Pat Riley se mouille dans le débat du GOAT : LeBron James est grand, mais Magic Johnson était trop fort

Le 08 juin 2017 à 20:38 par Benoît Carlier

Pat Riley
Source image : fans.heat.nba.com

Alors que la légende de LeBron James pourrait en prendre un coup en cas de sweep en Finales, le débat autour du GOAT fait toujours rage. Aujourd’hui, c’est Pat Riley qui donne son avis sur la question. Et on peut dire que Le Parrain sait de quoi il parle.

Il en a croisé des joueurs. Que ce soit lors de sa carrière pro sur les planches, en tant qu’entraîneur ou dans sa position actuelle de président du Heat. Pat Riley gravite autour des parquets lustrés de la NBA depuis une bonne cinquantaine d’années et il a eu le temps de se faire son propre avis sur la question qui ne cessera jamais d’être reposée, concernant l’identité du meilleur joueur de tous les temps. Invité à un événement promotionnel d’American Express du côté de Los Angeles ce lundi, le gominé le plus célèbre de toute la NBA ne s’est pas défilé en nommant Magic Johnson qui a joué pour lui entre 1981 et 1990 aux Lakers.

“C’est le plus grand joueur de tous les temps. LeBron est celui qui s’en rapproche le plus grâce à sa taille, sa vitesse, son accélération, sa vision et tout ce qu’il peut faire sur le terrain. [James] a juste plus de pression sur ses épaules pour scorer tout le temps. Il a cette mentalité de scoreur. [Johnson] aurait pu mettre 30 points par match s’il le voulait. Et nous aurions pu gagner. […] Il n’avait pas à scorer car Kareem Abdul-Jabbar et James Worthy, et tous les autres le faisaient. C’était un gagnant. LeBron est un gagnant. Mais la façon dont LeBron joue aujourd’hui – en coast-to-coast, sa manière de dribler et d’organiser l’attaque – ressemble à Earvin. Ils sont dans le même moule. C’est le même ADN. Ce sont des gagnants.”

Egalement convié à cet événement par la marque, le nouveau président des Lakers s’est alors immiscé dans la discussion pour délivrer son avis personnel.

“C’est pour ça qu’il [LeBron James] est le meilleur joueur. Il a ça dans le sang, ça se voit. Il est juste spécial.”

Pas la peine de chercher vos lunettes puisque le nom de Michael Jordan n’a pas été évoqué dans ces quelques lignes. Ayant bourlingué pendant cinq décennies en NBA, on peut respecter la position de Pat Riley qui maîtrise quand même un peu son business. L’ancien patron du King à Miami semble donc avoir une préférence pour ces profils all-around capables de changer de poste sans période d’adaptation. En termes de palmarès, le meneur des Lakers représente cinq titres NBA et trois de MVP. Là encore, chacun se fera son propre avis avec ses critères personnels pour donner son interprétation du terme GOAT. Un espace de commentaire dédié est disponible ci-dessous si vous souhaitez faire partager votre point de vue. Ici, on se contentera de rappeler que chaque époque est différente et qu’il est de fait très difficile de comparer des joueurs, surtout lorsque l’un d’eux n’a pas encore terminé sa carrière.

Le boss a parlé mais pas sûr que LeBron ait très envie de commenter les déclarations de son ancien président à une période aussi délicate des Playoffs. Mais en cas de victoire finale, 4 à 3 contre les Warriors, le King aurait certainement quelques arguments pour venir contester cette hiérarchie. En attendant, il y a quand même du boulot.

Source texte : ESPN