Free Agency 2017 – épisode Suns : qui pour bronzer sous le soleil d’Arizona ?

Le 06 juin 2017 à 06:40 par David Carroz

Ryan McDonough
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Manager doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Derniers à l’Ouest, seulement battus par les Nets dans la course au pire bilan de la Ligue, les Phoenix Suns n’ont pas non plus été très vernis lors de la loterie puisqu’ils ne repartiront qu’avec le quatrième pick à la fin du mois de juin. Alors certes, cette position leur permettra de prendre un nouveau prospect intéressant, mais il va également falloir se pencher sur la free agency, alors que l’Arizona n’est pas forcément une terre d’accueil pour les agents libres, même si Tom Chambers ou encore Steve Nash sont les exceptions qui confirment cet historique. Quelle sera la ligne de conduite de Ryan McDonough cet été ?

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

69 865 658 dollars, donc un peu de marge pour tenter d’apporter des modifications à l’effectif. Il y a même assez de blé pour faire venir Blake Griffin, histoire qu’il arrête de maltraiter les Suns.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Néant

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Alex Len, en fin de contrat rookie et qui dispose d’une qualifying offer à hauteur de 6,4 millions de dollars

Alan Williams

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Ronnie Price

L’agent libre à retenir : Alex Len, mais pas à n’importe quel prix

Pas de gros poisson en instance de départ du vestiaire des Suns cet été, l’agent libre le plus notable étant Alex Len. Un joueur dont on attend toujours qu’il confirme le potentiel qui avait fait de lui le cinquième pick de la Draft 2013. Quatre saisons plus tard, Phoenix n’a aucun intérêt à se précipiter pour prolonger son prospect qui a même peiné face à la concurrence d’Alan Williams en fin d’année, un pivot pourtant sorti de nulle part et qui se trouve également en fin de contrat. Bien entendu, les deux lascars n’ont pas la même marge de progression et l’Ukrainien doit passer avant l’intérieur non drafté. Mais pas à tout prix. En effet, on a vu l’an dernier que le marché pouvait rapidement s’emballer en ce qui concerne les pivots, et le potentiel d’Alex len pourrait pousser des franchises en reconstruction à lui proposer 15 millions par saison. Oui, vous avez bien lu. A ce tarif-là, tant que Tyson Chandler prend lui aussi du blé, il est hors de question pour les Suns de s’aligner. Mais si Len ne voit aucune offre, McDonough serait bien inspiré d’utiliser la qualifying offer de son pivot pour lui permettre ainsi d’avoir une dernière chance en Arizona. Avant de trancher définitivement à l’été 2018.

L’agent libre à faire venir : Thabo Sefolosha

Avec un noyau dur relativement jeune, les Suns seraient bien inspirés de recruter un mec expérimenté capable d’apporter de la dureté et du leadership au groupe. Si en plus dans ses bagages un tel agent libre peut ajouter de la défense et de l’adresse du parking, ça serait pas mal non plus. Voilà pour les premiers filtres. Rajoutons maintenant le poste désiré. Avec Tyson Chandler présent dans la raquette et potentiellement Alex Len ou Alan Williams – les Suns en garderont l’un des deux, pas besoin de pivot. Surtout que dans le désert, on imagine bien qu’un mec comme Marquese Chriss glisser en 5, un peu comme Amar’e Stoudemire à l’époque. Le reste de la raquette inclut également Dragan Bender et Jared Dudley qui peut jouer comme un stretch four. Bref, une rotation déjà chargée qui ne réclame pas d’ajout particulier, à moins d’une belle occasion.

Ce même Dudley accompagne aussi T.J. Warren sur l’aile, un poste qui là encore ne semble pas une nécessité une révolution ou une recrue, surtout si les Suns viennent à drafter Jayson Tatum, comme les dernières rumeurs l’indiquent. Du coup c’est du côté du backcourt qu’on va se concentrer, car si Eric Bledsoe et surtout Devin Booker semblent intouchables, un peu de profondeur ne ferait pas de mal. Et là on parle d’autre chose de Brandon Knight, dans un registre différent des deux titulaires indiscutables. Si on reprend les éléments évoqués jusque-là, il faudrait un joueur expérimenté, sachant défendre. Les options ne sont pas innombrables et on pense en particulier à Thabo Sefolosha qui pourrait servir de doublure à Booker, même si son charisme et son leadership ne sont pas non plus ses principales qualités. Ou alors on laisse de côté l’aspect défensif pour miser plus sur le caractère, et là le nom de Jason Terry nous semble opportun.

La connerie à ne pas faire : prendre un mec qui va brider les jeunes

Il y a peu de chance que les Suns puissent aller chercher un des gros noms de ce marché, comme Chris Paul ou Blake Griffin. Ce n’est pas grave, tant que Ryan McDonough ne cherche pas à se consoler avec des seconds couteaux qui n’apporteraient pas de plus-value sur le long terme. Les jeunes à potentiel sont présent dans le roster, pas besoin de les brider en leur collant un mec en pleine fleur de l’âge qui limiterait leurs minutes sans pour autant faire changer de statut aux Suns. On pense par exemple à Danilo Gallinari ou encore Rudy Gay. Ou pire encore, J.J. Redick voire Greg Monroe.

Plus que la free agency, on se rend compte que c’est lors de la Draft et en étant malin sur le marché des transferts que les Suns devront se montrer performant ,pour affiner leur effectif et lui permettre de continuer de grandir. Alors on respire juste un grand coup au moment où les agents libres deviennent disponibles, puis on se relâche, on ne craque pas sur n’importe qui.