Free Agency 2017 – épisode Pelicans : Anthony Davis, DeMarcus Cousins et ensuite ?

Le 08 juin 2017 à 14:28 par David Carroz

Dell Demps, New Orleans Pelicans
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Manager doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Encore une fois décevants et hors des Playoffs, les Pelicans ont déjà débuté les grandes manœuvres en février, récupérant DeMarcus Cousins pour s’offrir un duo de Twin Towers avec Anthony Davis dans leur raquette. Mais on est encore loin du compte en pays cajun, et cet été doit permettre de combler les manques toujours visibles, comme l’absence d’une armée de snipers dans la rotation. Dell Demps a du taf.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

86 397 366 dollars. Une blinde quand on voit les neuf joueurs qui entourent Anthony Davis et DeMarcus Cousins à NoLa. Du coup la marge de manœuvre est vraiment limitée pour les Pelicans, à moins de trouver des partenaires pour absorber des gros salaires inutiles comme celui d’Omer Asik (10,6 millions l’an prochain, un peu plus de 11 l’année suivante, et une troisième à 12 millions avec une option pour lui) ou celui de Solomon Hill (38 millions au total pour les trois prochaines saisons, ça fait cher le saumon).

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Néant.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Néant.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Jrue Holiday, Dante Cunningham et Donatas Motiejunas

L’agent libre à retenir : Jrue Holiday

Dante Cunningham est sympa, mais il n’a rien d’irremplaçable. Quand tu as Davis et Cousins dans ta raquette, pas besoin de sortir le chéquier pour Motiejunas. Après s’il veut rester pour une mid-level exception, ça se négocie bien entendu. Mais la priorité absolue des Pelicans cet été sera de trouver un accord avec Jrue Holiday qui est bien en Louisiane. Pas besoin de prendre le risque de le perdre et de ne rien trouver pour le remplacer par la suite. Alors certes, il a régulièrement des petits pépins physiques. Certes, il n’est pas le meilleur meneur de la Ligue. Certes, il va aller chercher un gros contrat sur cinq ans. Mais est-ce que les Pelicans peuvent trouver mieux, ou même presque aussi bien pour moins cher ? Bon distributeur, défenseur honnête et pas maladroit derrière l’arc, il fera le taf pour alimenter les deux monstres de la peinture tout en envoyant les ogives du parking lorsqu’ils ressortiront la balle sur lui pour cause de prise à deux.

L’agent libre à faire venir : Justin Holiday

Et si les Pelicans tentaient une petite réunion de famille ? Les frères Vacances ont déjà dit qu’ils aimeraient jouer ensemble. N’est-ce pas l’occasion rêvée ? A moins que ce ne soient les Knicks qui parviennent à cette association en prolongeant Justin avant de faire venir Jrue, le tandem pourrait bien se retrouver à la Nouvelle-Orléans. Avec son adresse du parking et sa défense, Justin Holiday ne ferait pas de mal dans la rotation proposée par Alvin Gentry. Et mettre en place une proposition pour les deux frères serait une excellente idée pour d’une part leur donner envie d’offrir une ristourne, d’autre part attirer un agent libre de qualité, chose qui n’est pas si fréquente en pays cajun. Dans les autres possibilités, mais certainement plus onéreuse, on peut penser à Tim Hardaway Jr. ou Thabo Sefolosha, C.J. Miles voire Joe Ingles. Des mecs capables d’apporter un peu d’adresse de loin, une denrée trop rare chez les Pelicans alors qu’il faudrait un max d’espace pour Cousins et Davis. Citons également Langston Galloway pour un retour, lui qui s’en sortait pas trop mal sous les couleurs de NoLa.

La connerie à ne pas faire : encore aller chercher de la viande

On espère que maintenant la leçon est retenue chez les Pelicans. C’est bien marrant de signer Perkins, Ajinça et Asik quand tu as Anthony Davis, mais il faudrait éventuellement se renseigner sur les tendances actuelles en NBA. Alors maintenant que Cousins est là, on oublie définitivement les agents libres dont le poste est pivot ou ailier fort. Vraiment, on vous assure. Si jamais le moindre million est utilisé sur Roy Hibbert, on se déplcace nous-même en Louisiane pour déféquer sur le lit de Dell Demps. Maintenant on oublie la collection de big men, on se démerde pour de débarrasser d’Omer Asik, on ne prolonge pas Donatas Motiejunas et on garde juste Alexis Ajinça et son contrat tout doux pour faire souffler quelques minutes DeMarcus et Anthony. Allez, à la limite on accepte de revoir Terrence Jones revenir pour quelques cacahuètes, lui qui est attaché à NoLa et qui fera le taf sur peu de temps de jeu, tout en apportant de la cohésion au groupe. Voilà, ça nous fait quatre mecs dans la raquette, on en reste-là.

Entourer convenablement DeMarcus Cousins et Anthony Davis ne sera pas une tâche facile du côté des Pelicans. Non seulement la franchise n’est pas l’une des destinations favorites des agents libres, mais en plus l’argent ne déborde pas du portefeuille de Dell Demps. Du coup il faudra ruser et miser sur des joueurs peut-être moins réputés, mais efficaces.