Free Agency 2017 – épisode Blazers : souviens-toi l’été dernier

Le 15 juin 2017 à 09:33 par David Carroz

Free Agency Portland Trail Blazers
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents-libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Si en 2016 les Blazers avaient été une agréable surprise, ils n’ont pas vraiment confirmé cette année malgré un groupe reconduit en grande partie, avec en prime des prolongations onéreuses. Du coup, alors qu’ils viennent de se faire balayer par les Warriors au premier tour des Playoffs, Neil Olshey n’a pas vraiment les mains libres pour renforcer l’équipe via la free agency.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

137 343 153 dollars. Soit à ce jour la plus grosse masse salariale de la Ligue engagée pour la saison prochaine. Le tout pour une équipe qui a galéré pour aller en Playoffs. On est bien du côté de l’Oregon, on va se marrer cet été.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Pat Connaughton, histoire d’économiser un million.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Néant.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Néant.

L’agent-libre à retenir : aucun

Les Blazers ont beaucoup de blé sur la table, mais au moins les billets couvrent un effectif entier puisque personne ne se retrouve libre dans le groupe de l’an dernier. Bon ok, Pat Connaughton peut éventuellement dégager si Portland ne lève pas l’option sur sa dernière année de contrat. Du coup il n’y a personne à retenir en terme d’agent libre dans l’Oregon.

L’agent-libre à faire venir : un mec qui joue pour un mars

Corollaire d’une masse salariale surchargée : vous n’avez pas de blé à dépenser. Même si Paul Allen n’est pas du genre à jouer les Auvergnats, il ne pourra pas demander à Neil Olshey de faire des miracles et de proposer des deals faramineux aux agents libres. Dommage, car si l’effectif des Blazers affiche complet en terme de nombre de mecs sous contrat, il existe quelques trous dans les rotations de Terry Stotts. Un vrai 3 and D sur l’aile, une doublure à Damian Lillard ou un mec capable de porter la gonfle quand le backcourt titulaire se repose, ça ne serait pas du luxe. Quelques noms en pagaille pour combler l’un de ces manques : Shaun Livingston, Raymond Felton, Norris Cole, P.J. Tucker ou Joe Ingles. Mais à moins de mettre un place un trade pour libérer de la masse salariale, on ne voit pas comment l’un d’eux rejoindra l’Oregon.

La connerie à ne pas faire : trop tard, elle a été faite l’an dernier

L’été dernier, les Blazers ont aligné les billets pour de nombreux joueurs de l’effectif ainsi qu’Evan Turner. Plutôt que de prendre du recul sur l’année qui venait de s’écouler, le front office de l’Oregon a juste regardé le résultat brut : une demi-finale de Conférence. Persuadés d’avoir alors un effectif capable de rivaliser avec les meilleurs, ils ont donc signé des chèques sans forcément réfléchir, tant et si bien qu’aujourd’hui ils se retrouvent bien bloqués. Dommage, car si certains joueurs peuvent progresser et que l’arrivée de Nurkic offre de meilleures perspectives pour 2017-18, il sera quand même difficile d’aller titiller le haut de l’Ouest. Sans oublier qu’il faudra aussi songer à prolonger le Bosnien prochainement.

Pourtant tout n’est pas noir pour les Blazers. Avec une traction Lillard – McCollum et Nurkic dans la raquette, la base est solide. Surtout avec quelques joueurs qui commencent à prendre de la bouteille à côté. Quant aux profils complémentaires à trouver, s’ils n’arrivent pas via la free agency, les trois picks au premier tour de la Draft peuvent bien servir à combler des manques.