Jaylen Brown n’a pas le temps : “Je veux être prêt pour tout ce qui me sera demandé, zéro excuse”

Le 30 mai 2017 à 03:21 par Bastien Fontanieu

Jaylen Brown
Source image : NBA League Pass

Il y a un peu moins d’un an, les Celtics draftaient Jaylen Brown et nombreux sont ceux qui se grattaient la tête concernant ce rookie. Aujourd’hui, l’ailier semble faire l’unanimité et sa hargne excite les habitants de Boston.

Petit Jaylen deviendra grand ? C’est le plan. Grâce à un effectif bien soudé et un coaching staff intelligent, Brown a vécu une première saison professionnelle comme un paquet de rookies aimeraient avoir. On fait le dessin, pour se rendre compte de la chance que possède l’ailier. Vous êtes dans un groupe de bosseurs, avec plein de jeunes, ça se casse le cul à l’entraînement et ça garde le cap d’octobre à avril pour finir premier de la Conférence Est. Non seulement vous êtes sur le trône de la saison régulière, mais en plus votre coach vous donne quelques responsabilités au fil des mois, afin de penser à l’avenir et vous permettre de progresser. Résultats, même en Playoffs, vous êtes envoyé dans le grand bain pour défendre du monstre all-time comme LeBron James, mais vous vivez aussi un Game 7 à domicile et un comeback du premier tour en ayant été mené 2-0. En termes d’expérience et de skills développés, il est quasiment impossible de demander mieux pour un joueur de première année. Et tout ça, Jaylen Brown le sait. Interviewé par CSN New England, le garçon a confirmé qu’il était bien conscient de sa chance, mais qu’il n’allait pas se reposer dessus pour autant. Traverser ces immenses étapes en l’espace de 10 mois, cela peut donner le vertige à certains mais cela peut aussi créer une dalle immense chez d’autres. On vous laisse donc deviner quel camp Jaylen a choisi…

“Je suis excité par le présent, par cet été notamment. Je n’essaye pas de voir trop loin, tout le monde parle de notre futur et le potentiel qu’on a, mais je suis concentré sur le présent. Je veux faire partie du présent, et c’est ce sur quoi je me concentre actuellement.

Je ne savais pas dans quoi je m’aventurais, quand je suis entré en NBA. Au fil de la saison, je pense que les gens ne s’attendaient pas à me voir contribuer autant que cela. Et maintenant, en ayant été en finale de la Conférence Est et en ayant perdu, cela crée une vraie faim en vous, j’ai un goût amer dans la bouche. Je dois donc bosser pendant l’été et revenir encore plus fort.

Être dans une équipe qui gagne et développer de bonnes habitudes, comprendre comment gagner des matchs, jouer de la bonne façon… apprendre tout ça aussi tôt va vraiment m’aider. Beaucoup de joueurs de mon âge n’apprennent pas ça aussi tôt. Ils doivent attendre leur troisième, quatrième, cinquième année pour le découvrir. Je suis content d’être passé par là aujourd’hui.

Je veux être prêt pour tout ce qui me sera demandé, zéro excuses.”

Il est clair que lorsqu’on compare un garçon comme Jaylen Brown avec – au pif – Shabazz Muhammad des Timberwolves, les parcours et opportunités ne sont pas du tout les mêmes. Pourtant présent en NBA depuis quatre ans, l’ailier du Minnesota n’a toujours pas goûté aux Playoffs, n’a pas eu stabilité au niveau du coaching et n’a donc pas pu obtenir les leçons apprises par le marsupial de Boston. C’est d’ailleurs en ça que les Celtics peuvent aborder l’avenir avec confiance. Certes, le présent est déjà excitant et ultra-prometteur, mais la base créée dans le Massachusetts permet à des gosses de prendre de l’âge à vitesse grand V. Quand tu vois Al Horford et Avery Bradley se ramener tous les jours à la salle à 7h du matin et Brad Stevens penser à tous les petits détails qui te permettent d’avancer, ça accélère grandement le processus de maturité. Maintenant, on verra si Brown fera la Summer League et si son évolution imposera un changement de rotations la saison prochaine. Non pas qu’on n’apprécie pas le boulot de Jae Crowder sur l’aile, mais les Celtics n’ont pas drafté Jaylen pour qu’il soit cantonné à un rôle de dynamiteur en sortie de banc. Et ça, ce sera forcément un duel sur lequel se pencher.

Bourré de talent et possédant un potentiel très intéressant, Jaylen Brown sait qu’il a encore du boulot mais que sa première saison lui a servi de grande leçon. Comment se comporter, comment ne pas paniquer, comment s’améliorer et penser au long-terme : rien que pour cette perspective future, la saison de Boston est un immense succès.

Source : CSNNE


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