Raclée, blessure d’Isaiah Thomas et renoncement : retour sur une soirée cauchemardesque pour les Celtics

Le 20 mai 2017 à 08:34 par Giovanni Marriette

Brad Stevens - coach
Source image : youtube

Ils avaient pourtant l’air d’y croire. Dur comme fer on ne sait pas, mais ils avaient au moins l’air d’y croire. Mais l’espoir aura duré environ huit secondes, le temps pour LeBron et ses copines de faire comprendre aux pauvres Celtics que ce soir la victimisation était au programme.

Brad Stevens avait bien tenté de réitérer sa filouterie du premier tour en titularisant Gerald Green d’emblée, mais quand on relit bien cette phrase et que l’on se rappelle que ce sont les Cavs en face, on a déjà une partie de la réponse à l’équation de la nuit… Un fossé énorme d’intensité dès les premières secondes et le sort en était jeté, les C’s allaient se faire matraquer une fois de plus par leur bourreau. Et comble de malchance, ce dernier avait décidé d’être absolument sans pitié avec sa victime. Toute la nuit les hommes de Tyronn Lue ne cessèrent d’envoyer les Celtics au sol, avant de les relever puis de leur en remettre une couche. Vingt, puis trente, puis quarante points à la mi-temps et même cinquante durant quelques secondes, un véritable nightmare pour de pauvres Bostoniens absolument KO debout. Pas un seul joueur en vert n’osera relever la tête et amorcer un semblant de révolte, malgré des caractères habituellement affirmés. Jae Crowder, Marcus Smart, Avery Bradley… tous avait rangé leurs crocs et ont donc passé la nuit à se faire cogner sans répondre.

Isaiah Thomas ? La vieille blessure à la hanche qu’il traîne apparemment depuis la série face à Washington a eu le “bienfait” de l’obliger à quitter ce désastre prématurément mais nul doute que les résultats de l’IRM qu’il passera aujourd’hui sont attendus comme une bombe de Gérard Smith chez TrashTalk. Pas de solution de toute manière cette nuit pour The King of The Fourth, renommé The King of Nothing depuis que LeBron and co. ont croisé son chemin en ce mois de mai. Dépassés physiquement, techniquement, psychologiquement et dans l’intensité, c’est donc pour beaucoup de ces joueurs l’une des pires soirées de basket de leur vie et il faudra réagir très vite, dans la tête notamment, pour éviter de quitter ces Playoffs par la sortie /de secours. Seule satisfaction pour la franchise du Massachusetts ? Le match très solide de Jaylen Brown (19 points à 7/10) en sortie de banc, le rookie semblant être le seul joueur de Boston en jambes ce soir, saisissant sa chance de manière tranchante à la moindre occasion. Car, une fois de plus, c’est bel et bien dans l’approche mentale que les premiers de la Conférence Est semblent avoir pêché cette nuit. Un match qui aura en tout cas permis de se rendre compte que Tyler Zeller était définitivement moins bon que son frère et que Jordan Mickey ressemblait vraiment beaucoup à un acteur du Prince de Bel Air.

Au lendemain de l’annonce de l’arrivée prochaine d’un first pick de Draft en ville, les Celtics ont peut-être atteint leur limite. Un niveau qui fait probablement de Boston la deuxième meilleure équipe à l’Est, mais tellement, tellement loin de la première… Réaction bien évidemment attendue dès demain soir, mais alors pour se remettre d’une telle gifle… bon courage.