Boston refuse de se faire sweeper : 111 à 108, une victoire avec du coeur et des couilles

Le 22 mai 2017 à 06:09 par Bastien Fontanieu

Boston Celtics
Source image : ESPN

Les Celtics avaient tous les ingrédients réunis pour perdre cette rencontre, mais c’était sans compter sur Brad Stevens et sa troupe de compétiteurs parfois incroyablement bornés : Boston s’est fait plaisir en allant gagner à Cleveland cette nuit.

Comment était-ce possible, d’un côté comme de l’autre ? Comment pronostiquer un tel match, un tel résultat, un tel finish ? Avery Bradley est reparti avec le tir de la gagne, mais cela se saurait si l’arrière avait été le seul grand contributeur de l’armée verte. Sur le papier, Boston n’avait pas le choix. Pour éviter de se faire sweeper, il fallait l’emporter une fois dans la Quicken Loans Arena. Easy. Ensuite, il fallait le faire sans Isaiah Thomas. Double easy. Et enfin, il fallait faire tout ça pendant que Kevin Love était en feu à distance dès le premier quart-temps. Trop facile ! Dos au mur, on pensait bien voir le barrage du Massachusetts exploser, peut-être moins violemment que lors du Game 2 mais avec la même application du côté des Cavs, bien trop sous contrôle. Love, Tristan, Kyrie et Gérard faisaient le boulot pendant que le LeBron de juin 2011 faisait subitement son grand retour, ce qui n’avait pas l’air d’avoir le moindre impact sachant que les assauts du cinq majeur permettait aux hôtes d’aborder la pause sereinement. Quelques 16 points d’avance, l’écart grimpant même jusqu’à 21 unités après la mi-temps ? Une affaire déjà signée, pensait-on. Une que Boston pouvait peut-être rendre intéressante avant que LBJ finisse le job, pensait-on. Sauf que si les éléments négatifs étaient nombreux du côté des Celtics, un élément devait être pris en compte pour balayer ceux-ci : l’envie.

L’envie, c’est celle qui manquait au match précédent et faisait enfin son retour dans l’armée de Brad Stevens. Quelques beaux ajustements de l’entraîneur, un speech convaincant, et c’est un autre groupe qui se ramenait sur le terrain ce dimanche. Pas celui qui acceptait de se faire gifler joue droite comme joue gauche, pas celui qui devait rentrer à la maison sous une déferlante de memes les ridiculisant, de Tom et Jerry en mode fessée à Crying Jordan version Celtics. Non, cette fois, la blague allait changer de sens. Un Marcus Smart en feu, un Jonas Jerebko ultra-précieux, Kelly Olynyk très propre et un Jae Crowder dans ses standards, le tout remonté comme une pendule et vous aviez une équipe bien chiante à affronter. Pas talentueuse, peut-être, mais une qui allait se donner une chance en retroussant ses manches. Et de 20 l’écart passa à 15, puis à 10, puis à 5. Et pendant que Tyronn Lue se tournait les pouces, Boston prenait encore plus confiance, réalisant les efforts nécessaires pour renverser totalement la rencontre. Un tir bien clutch de Smart ou d’Horford était répondu par un signé J.R. Smith. Un shoot pur de Jerebko avait sa réponse signée Kyrie Irving. Mais avec une dernière possession et un score à égalité, Stevens ne se faisait pas prier : dessinant un système parfait, l’entraîneur offrait à Avery Bradley la possibilité de ponctuer le bel effort collectf des Celtics. Ficelle ! Silence d’église dans la Quicken Loans Arena, célébration collective chez les verts. Oui, Boston venait de s’imposer sans Isaiah Thomas… chez le champion en titre.

Ce qui ne retournera probablement pas la série d’une manière générale, mais offre deux énormes points aux Celtics. Le premier, c’est celui de retourner au TD Garden pour au moins le Game 5 de cette semaine. Le second, c’est celui de se prouver que ce groupe peut montrer de grandes qualités de combativité lorsqu’il est dos au mur. Du coeur et des couilles, voilà ce qu’il fallait pour gagner.

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