Bilan de saison 2017, version Wizards : la nouvelle force flippante de la Conférence Est

Le 29 mai 2017 à 04:28 par Bastien Fontanieu

Wizards
Source image : NBA League Pass

On l’attendait avec excitation, mais pas à ce point-là. La troupe de Washington a réalisé une superbe saison, dépassant les pronostics et devenant une vraie force intimidante dans la Conférence Est : retour sur une campagne mémorable pour les Wizards.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Scott Brooks de retour en NBA ? Joie pour le rythme de jeu, moins pour les systèmes sur demi-terrain et les rotations, mais beaucoup d’intrigue. L’entraîneur avait pris un an pour réfléchir et s’écarter des terrains après son éviction du Thunder, avec lui débarquaient les interrogations habituelles sur la santé de Bradley Beal, les genoux de John Wall et la mise en place d’un banc solide. En somme, on donnait 43 victoires aux Wizards et une bonne gueule d’équipe relou à jouer à l’Est, pensant qu’il faudrait une année de rodage pour que cette armée trouve son identité et sa recette magique..

Ce qui s’est vraiment passé :

Bonjour le bolide ! Quatrième de l’Est en fin de régulière et après avoir notamment remporté 17 matchs consécutifs à la maison, les Wizards ont été une des grandes et belles surprises de la NBA cette saison. Il faut dire qu’après un début de campagne mitigé, notamment en défense, la Maison-Blanche deviendra intraitable et ira même chatouiller la 2ème place de la Conférence Est jusqu’au bout. En Playoffs, John Wall et Bradley Beal confirmeront une excellente saison en éliminant les Hawks, la série de la demi-finale face aux Celtics étant malheureusement plus compliquée à digérer. Sept rencontres pour se départager, un banc qui n’y arrive pas malgré les ajouts de Brandon Jennings et Bojan Bogdanovic en cours de route, malgré un finish épique au Game 6 les soldats de Washington agiteront le drapeau blanc lors du Game 7, avec un goût amer dans la bouche. Tellement de potentiel dans cette équipe, nombreux sont ceux qui voulaient un duel avec les Cavs mais il faudra attendre l’année prochaine… peut-être…

L’image de la saison :

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On ne l’attendait pas, il a cartonné : Bradley Beal

Comment ça ? On n’attendait pas Bradley Beal ? Si, respirons simplement un coup avant de se chauffer. On a envie de poser une question, mais on va même pas prendre la peine de le faire vu qu’on connaît déjà la réponse : le nombre de personnes qui voyaient BB jouer 77 matchs sur 82 cette année se comptaient sur les doigts de zéro mains. Qu’on soit clairs d’entrée, autant Wall a été fantastique, autant l’explosion des Wizards au classement collectif est avant tout due à une vraie saison pleine de Beal, sa première depuis 2014. Ultra-clutch, diabolique en défense, capable de se mettre en retrait pour laisser son meneur faire le boulot, Bradley a atteint un stade qui aurait pu (dû ?) lui offrir un spot au All-Star Game en augmentant toutes ses stats. Et on vous offre un petit flashback pour les copains et les copines à la mémoire courte : qui a signé une prolongation de 127 millions sur 5 ans en juillet dernier ? Dans le genre je signe, je valide et je cartonne derrière, difficile de faire mieux. Beal a été énorme cette saison.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Trey Burke

Bon alors, au taquet, au taquet… Disons qu’on attendait Burke sur un terrain de basket, histoire qu’il montre ses quelques qualités de scoreur dans une nouvelle équipe, avec John Wall en maître Jedi et Scott Brooks en dirlo du coin. Transféré par le Jazz, Trey Burke a finalement été Très Beurk en divisant toutes ses statistiques par deux, sauf les pourcentages qui eux… ont progressé. Incapable d’aligner deux soirées consécutives en étant productif, le bolide a frustré son management au point de faire venir Brandon Jennings en catastrophe. Vu l’impact horrible du vétéran sur les Playoffs, on ne préfère pas imaginer ce que l’intéressé aurait donné. Aujourd’hui, on en vient presque à se demander s’il a encore sa place en NBA, ce qui est bien triste car il a montré son potentiel en rentrant du gros shoot à Utah.

La vidéo de la saison :

Impossible d’oublier ce fameux tir de la gagne, signé John Wall. Comme un point d’exclamation sur son immense campagne, le meneur crucifie Boston et sauve la saison des siens en forçant un Game 7. On est sur de la brouette XXL, là. Bien évidemment, on aimerait oublier ce foutu G7 durant lequel il a chié chez les Celtics, donc le meilleur moyen pour ce faire est de passer en boucle cette action. Plus que le shoot et son importance, c’est aussi de voir un Verizon Center en ébullition devant John Wall debout sur la table de marque qui fût un grand moment de la saison à Washington. Inoubliable.

Ce qui va bientôt se passer :

Les déclarations de Jean Mur sont claires, il faut améliorer le banc. Cela devrait passer par un renvoi cordial de Jennings et Bogdanovic, mais il y aura surtout Otto Porter à blinder car l’ailier est indispensable et doit être conservé dans la franchise. Entre rumeurs de transferts autour de Marcin Gortat et potentielle progression de Kelly Oubre, Washington a de quoi avoir le sourire mais il faudra être patient, car le potentiel pour aller taquiner les Cavs et les Celtics est bien là. Le même groupe, la même santé et quelques ajustements en sortie de banc, et ça craque le podium de l’Est les yeux fermés.

Les Wizards n’étaient pas vraiment attendus comme des menaces sérieuses dans la Conférence Est il y a un an, les voici aujourd’hui prêts à mettre le bordel dans l’élite dirigée par LeBron et Cleveland. Encore deux ou trois petits changements et on pourrait bien avoir Washington dans le dernier carré… voire plus si affinité.


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