LeBron James tape son triple-double en étant un peu trop esseulé : damn, où sont ses coéquipiers ?

Le 05 juin 2017 à 08:26 par Bastien Fontanieu

LeBron James
Source image : FunnyMemes

On s’attendait justement à voir un LeBron James agressif et dominant sur ce Game 2, ce qui fût le cas. Mais bien trop seul dans sa galère, le King a dû rendre les armes bien plus tôt que prévu…

Deuxième fois en deux matchs. Et encore, les performances sont bien différentes. C’est simplement le même finish qui tracasse l’ailier, lui qui doit à chaque fois regarder son équipe s’écrouler sous une avalanche californienne. Maladroit et plutôt déconcentré sur le Game 1, James avait donné rendez-vous à ses coéquipiers pour un gros steak ce dimanche, avec la possibilité de prendre un match dans la terrible Oracle Arena. Les maillots noirs à manches courtes étaient de sortie, les 8 balles perdues de la dernière rencontre étaient dans son rétro, le tank était prêt à rouler sur la concurrence. Et en première mi-temps, justement, LeBron était dans son mode bulldozer infernal. Trop agressif et concentré, le cyborg nous claquait 18 points, 6 rebonds, 10 passes et 2 interceptions avant la pause, tout en conservant ses Cavs à une courte distance des Warriors. Mission à moitié accomplie, on tient le regard avec Golden State et on enfonce tout le monde à l’intérieur pour pouvoir se retrouver main dans la main en plein moneytime. Le problème ? C’est que ce moment n’a jamais eu lieu. Pas de moneytime, car pas besoin.

Quelques minutes de repos, ici ou là, et ce même foutu problème qui tabasse Cleveland face à une cylindrée aussi puissante que celle d’Oakland : sans le King, c’est la dégringolade. Et autant Kevin Love faisait le job hier soir, autant il était le seul à vraiment aider LeBron dans son projet compétitif. Kyrie Irving à l’amende, en duo avec Deron Williams, sans oublier J.R. Smith et Tristan Thompson, les 4-5 points de retard se transformaient en 10-12 et il était soudain trop tard pour retourner dans le match. Pas trop tard pour tenter un comeback, mais trop tard pour tenter quoi que ce soit de concret quand on a une armada en plein rythme dans le camp d’en face. Possédé en première période, LeBron était alors obligé de soupirer un gros coup entre deux pauses aux lancers, sur ce match à la cadence effrénée. Il avait tout tenté pour installer la table d’un quatrième quart dantesque, mais le plus dur était déjà fait pour Golden State, qui entamait la dernière période avec 14 points d’avance. Trois de retard en début de quart, quatorze au bout des douze minutes, quoi de plus frustrant ? Forcé à devoir regarder ses potes se faire botter le cul, LBJ était à la fois blasé et énervé, conscient qu’une vraie opportunité avait été laissée de côté. Conscient aussi que dans le cas inverse, si les Warriors se retrouvent dans une situation similaire, ils ne la laisseront pas glisser entre leurs mains. Statistiquement et dans l’attitude, James a fait son LeBron Game. Mais il aurait tellement pu faire plus si on lui en avait donné la possibilité, rien qu’en gardant le match un minimum serré en début de dernier quart…

Un petit 29-11-14 pour égaliser Magic Johnson, en termes de triple-doubles réussis en Finales NBA (8) ? Chouette, mais tellement loin de satisfaire LeBron. Le monstre voulait frapper un grand coup, comme en 2015, il n’a pas pu. Maintenant viendra le comeback à la maison, avec deux balles dans le chargeur qu’il ne faudra pas gâcher. Pas lui… mais bien ses coéquipiers.