Marcus Smart a pris feu à la place d’Isaiah Thomas : 27 points à 7/10 du parking

Le 22 mai 2017 à 07:11 par Bastien Fontanieu

Marcus Smart

Bombardé dans le cinq majeur, Marcus Smart a pris la place d’Isaiah Thomas sur ce Game 3 et s’est offert un match quasi-parfait à Cleveland : scoring, défense, la totale pour Monsieur Intelligent.

Suivre Marcus Smart tout au long de l’année est une petite aventure dont les fans de Boston vous parleront pendant des heures. Il faut dire que le meneur tanké est une des armes les plus aléatoires du circuit, pouvant alterner entre le sublime et l’immonde en l’espace de quelques secondes. Smart, c’est un peu tout ou rien. Souvent, c’est tout, car il apporte une énergie indescriptible au cinq du banc de Brad Stevens. Par sa simple présence sur le terrain, Marcus offre un coup de boost qui a sauvé les Celtics plus d’une fois cette saison. Mais parfois, c’est rien, car il va péter un plomb et enchaîner trois actions controversées. Ce sera un tir à trois-points tenté avec 20 secondes sur l’horloge de 24, une aide mal improvisée qui laisse son joueur esseulé ou un contre illégal alors que la balle est encore sur l’arceau. Ce dimanche donc, les habitants du Massachusetts priaient pour que la bonne version se ramène à Cleveland, car le scénario était entouré de bâtons de TNT. Isaiah Thomas blessé, Smart devenait de facto le meneur titulaire des Celtics et devait alors proposer une partition honorable. Certainement pas la production offensive du All-Star, mais orchestrer l’attaque de Boston pour permettre à tout le groupe d’y croire et espérer qu’un miracle se produise en terre ennemie. Coup de chance immense et symbole à en pouffer de rire lorsqu’on connaît la trajectoire de sa carrière, Marcus Smart faisait tout ça… et bien plus encore.

Planter 27 points était une piste très osée mais acceptable, compte-tenu des lacunes défensives parfois montrées par les Cavs. Cependant… à 7/10 du parking ? Alors qu’il tire à 28% cette saison ? Du Mahkss tout craché, ses tentatives désarticulées filant des sueurs froides à tous les fans de Boston. Car voir un tir de Smart traverser n’importe quel plafond est une expérience à vivre une fois dans sa vie en tant que supporter du joueur : il y a de la frustration, de la sueur, de l’espoir, des regrets, un peu d’apnée et le tout ponctué par un cri venu des tripes. Soit un cri de haine en répétant à outrance que le bonhomme doit arrêter de se prendre pour Curry, soit un cri de joie en remerciant tous les proches du joueur pour avoir bercé son parcours. Il y avait donc de quoi hurler ce dimanche dans l’Ohio. Alors, évidemment, Smart n’était pas le seul artisan de cette belle victoire collective. Simplement, compte-tenu de sa production exceptionnelle, son travail habituel en défense et cette capacité à pouvoir remplacer Isaiah Thomas le temps d’un soir, il fallait bien qu’on s’incline. Jamais le grand Marcus pourra apporter la même pression et création que son coéquipier All-Star, mais ça il s’en fout et ses fans aussi. Car tout ce qu’il fallait, c’était cartonner le temps d’une nuit. Boston en a profité, rendez-vous au prochain match pour un nouvel épisode jouissance-conneries avec le cadenas préféré de Brad Stevens.

Que les Cavs se rassurent, ce type d’événement ne se produit qu’une fois par trimestre. Manque de chance pour eux, le dernier a mené à la victoire des Celtics, mais la prochaine rencontre pourrait apporter un tout autre profil. Marcus très Smart ou Marcus pas du tout Smart : faites vos jeux.