se voit également quand il doit lutter dans les écrans ou si jamais il se retrouve à défendre un peu au poste bas par exemple. Il va devoir muscler sérieusement son jeu s’il ne veut pas aller au devant de grosses déconvenues (et pouvoir mieux tenir le choc physiquement chez les grands).

# Création  sur demi-terrain

Si Ball est un fabuleux créateur sur les phases de transition, il a encore du boulot pour devenir un patron lorsque le jeu est posé et qu’il faut travailler une défense sur demi-terrain. Lonzo en a les capacités, il doit bosser sur sa concentration, apprendre à apprécier la faisabilité d’une passe vers un joueur arrêté ou presque. Mais surtout, il doit améliorer ses prises de décisions sur jeu placé. Trop de possessions finissent en vieux step-back tout miteux à trois-points dès que la défense adverse le verrouille un minimum, ce qui va arriver en NBA avec tous les pitbulls extérieurs qui peuplent les parquets. Il va lui falloir développer son jeu à mi-distance, apprendre à mieux utiliser les lignes qui lui seront ouvertes vers le cercle.

Conclusion

Lonzo Ball est un prospect très excitant avec quelques défauts à bosser mais des qualités intrinsèques qui font de lui un futur grand, très probablement. Son père n’aide pas sa cause en ouvrant sa grande bouche, en racontant n’importe quoi et en énervant les front offices, les General Managers voire certains autres joueurs. Nous verrons si les Lakers le prennent en deuxième choix ou s’ils s’orientent vers un autre profil. En tous cas, l’aîné de la famille Lonzo a autant de pression sur les épaules que de talent dans les mains…