Ivre, Robert Horry tacle Tim Duncan sans raison : “Hakeem Olajuwon était 20 fois meilleur que lui”

Le 06 juin 2017 à 05:18 par Bastien Fontanieu

Robert Horry
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S’il a remporté trois bagues avec les Lakers, deux avec les Rockets et deux également avec les Spurs, Robert Horry souhaite constamment être lié à la franchise de Houston plus que n’importe quelle autre. De là à sortir des âneries comme les dernières proposées sur l’émission “The Jump” d’ESPN

Beh alors, on s’est laissé aller sur la bouteille mon Robert ? Pourtant, on l’adore le sniper. Sa carrière légendaire, ses tirs qui ont sauvé des équipes comme assassiné des franchises, sa bouille de tonton adorable. Horry, c’est un peu le gars que tu peux détester mais que tu dois respecter pour son sang-froid permanent. Un roi du moneytime, qui a pris sa retraite depuis quelques temps et participe aujourd’hui à quelques shows afin de donner son avis sur les sujets d’actualité. Seul problème dans ce genre de situation, il faut privilégier la bouteille d’eau plutôt que celle de rhum. Invité sur ESPN, Robert nous a gratifié d’une anecdote concernant un match durant lequel il défendait sur Tim Duncan à l’époque des Lakers, et ses propos ont malheureusement pris une tournure assez tragique par la suite. Suffisamment pour que les trois autres membres présents sur le plateau (Rachel Nichols, Paul Pierce et Stephen Jackson) soient choqués. On vous laisse déguster, niveau arguments vous allez voir qu’il y a du lourd sur la balance.

Robert Horry: “Une fois on jouait contre San Antonio et Tim me mettait la misère au poste. Phil Jackson refusait qu’on vienne doubler sur lui en défense afin qu’il lâche la balle, et Hakeem était 20 fois meilleur que lui. […] J’ai joué avec les deux, je connais l’éthique de travail des deux, je l’ai vue en direct.”

Rachel Nichols: “Attends, tu viens de remettre en question l’éthique de travail de Tim Duncan ?!”

Horry: “Non, ce que je veux dire c’est que là-dessus, Kobe était le meilleur que j’ai pu voir. Et j’ai pu voir ces deux joueurs à l’entraînement. Je sais ce qu’Olajuwon ramenait à l’entraînement, je sais ce que Duncan ramenait à l’entraînement. Je connais Tim, il ramenait son éthique de travail, mais il y a un niveau supplémentaire qui existe. Quand vous êtes une superstar, vous devez atteindre ce niveau. Et je ne dis pas que Tim n’est pas une superstar, mais ce qu’Olajuwon apportait au jeu était incroyable. Je ne pense pas que les gens savent à quel point Hakeem était bon. Voilà ce que je pense, je dis toujours aux gens de juger un joueur sur ce qu’il ne peut pas faire. Qui vous voulez aux lancers en fin de match, Olajuwon ou Duncan ?”

Stephen Jackson: “Tim Duncan.”

Horry: “Tu vas prendre un mec à 85% aux lancers, ou un à 70% aux lancers ?”

On ne sait pas par où commencer tant c’est le bordel, mais on va essayer. Déjà, laissons en effet à chacun la possibilité de préférer un joueur par rapport à un autre. Individuellement, Olajuwon peut être clairement considéré meilleur et plus polyvalent que Tim Duncan, puisqu’Hakeem est un des tous meilleurs de l’histoire à ce jeu-là, sans aucun doute. De là à ce qu’il soit… “20 fois meilleur” que TD ? Mettons cela sur le compte de l’excitation. Par contre, là où on ne peut laisser passer les déclas de Robert, c’est sur l’argument des lancers. Un, Duncan est à 69,6% de réussite en carrière contre… 71,2% pour Hakeem, donc le 85 à 70 doit venir d’une source extra-terreste ou d’un problème oculaire. Deux, on imagine qu’en ayant ce genre d’argument-phare pour classer des joueurs, un certain Shaquille O’Neal doit être nettement moins bien placé que Bill Walton pour Horry. Pourtant, c’est con, le Shaq lui a permis de gagner 3 titres non ? Et enfin trois, quel lien solide entre l’éthique de travail légendaire de Tim Duncan et sa réussite aux lancers, sachant que sa moyenne est quasiment la même qu’Olajuwon en carrière et qu’il a tapé sa meilleure moyenne (81,7%) à l’âge de 36 ans ? Probablement de la chance, ou le vent qui lui était favorable. Non, clairement, on veut bien comparer des joueurs all-time au quotidien, mais faut au moins se ramener avec des arguments un minimum solide.

Et oui, d’un point de vue individuel encore heureux qu’Olajuwon peut être considéré meilleur que Duncan. Mais (1) vingt fois meilleur, (2) en se basant sur la réussite aux lancers en fin de match et (3) en clashant l’éthique de travail d’un type qu’on appelle le Big Fundamental… c’est chaud.

Source : The Jump


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