Kevin Durant était intouchable sur ce Game 1 : 38 points, 8 rebonds et 8 passes pour Durantula !

Le 02 juin 2017 à 06:11 par Bastien Fontanieu

Kevin Durant

Il était dans le viseur de tout le monde, en retrouvant les Finales NBA pour la première fois depuis 2012. Face à LeBron, Kevin Durant a réalisé un Game 1 quasiment parfait : petit chef d’oeuvre des deux côtés du terrain.

Car oui, on pourrait se laisser facilement avoir par les chiffres, encore les chiffres, toujours les chiffres. Ils sont là, d’ailleurs, comme on le développera plus bas. Mais la performance du numéro 35 des Warriors dépassait largement le simple côté offensif du terrain ou quelques numéros dessinés sur une feuille de match. Dans l’attitude, dans la polyvalence, dans la sérénité et la lecture de jeu, KD était à son potentiel maximum, c’est-à-dire le plus effrayant. Un garçon capable de défendre efficacement sur LeBron, en orientant vers l’aide ou en provoquant un passage en force, tout en abusant des rarissimes oublis défensifs du cyborg pour le faire payer. Combien de jouer sur cette planète peuvent caler un back-door à LBJ et le faire glisser sur un démarrage dans la même mi-temps ? Durant voulait montrer que le moment n’était pas trop grand pour lui, et c’est en fait le terrain qui était trop petit cette nuit. Sa première période, une merveille de gestion du rythme et de punition des deux côtés du terrain. A plusieurs reprises, la défense des Cavs s’ouvrait en mode Avenue des Champs-Elysées, laissant l’ailier planter tomar sur tomar. Et quand un switch avait lieu sur lui ? Il allait chercher ses lancers ou ses deux points comme un grand.

Quelques 23 points à la pause en ne croquant pas la feuille, juste un félin lancé en pleine course et qui voulait faire payer les Cavs, Kevin Durant préchauffait la machine mais ne s’arrêtait pas là. Car avec un tel total à la pause, il faut bien mettre les autres en avant, n’est-ce pas ? Bingo. Que ce soit pour Stephen Curry, JaVale McGee, Shaun Livingston, Draymond Green ou d’autres copains qui voulaient eux aussi participer à la teuf, KD assurait le banquet et nous donnait presque l’impression d’avoir été en Finales toute sa carrière. Pas le moindre moment de fébrilité, de doute, d’hésitation dans ses prises de décisions. Un des plus beaux moments avait d’ailleurs lieu dans cette seconde période, lorsque les Cavs tentaient un semblant de comeback et revenaient à 12 points. Pas de panique ? Pas de panique. Kevin remonte la balle et plante Richard Jefferson sur un dribble assassin, on repasse à 14. Derrière, protection d’arceau sur un lay-up de LeBron, faute sur Durant et deux lancers derrière. On repasse à 16, Cleveland dans la déprime, rien à faire face au bonhomme. Pour sa première en Finales NBA depuis la tristesse de 2012, Durantula n’a pas seulement annoncé qu’il était prêt à faire mal : il veut la peau du King, et avec de la mayo. Un match phénoménal, qu’il devra confirmer ce dimanche pour mener les siens à un potentiel 2-0.

38 points, 8 rebonds, 8 passes, 14/26 au tir, 3/6 du parking, 7/8 aux lancers, une attitude remarquable, une discipline d’enfer, une sérénité à laquelle on ne s’attendait pas et l’unanime titre de joueur du match : Kevin Durant a été exceptionnel pour ce Game 1 de la dernière série de l’année.