Et si LeBron James signait chez les Clippers en 2018 ? Scénario fou, mais le plan est bien là…

Le 20 juin 2017 à 05:53 par Bastien Fontanieu

LeBron James
Source image : OpenCourtBasketball

Si la création de scénarios improbables est une pratique que l’on préfère généralement laisser entre les mains d’autrui, de nombreux éléments récents nous poussent à poser cette fascinante question : LeBron James et les Clippers en 2018, oui ou non ?

Amateurs de science-fiction, bonjour. Amateurs de la réalité, également. Installez-vous confortablement, car le déroulé qui va suivre demandera la plus grande des attentions. Mais avant de commencer, soulignons ceci. Difficile de ne pas s’esclaffer de rire, lorsqu’on ose lier la franchise de Los Angeles avec le cyborg de Cleveland. Non pas que les deux soient des extrêmes opposés, simplement l’excellence montrée par LeBron est à des années lumière de l’efficacité proposée par les Clippers au printemps, eux qui sont généralement cités dans les synonymes de lose, de choke et autres gâteries linguistiques du genre. Sauf qu’en observant le contexte dans lequel vit actuellement le numéro 23 et la direction prise en ce moment par la franchise californienne, on peut se permettre d’avancer la piste suivante. Oui, comme lorsque nous trouvions inimaginable une association entre Kevin Durant et les Warriors, une union entre King James et les Clippers doit être réservée. Par simple précaution, par simple envie aussi, d’imaginer les alliances de demain quand on est encore dans le présent. Mais par définition, toute théorie ne peut être prise au sérieux sans des arguments solidement développés, n’est-ce pas ? Cela tombe bien, les voici, à compléter au fur et à mesure…

# Un sacré bordel chez les Cavs

S’il y a bien une info qui ressort du chaos installé dans l’Ohio ce soir, c’est le fait que LeBron est inquiet pour l’avenir de sa franchise. En effet, suite à l’éviction de David Griffin, le General Manager de Cleveland, James ne s’est pas exprimé publiquement mais à fait part de sa “déception”, du “timing” déroutant de cette décision et de son “inquiétude” envers la suite (via Howard Beck – Bleacher Report). Sachant que l’ailier n’a apparemment pas été consulté concernant ce choix pris par Dan Gilbert, difficile de croire que LeBron envisage un futur doré dans sa région natale. Pas de quoi partir d’ici demain matin, évidemment, mais il est clair qu’avec un nouveau président à nommer, un General Manager à former et des Warriors qui vont cimenter leur domination pendant ce temps-là, le cyborg va potentiellement perdre un temps précieux en plein prime. Le nouveau management va-t-il pouvoir l’entourer d’armes supplémentaires ? Si oui, la pression retombera. Sinon, bonjour les rumeurs de nouveau départ. L’atmosphère est, en tout cas aujourd’hui, plutôt sombre. En voyant Griffin partir alors qu’il le soutenait publiquement, LBJ réalise encore une fois que son proprio continue à faire comme bon lui semble.

# Une promesse tenue en l’ayant réalisée 

C’est un aspect qui a été souvent mentionné par les insiders ricains, ce qui n’est pas forcément notre tasse de thé mais reste un élément à prendre en compte dans l’équation. Depuis son arrivée dans la Ligue, LeBron martelait sans cesse qu’il continuerait à se battre pour Cleveland tant qu’il n’aurait pas accroché une bannière au plafond de sa Quicken Loans Arena. Au bout de Finales NBA épiques l’an dernier, James a accompli ce qu’il rêvait depuis si longtemps, se libérant d’un poids qu’il s’était lui-même attaché aux chevilles. Personne ne pourra lui dire qu’il a chié, vu le boulot accompli ces trois dernières années et d’une manière générale dans sa carrière. LeBron a fait d’Akron un bled connu dans le monde entier, il a également fait de Cleveland une destination sexy pour les agents-libres, et il a offert un premier titre dans l’histoire des Cavs, ce qu’il souhaitait par-dessus tout. Il est évident que le monstre a encore beaucoup de choses à accomplir, mais sur sa to-do list, le King a coché toute les cases dans l’Ohio. S’il part, ce ne sera pas en trahissant ses fans, certainement pas après leur avoir offert l’orgasme du siècle en juin 2016.

# Savannah, tournée vers Los Angeles

La femme de LeBron représente une grande part de l’équation, elle qui reste la plupart du temps dans l’ombre de son mari mais a aussi son mot à dire sur le développement de leur cocon. Au-delà des dernières rumeurs qui affirment que Savannah souhaiterait vivre de manière permanente dans leur résidence à Los Angeles (Kevin Ding – Bleacher Report), c’est l’accumulation de gestes et déclarations qui dirige les envies de la compagne du King vers la cité californienne. Comme le magnifique Fuck that qu’elle aurait apparemment lâché quand LeBron lui annonçait son envie de rejouer à Cleveland (ESPN), même si elle souhaitait que ce dernier remporte enfin une bague avec les Cavs. Comme le fait que le couple “adore” vivre à Los Angeles (Yahoo Sportsou qu’une fois le titre offert à sa franchise de coeur, LeBron pourrait à nouveau déménager (ESPN). Comme la fille qu’elle portait dans son ventre et qui devait imposer au couple un peu plus de stabilité dans l’Ohio. Aujourd’hui, non seulement James est titré sous les couleurs de Cleveland et a trois enfants à bord, mais il sait qu’il doit une sorte de “faveur” à Savannah pour lui avoir imposé ses envies d’excellence au fil des années (Road Trippin Podcast). Et ça, en tant que père de famille et mari plutôt qu’en tant que joueur, cela pourrait jouer dans la balance.

# L’arrivée de Jerry West aux Clippers

Là, on est davantage dans le sportif, et pas n’importe quel sportif. Depuis des années, LeBron entretient une relation intime avec le logo. S’il ne surnomme “Le Parrain”, ce n’est pas pour faire joli. James avait d’ailleurs contacté Jerry West en 2010 avant d’annoncer son envie de rejoindre le Heat, une conversation qui avait aidé l’ailier à réaliser ce choix décisif. Mais en plus de ce passif qui unit les deux hommes, il y a aussi la crédibilité instantanément apportée par la légende de Los Angeles en rejoignant les Clippers. Architecte des Lakers ultra-dominants avec Shaq, Kobe et Phil Jackson, stratège de l’ombre mais fondamental dans la construction des Warriors d’aujourd’hui, West est une figure respectée de tous en NBA et en premier dans le coeur de LeBron. Si Doc Rivers était seul à bord, avec Steve Ballmer pour lui tendre les chèques ? Le projet Clippers aurait une gueule bancale. Mais avec “Le Parrain” à la tête du navire, et cette envie de vouloir créer un projet exceptionnel dans Los Angeles, tout devient immédiatement plus envisageable.

# Business is business

Alors qu’on se régale devant LeBron James l’athlète, que dire de LeBron James le businessman ? Depuis son arrivée en NBA, l’ailier a toujours affirmé qu’il souhaitait devenir un entrepreneur milliardaire, utilisant sa notoriété et son savoir avec sagesse, afin de construire un mini-empire personnel. Et autant on aime bien Cleveland, autant les perspectives financières ne sont pas du tout les mêmes en comparaison avec Los Angeles. Un marché gigantesque, des entreprises déjà en lien avec LeBron, ce petit paradis du billet vert tend les bras vers James et la reconversion post-carrière est un aspect à ne jamais oublier pour un trentenaire comme lui. D’autant plus que, si Los Angeles possède les Lakers, ce sont bien les Clippers qui sont dans un virage déterminant d’un point de vue marketing. Nouvelle salle bientôt en construction dans Inglewood, propriétaire multimilliardaire et prêt à dépenser sans compter, possibilités de vendre encore plus de maillots en régnant sur la cité des anges, les perspectives sont aussi multiples que dorées pour un entrepreneur comme LeBron.

# Chris Paul, Carmelo Anthony : la Team Banana Boat enfin assemblée

Et là, c’est le dernier élément qui fera définitivement chavirer le coeur de LeBron. On le sait depuis longtemps, le cyborg aimerait jouer avec ses copains de Team USA, notamment CP3, Melo et Dwyane Wade. Le premier est annoncé en prolongation dans sa franchise, pour un contrat record. Le deuxième est dans les rumeurs de transferts en direction de Los Angeles, le management californien tentant de créer un package afin d’attirer la machine à scorer. Le troisième est pour le moment à Chicago, mais qui est agent-libre dans un an ? Ding dong. S’il y a bien une adresse où les membres de la Team Banana Boat pourront se réunir, ce sera ni New York, ni Cleveland, ni Chicago, ni Miami, mais bien Los Angeles. Et pour finir une carrière légendaire sur une dernière page tout simplement épique, il serait très difficile pour LeBron de refuser une ultime association avec Paul, Anthony et Wade. Plus que jamais, dans la tête de Steve Ballmer et Jerry West, c’est chez les Clippers qu’un tel scénario pourrait prendre vie. Et la simple mention de cette possibilité pourrait séduire les quatre futurs Hall of Famers.

Alors, aussi fou que ça ou pas, ce scénario ? Bien évidemment, de nombreux événements se produiront entre aujourd’hui et juillet 2018, lorsque LeBron James redeviendra agent-libre. Mais s’il fallait déjà étaler sur la table les éléments pouvant pousser l’ailier à rejoindre les Clippers, les voici désormais devant vous. On se retrouve dans quelques mois, sur le Banana Boat…

Source citations : USA Today – ESPN