Stephen Curry s’est assis sur le Game 4 : 36 points en 34 minutes, pardon merci au revoir !

Le 23 mai 2017 à 07:10 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry

Il avait déjà fini les Blazers et le Jazz de façon spectaculaire. Et parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, Stephen Curry a offert le même tarif aux Spurs, pour retourner en Finales NBA.

C’est qu’il aime bien finir ses assiettes, le bonhomme. On le taquine souvent pour ses histoires de ballons perdus face aux Cavs l’an dernier, on lui cherche des excuses avec des adversaires blessés, il n’empêche que Steph envoie du sale et surtout lorsqu’il faut terminer le business. Dans l’Oregon, l’assassin au visage d’enfant avait claqué 37 points en 30 minutes, histoire d’enterrer Damian Lillard et ses espoirs devant son public. Infernal en première mi-temps, Curry avait transformé le Moda Center en Lola Center, ce qui n’est pas très pratique quand on veut prolonger la série côté Blazers. Dans l’Utah, le garçon avait ensuite planté 30 points en 35 minutes, prenant le relais de Kevin Durant pour transpercer le coeur des fans du Jazz à coup de flèches mortelles. On abordait donc le Game 4 avec un parapluie, des boots en cuir et un casque sur le crâne, car ça sentait très fortement la douche habituelle de fin de série : un Game 3 plutôt loupé ne faisait qu’augmenter la probabilité d’un déluge bleu et jaune, Patty Mills et ses potes priant pour qu’un poignet soit en galère.

Et Steph ne nous a pas déçu, ponctuant sa sublime série face aux Spurs avec un point d’exclamation bien bruyant. Oui, sublime série face aux Spurs, que ses détracteurs le veuillent ou non. Beh oui mais y’avait pas Tony Parker en face. Beh oui mais que vouliez-vous qu’il fasse ? Qu’il divise sa moyenne par deux et explique après chaque match moyen que c’était par respect envers les galères physiques à San Antonio ? Non, Curry devait en profiter et punir les Spurs pour leur manque d’options défensives comme à la mène d’une manière générale, ce qu’il a fait du premier au dernier match. C’est lui qui entamait le fabuleux comeback du Game 1, dans une Oracle Arena bouillantissime. C’est lui qui terminait Gregg Popovich et ses hommes au Game 4, dans un AT&T Center configuré pour qu’il s’y fasse plaisir. Deux performances correctes au milieu, pour finir avec ces moyennes tout de même assez séduisantes : 31,5 points, 6 rebonds, 4,8 passes et 3 interceptions de moyenne, à 56% au tir, 47% de loin, 90% aux lancers. Alors encore une fois, on veut bien entendre les railleries qui lui seront réservées, comme quoi rien de tout ça ne compte s’il n’a pas la bague au bout, mais arrêtons aussi de mettre le voile sur ce que fait Stephen Curry en ce moment et cette saison tout simplement. Un chef d’oeuvre, qu’il a prévu de terminer par un coup de pinceau magique.

Et parce que les performances belles mais que les attitudes sont plus marquantes, Curry s’est arrêté de jouer en premier pour saluer la sortie de Manu Ginobili, pour son probable dernier match en carrière. Une accolade avec Dedmon pour oublier le sale écran du match précédent, un vrai respect pour ses adversaires : vous faites comme vous voulez, mais va falloir bientôt ranger les oeillères…