Draymond Green est hanté par les Finales 2016 : “Si on les perd, c’est entièrement de ma faute”

Le 03 juin 2017 à 19:07 par Bastien Fontanieu

Draymond Green

Dans un épisode “E60” qui lui a été consacré et sera diffusé demain sur ESPN, Draymond Green a accepté de revenir sur les Finales de 2016, durant lesquelles il a effectué un geste fatal pour son équipe.

Qui ne s’en souvient pas ? De ce fameux Game 4, à Cleveland, remporté par les Warriors mais durant lequel l’intérieur avait encore une fois laissé ses émotions prendre le dessus. Avec déjà trois fautes flagrantes sur les Playoffs de l’année dernière et une quatrième pouvant lui imposer une suspension d’un match, Green savait qu’il dansait au bord de la falaise mais que tout allait bien jusque là. Les Finales se déroulaient comme prévu, Golden State menait 3-1, rien ne pouvait leur arriver. Mais soudain, paf. Le câble qui pète, la séquence qui fâche, le joueur qui fait l’erreur de trop. Suite à un écran un peu musclé avec LeBron qui voit le All-Star tomber au sol, Green souhaite se relever mais James l’enjambe et laisse donc un peu traîner ses parties sur la tête de l’ailier-fort. C’est du moins ce qui rend furieux Draymond, ce dernier le repoussant et étant donc ensuite puni d’une faute flagrante pour avoir laissé traîner un de ses jabs dans l’entrejambe de LeBron. Cette faute est celle de trop, surtout celle au mauvais moment. Celle qui ne pourra être retirée par la Ligue et imposera aux Warriors de rentrer à la maison pour jouer sans leur aboyeur préféré. L’intéressé est donc revenu sur ce choix, avec beaucoup de culpabilité.

Il m’a enjambé. Et j’ai eu une réaction naturelle face à ce geste, on n’enjambe pas un homme comme ça. C’est un manque de respect. Et si la même action venait à se reproduire, je réagirais de la même manière, pousse toi ! […] C’est probablement la chose la plus dure par laquelle je suis passé dans ma vie. Si je joue ? C’est évident qu’on gagne, donc je sens que c’est de ma faute si on perd. C’est entièrement de ma faute, mais je ne pense pas avoir mal agi pour autant.

Draymond était pourtant revenu pour le match suivant, diront certains. Et il est vrai que l’animal avait deux opportunités pour se rattraper, une à Cleveland et une ultime à la maison. Sauf que le mal était fait, et la suite fût celle qu’on connaît désormais pour les Warriors : blessure d’Andrew Bogut au Game 5, blessure d’Andre Iguodala au Game 6, momentum totalement retourné pour les champions en titre. Il n’en fallait pas plus pour que LeBron saisisse cette chance venue d’ailleurs et réalise avec ses Cavs le plus grand comeback de l’histoire des Finales NBA. Alors forcément, dans les rues d’Oakland, on refait encore l’histoire. Que se serait-il passé, si Draymond Green avait pu jouer à domicile lors du Game 5 ? Les choses auraient-elles eu lieu de la même façon ? Avec des si, on refait un tas de choses. Mais la culpabilité, elle, est toujours présente chez le All-Star. Malgré un Game 7 fabuleux, malgré un été olympique, malgré toutes les récompenses possibles et imaginables, la douleur est encore là. Une qu’il voudra soigner sur ce mois de juin 2017, avec un titre remporté face à ces mêmes Cavs. Afin de se venger, et appuyer ses propos.

Si Draymond Green a parlé de vouloir “anéantir” et de “détruire” les Cavs en cas de retrouvailles en Finales NBA, ce n’est pas pour rien. Le chef des Warriors va tout faire pour se rattraper lors des deux prochaines semaines… ou moins que ça, s’il le faut.

Source : E60