Free Agency 2017 – épisode Bucks : pas top le changement de General Manager de dernière minute

Le 20 juin 2017 à 13:10 par David Carroz

Bucks
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Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Depuis cinq saisons, les Bucks alternent une année en Playoffs, une autre sans. Mais il semblerait que cette fois-ci soit la bonne pour construire enfin une équipe capable de rester dans le top 8 de la Conférence Est, à condition d’assurer les étés. Pas facile quand ton General Manager s’est barré et qu’il a été rempalcé il y a seulement quelques jours. Allez, on confie le taf à Giannis, de toute façon il sait tout faire et il reste le meilleur atout pour aborder les agents libres.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

110 580 750 dollars. Une bien belle somme qui prend en compte la qualifying offer de Tony Snell ainsi que les player options de Spencer Hawes et Greg Monroe. Sans ces trois contrats, on tombe un peu en dessous de 85 millions de dollars. Dont 5 millions de provisions pour Larry Sanders. Cadeau.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Néant.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Greg Monroe, 17,9 millions de dollars la saison prochaine.

Spencer Hawes, 6 millions de dollars la saison prochaine.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Tony Snell, qui dispose d’une qualifying offer à hauteur de 3,4 millions de dollars.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Jason Terry et Michael Beasley.

L’agent libre à retenir : Tony Snell

Avant de quitter le navire pour aller chez Mickey, John Hammond avait déclaré vouloir conserver Tony Snell, allant jusqu’à dire que l’ailier serait encore dans le Wisconsin l’an prochain. Pourtant ce n’était pas gagné quand il a débarqué à Milwaukee en provenance de Chicago avec ses 5,3 points à 39,6% dont 35,1% du parking. Quelques mois plus tard, les Bucks doivent avoir le sentiment d’avoir mis une belle carotte aux Bulls en envoyant MCW pour récupérer l’ailier qui s’est avéré un parfait complément à Giannis Antetokounmpo, profitant parfaitement des blessures de Khris Middleton puis Jabari Parker pour s’imposer. Si quelques offres pourraient parvenir de Brooklyn et Philadelphie entre autres, Milwaukee serait bien inspiré de trouver un accord avec Snell aux alentours de 48 millions sur 4 ans avant de voir quelqu’un faire de la surenchère. A ce prix tout le monde s’y retrouve : pas d’arrivée dans la luxury tax et un bon contrat pour Tony. Pour ce qui est de Jason Terry et Michael Beasley, il pourrait être sympa aussi de les conserver pour un bon prix, leur présence sur le banc des Bucks étant un plus sympathique.

L’agent libre à faire venir : tout dépend de Monroe et Hawes

Si ni Greg Monroe ni Spencer Hawes n’est un titulaire dans l’esprit de Jason Kidd, perdre les deux intérieurs lors de l’intersaison serait tout de même un coup dur. Enfin surtout pour le premier nommé, véritable sixième homme des Bucks et qui a encore beaucoup à apporter en relai d’un Thon Maker encore un peu tendre pour devoir assumer seul une saison NBA sans doublure de talent. Il faudra donc en cas de départ se pencher sur les profils de Kelly Olynyk, Alex Len ou encore Dewayne Dedmon qui pourraient tous coûter moins cher que l’ancien des Pistons. Sinon, comme toute les franchises NBA, c’est du côté des ailes avec un shooteur que les Bucks devront jeter un œil, des joueurs comme Joe Ingles ou Thabo Sefolosha pouvant apporter un plus en sortie de banc. En particulier si Tony Snell part prendre plus de billets ailleurs.

La connerie à ne pas faire : prolonger tout de suite Jabari Parker

Parmi les dossiers qui arrivent sur la table cet été, les Bucks devront commencer à réfléchir à la prolongation du contrat de Jabari Parker puisqu’il sera éligible pour bien faire gonfler son salaire. Faute d’accord, il se retrouvera agent libre avec restriction dans douze mois. Une chose est sûre, c’est qu’il ne faut pas brusquer les choses et qu’il vaut mieux attendre de voir comment il se remet de sa blessure. Sans compter que, même si cela peut paraitre un peu dégueulasse, sa cote va forcément baisser d’ici là, et que cela peut entrainer un salaire moins lourd par la suite. Une petite ristourne qui peut servir au moment de construire une équipe compétitive, les Dubs et les chevilles de Stephen Curry le savent.

Il y a de fortes chances pour que l’effectif des Bucks reste le même dans les grandes lignes la saison prochaine, à moins que Greg Monroe ne préfère aller s’assurer un contrat longue durée ailleurs. Mais comme il semble avoir trouvé sa place avec des systèmes et une second unit qui tourne autour de lui, on mise sur un retour. Et les progrès viendront avec l’expérience acquise par le groupe plus que par des mouvements.