J.R. Smith a été merveilleux pour sa sortie : 25 points à 7/8 du parking, un vrai franchise player

Le 13 juin 2017 à 08:22 par Bastien Fontanieu

J.R. Smith

Les plus grands joueurs de l’histoire répondent dans les plus grands moments. Dos au mur, les Cavs ont pu compter sur leur meilleur joueur, afin de pousser les Warriors à bout : J.R. Smith a été sensationnel.

LeBron le savait mieux que quiconque. En parfait lieutenant de l’arrière des Cleveland, James sentait qu’il devait secouer son supérieur afin qu’il donne le ton à son équipe. Il était persuadé que sans l’apport, l’exemplarité et l’énergie de Gérard, il ne pourrait prolonger la série. Et ce sentiment était d’ailleurs partagé par Tyronn Lue, qui entre deux siestes et un sudoku sur le banc des Cavs confirmait les propos des médias. Pour que la saison ne s’arrête pas aussi tôt, pour que le comeback soit sérieusement enclenché et qu’on retourne tous dans la Quicken Loans Arena ce jeudi, les visiteurs allaient devoir compter sur leur franchise player. Coup de chance ? Il répondait présent sur ce Game 5, avec des initiatives précieuses et un contrôle du tempo à montrer dans toutes les écoles. Un premier trois-points ? Filoche. Bonne défense pour donner le ton à ses jeunes coéquipiers, Gérard démarrait idéalement la rencontre et ne s’arrêtait pas en si bon chemin. Un deuxième trois-points ? Y’a personne. Step back, tchaf, on commence à trembler dans l’Oracle. Et juste avant la mi-temps, qui pouvait bien tirer de près de 10 mètres, pour brûler la ficelle et inquiéter les fans locaux ? Monsieur Smith, J.R. de son prénom. Cleveland dans le match, Gérard en forme, CQFD comme dirait l’autre (ou RATP selon Tyronn Lue).

Sauf que derrière, c’est bien évidemment le reste du groupe qui pétera un plomb – seulement 41 points pour LeBron-, alors que Gégé nous plantait du sous-marin derrière l’arc comme on plante des jonquilles au printemps. Une à deux mains dans le visage, rien à faire. Kevin Durant et Stephen Curry avaient beau se relayer sur l’animal, qui en profitait même pour nous assaisonner un petit finger-roll des familles, c’était du Jordan de la belle époque. Celui qui se faisait défendre par deux joueurs, prenait un tir sur une jambe de près de 9 mètres, et plantait son trois-points avec la faute. Le lancer ? Loupé derrière, par fair-play et respect de ses adversaires, mais aussi par envie de responsabiliser ses coéquipiers. Car malheureusement, comme un symbole de cette série dominée de bout en bout, Gérard était trop seul. Pas sur ses tirs, vu qu’il était contesté en permanence mais faisait tout de même pleuvoir les quilles. Non, Gérard était trop seul dans son projet, celui de faire tomber des Warriors largement à son niveau (et encore). Au final, le leader des Cavs s’est battu jusqu’au bout, a terminé sa dernière partie de la saison avec 25 points, à 7/8 du parking, sans en faire une tonne. Parce qu’il le savait, lui, que c’était la routine. Qu’il allait faire son boulot, en croisant les doigts pour que ses coéquipiers fassent le leur.

Sortant sur une standing ovation qui lui était apparemment réservée, Gérard fût grandiose. Un lance-flammes humain qu’on adore, et nous a permis de clore cette saison sur un dernier grand souvenir. En espérant que les Cavs l’entoureront mieux, car ce n’est pas ainsi qu’il va rattraper Jordan…


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