Free Agency 2017 – épisode Nets : comment reconstruire en filant ses picks aux Celtics

Le 01 juin 2017 à 13:20 par David Carroz

Sean Marks Brooklyn Nets
Source image : YouTube - YESNetwork

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Manager doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Aujourd’hui, on se pose aux côtés de Sean Marks qui va gérer le business des Nets cet été. Une tâche pas forcément très évidente à Brooklyn, car lorsqu’on se trouve en mode reconstruction sans gros choix à la Draft et peu de jeunes à fort potentiel, on peut être tenté de craquer le fric n’importe comment. Surtout quand on a environ 70 millions de dollars d’engagés pour la saison prochaine, donc de l’argent au frais sous le salary cap estimé à plus de 100 millions.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

72 780 934 dollars dont 5 474 787 de provision pour Deron Williams. De quoi bouffer un paquet de kebabs pour le meneur, tout en allant gratter ailleurs.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

K.J. McDaniels et Sean Kilpatrick

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Néant

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Randy Foye

L’agent libre à retenir : rien d’irremplaçable

Pas grand monde se retrouve libre cette saison, et Randy Foye n’est pas un joueur dont le calibre justifie de craquer des sommes vertigineuses. Surtout, il n’entre pas spécialement dans la nouvelle culture qui veut être mise en place à Brooklyn : des joueurs qui se bougent, se sortent les doigts et se battent dans un collectif. Du coup on se dit que lever les options de K.J. McDaniels (3,5 millions) Sean Kilpatrick (1,1 million) pour conserver un an de plus deux jeunes joueurs qui ont la dalle est le seul impératif pour les Nets. À ce tarif-là, on ne parle même pas de risque.

L’agent libre à faire venir : Otto Porter Jr ou Kentavious Caldwell-Pope

Du côté des Nets, on ne cherche pas à retrouver les sommets dès l’an prochain, mais plutôt à mettre en place un groupe et une identité pour construire l’avenir. Du coup, on ne craquera pas d’argent pour un mec – ou plusieurs – qui rentrent dans un moule de jeunesse et d’envie. On pense alors à deux joueurs, même s’il sera difficile de les débaucher car ils sont agents libres avec restriction : Otto Porter Jr. des Wizards et Kentavious Caldwell-Pope des Pistons. Vingt-trois piges pour l’un, vingt-quatre pour l’autre, des mecs capables de peser des deux côtés du parquet. Mais surtout deux joueurs qui pourraient se sentir à l’étroit dans leur franchise. Le premier est dans l’ombre de John Wall et Bradley Beal, le second passe après Reggie Jackson et Andre Drummond. Washington et Detroit feront-ils tout pour les conserver ?

La connerie à ne pas faire : Tim Hardaway Jr. ou Shabazz Muhammad

Surcharger la masse salariale pour rien. Comme de toute façon les « gros » agents libres ne vont pas prêter attention aux Nets, pas besoin de s’époumoner inutilement. Et si les principales cibles ne sont pas disponibles, les Nets n’ont pas intérêt à aller surpayer des lots de consolation. Parce que si mettre le paquet pour KCP ou Porter est une bonne idée, utiliser cet argent sur un Tim Hardaway Jr. ou Shabazz Muhammad serait une belle boulette, leur irrégularité étant hors de propos dans le projet de Brooklyn. Quitte à ne pas se renforcer avec une valeur un peu sûre pour le futur, autant faire confiance aux jeunes présents dans l’effectif et attendre un bon pick en 2018. Ah ben non, il sera lui aussi pour Boston.

La patience sera le maître mot dans la reconstruction mise en place par Sean Marks et Kenny Atkinson, en espérant que Mikhail Prokhorov ne grille pas un câble au milieu de cette entreprise laborieuse. D’autres pistes seront explorées également, du côté des vétérans, pour encadrer le groupe qui doit grandir et affirmer cette nouvelle culture mise en place. On pense à Ersan Ilyasova, on parle de George Hill. Mais pourquoi pas aussi un pari sans dépenser trop de blé, en offrant un nouveau cadre à Nikola Mirotic pour lui permettre de s’épanouir loin des Bulls, comme Tony Snell a su le faire à Milwaukee.