Pas de 16-0 pour les Warriors, il va falloir terminer à la maison : on a connu pire comme punition

Le 10 juin 2017 à 09:51 par Bastien Fontanieu

Warriors
Source image : @Warriors

S’ils ne l’avouaient pas publiquement, ils souhaitent le réaliser, probablement. Les Warriors sont passés à un match du tout premier 16-0 dans l’histoire des Playoffs, une défaite qui remet les idées en place.

C’est le Shaq qui respire ! Shaq, mais aussi Kobe, Phil Jackson, Rick Fox, Derek Fisher et toute la clique de 2001. Mais si, souvenez-vous des Lakers d’il y a 16 ans. Après avoir remporté leur premier titre la saison précédente face aux Pacers, les soldats de Los Angeles se ramenaient en Playoffs et roulaient sur absolument tout le monde. Un petit 11-0 pour commencer à l’Ouest, une défaite marquante en Finales NBA lors de laquelle Allen Iverson marchera littéralement par-dessus Tyronn Lue, puis quatre victoires consécutive. Un titre remporté avec un seul revers en Playoffs, nouvelle marque d’excellence au printemps. Hier soir ? Les Warriors étaient à 15-0 (record) et auraient bien pu nous claquer le 16-zer, un sweep complet de la compétition et un point d’exclamation sur leur incroyable saison. Mais au lieu de ça, Kyrie Irving a pris feu, LeBron était en mode triple-double, les Cavs ont planté un nombre record de trois-points et Golden State a dû s’incliner. Oui, phrase qu’on n’avait pas claquée depuis quelques temps, les Warriors ont perdu un match de ballon-panier. Et au-delà du 16-0 non-validée, au-delà du répit pour les Lakers de 2001 ou au-delà du break que cela va apporter, les hommes de Steve Kerr vont pouvoir retourner aux bases et tenter de finir le travail de façon disciplinée ce lundi.

Car mine de rien, même s’ils sont professionnels et engagés, nos amis de la Baie n’avaient pas perdu depuis une éternité. Ce sentiment bizarre au niveau du bidon, la gueule plutôt figée, en ayant l’impression d’avoir manqué quelque chose. De défense, ça c’est sûr. De jeu physique, aussi. D’agressivité chez les cadres en attaque, de même. Mais de motivation et de faim, surtout. Hier soir, ce sont les Cavs qui ont montré le plus d’envie, ce qui était assez compréhensible compte tenu de leur position à domicile, dos au mur, déterminés à ne pas se faire sweeper. Seulement, en perdant un premier match depuis le 10 avril (ou le 4 février au quasi-complet), les Warriors vont devoir retrouver cette hargne, celle qui fait d’eux une armée indomptable et une machine de guerre intraitable. Draymond parlait d’anéantir Cleveland ? L’occasion sera présentée ce lundi. Car autant être clair avec Steve Kerr et ses joueurs. Si la victoire est évidemment ce qu’il y a de plus important, la manière sera aussi attendue. Histoire d’envoyer un message clair à LeBron et ses potes, que ce Game 4 était une erreur de parcours, que de nouvelle Remontada il n’y aura pas. Ce lundi, Golden State devra monter bien plus en défense, une évidence après avoir encaissé un nombre records de points hier soir. Mais au-delà des paroles, il faudra les actes. Et sans montrer la moindre pitié, sous peine de s’exposer à un sacré merdier.

Tant pis pour les records all-time, les Warriors connaissent bien ça. Après le 73-9 de la dernière saison régulière, les Dubs ont chié en Finales NBA. Après le 15-0 de ces Playoffs ? Pas de quoi paniquer. Une défaite dans la tête, des principes identitaires à revisiter, et une branlée à infliger à domicile ce lundi. Pour le titre, et avec la manière.


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