Profil Draft 2017 : Bam Adebayo, la surpuissante onomatopée des Wildcats

Le 28 mai 2017 à 11:14 par Giovanni Marriette

Bam Adebayo
source image : youtube

Troisième lame des Wildcats de Kentucky version 2016/17, Edrice “Bam” Adebayo n’est que freshman mais il a déjà mis d’accord pas mal de monde. Un physique avantageux, une formation parmi les meilleures du pays, juste assez pour faire de Bam un candidat logique au second tour de Draft dès cette année. Allez, profil.

Profil

> Âge : 19 ans. Né le même jour que Penny Hardaway, enfin 26 ans plus tard.

> Position : Ailier-fort ou pivot. Mais il est capable de défendre sur les cinq postes, c’est Calipari qui le dit.

> Equipe : Kentucky Wildcats. Il était le troisième homme des Chats Sauvages la saison passée.

> Taille : 207 centimètres. Rien à voir avec Peugeot.

> Poids : 111 kilos. Déjà un beau bébé comme dirait l’autre

> Envergure : 218 centimètres. Un bel oiseau didon.

> Statistiques 2016 : 13 points à 59,9% au tir, 8 rebonds et 1,5 contre, le tout en 30 minutes

> Comparaison : Amar’e Stoudemire, voire Shawn Kemp, voire J.J. Hickson. Ça dépendra de lui.

> Prévision TrashTalk : Début de deuxième tour.

Qualités principales

# Un physique à faire des déménagements le week-end

Les premières images que vous verrez du garçon conforteront ce constat, Bam Adebayo est un sacré athlète. Grand, costaud, longiligne, le freshman des Wildcats est le genre de mec que seule une faute à la Bill Laimbeer peut arrêter lorsqu’il remonte au cercle après un rebond. Rappelant parfois le jeune Dwight Howard de par ses attitudes et sa puissance balle en main, il possède les avantages d’être à la fois solide et rapide dans ses moves. Le contraire de Kendrick Perkins en somme. Des bras aussi longs que larges, cette capacité à faire de la place pour chopper du rebond off (on y reviendra plus bas), bref, Bam Adebayo… est une belle bête.

# L’école Calipari ça vous parle ?

Malik Monk et De’Aaron Fox bien sûr, mais les deux collègues de promo de notre Bam sûr ne sont évidemment pas les seuls têtes connues à avoir bénéficié des bienfaits du programme de Kentucky ces dernières années. Eric Bledsoe, DeMarcus Cousins, John Wall, Devin Booker, Willie Cauley-Stein, Karl-Anthony Towns, Rajon Rondo, Anthony Davis… On s’est arrêté aux très grosses têtes d’affiche aujourd’hui, mais la liste est tellement longue… Sortir de chez Calipari est déjà gage d’un certain niveau et d’un certain talent, ne reste plus qu’à exploser maintenant que le pied a été mis à l’étrier.

# Il paraît que le garçon aime défendre

John Calipari l’a dit lui-même, Bam Adebayo est capable de défendre les cinq postes sur un terrain. Pas faux à la vue des principaux highlights du jeune homme, ce dernier n’ayant pas pour habitude de se faire dans la couche lorsqu’il faut challenger un petit après un switch défensif. Présent au rebond, surtout au rebond off où des airs de Tristan Thompson émanent parfois du garçon, dissuasif à souhait grâce à des bras interminables et un bon sens du placement, Bam est ce genre de gars qui insuffle le power à votre défense grâce à une activité incessante dès lors que les adversaires ont le ballon. Très intéressant.

Défauts majeurs

# Le manque d’expérience, une saison NCAA seulement

Une information à prendre avec le recul nécessaire car on sait le genre de phénomène qui sont devenus des stars en NBA sans même être passés par la case universitaire. Malgré tout, une année de plus à l’échelon inférieur ne ferait sans doute pas de mal à un homme habitué cette année à être le lieutenant offensif de Monk et Fox, et à qui une saison dans la peau d’un leader pourrait faire le plus grand bien. Et dans un programme comme celui des Wildcats, on imagine que le bénéfice retiré ne pourrait être qu’énorme.

# Il faudra apprendre à s’écarter un peu du panier

Lorsqu’il s’agit de dominer in the paint, Bam Adebayo ne donne pas sa part au chien. Récupérer du rebond off, scorer sur pick and roll, claquer tout ce qui ressort du cercle et écraser ses match-ups avec des tomars surpuissants, ça le jeune homme sait le faire. Le seul hic ? Sa taille l’amènera peut-être à jouer les postes 4 en NBA et en 2017, un poste 4 qui ne tire pas c’est comme… un pivot doué aux lancers. Aujourd’hui même les kinés sont des snipers derrière la ligne à 3-points et pour devenir une vraie menace en attaque, Bam devra s’acheter un tir et le travailler longuement. Dans un premier temps pour être capable de sanctionner à 5/6 mètres, avant pourquoi pas de prendre des aises d’un petit peu plus loin à la manière d’un Serge Ibaka par exemple. Faut vivre avec son temps mon p’tit.

# Connaître son rôle et s’y tenir

L’un des défauts mis en avant par les scouts cette année ? La mauvaise habitude prise par Bam Bam de sortir un peu de son rôle, en jouant les point forwards par exemple. Mais n’est pas Joakim Noah ou Draymond Green qui veut, et lorsque le natif de Newark est sorti de sa zone de confort, le résultat fut rarement positif. Franchement pas à l’aise dès lors qu’il se met dans la position du distributeur, Adebayo a souvent collectionné les mauvaises décisions plutôt que les caviars (moins d’une passe décisive de moyenne). Chacun son job, et celui qu’il abat dans la raquette est très solide, alors merci de ne pas se prendre pour John Wall.

Conclusion

Annoncé en fin de premier tour par certains spécialistes mais plus souvent au début du second, Edrice “Bam” Adebayo a tout le temps devant lui mais ses aptitudes, notamment physiques, ont toutes les chances d’attirer quelques franchises dès cette année. Encore beaucoup de boulot pour polir la pierre, mais la base est solide, tout en muscles et en intensité. Et on adore ça ici.


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