Kelly Olynyk a réalisé le match de sa vie : 26 points en 28 minutes, Legolas était trop clutch !

Le 16 mai 2017 à 05:43 par Bastien Fontanieu

Kelly Olynyk

Il fallait qu’un héros s’élève dans cette rencontre, qu’une star puisse poser ses bourses sur la table et montre la voie à ses coéquipiers. Isaiah Thomas a tout tenté, mais Kelly Olynyk était juste trop fort pour nous, pauvres pêcheurs.

Alors celle-là, il fallait la voir venir. Ce n’est pas comme si les Playoffs avaient réservé un tas de surprises jusqu’ici, mais après James Harden qui faisait un match de merde dans le plus important de sa saison, on pensait qu’on avait eu notre dose de WTF pour le mois de mai. Grave erreur, en abordant ce Game 7 à Boston, puisque c’est le multiple All-Star et futur Hall of Famer Kelly Olynyk qui roulait sur la rencontre. Déjà important pour ses Celtics grâce à son jeu rugueux, sa capacité à punir de loin et également celle à pouvoir poser un dribble sans se faire dessus, le leader des Hanson savait qu’il avait sa carte à jouer. Que face à la défense papier-toilettes des Wizards, les espaces étaient là pour se faire plaisir. Ce qu’on ne savait pas, cependant, c’est qu’il allait claquer le match de sa life dans un contexte aussi stressant, que c’est lui qui allait faire exploser le TD Garden sur des flèches dignes du fils de Thranduil, transperçant le coeur des soldats de Washington avec 14 de ses 26 points dans le money-time. N’oubliez pas de bien vous étirer avant de lire ce genre de papier, et d’avoir un moyen d’appeler les pompiers en cas de chute soudaine. Vous avez bien lu, quatorze de ses vingt-six points dans le dernier quart : du matos d’Isaiah.

Et Thomas était d’ailleurs le premier à vouloir nourrir la bête. En voyant Marcin Gortat courir comme une folle en défense, telle une maman en retard pour aller chercher ses petits à l’école, le meneur sentait qu’il allait pouvoir faire de sa coéquipière blonde l’héroïne de la soirée. Bon, certes, l’héroïne était surtout pour les fans présents au TD Garden, eux qui voyaient le numéro 41 défoncer le money-time plutôt que le numéro 4, mais c’est aussi ça que proposait cette série entre Boston et Washington. Des performances imprévisibles, des joueurs d’abord envoyés au tapis lors du Game 3, traités de dirty player le match suivant, et qui finissent au sommet d’un Game 7 joué à domicile. Voilà la quinzaine vécue par Kelly Olynyk, joueur dont on se marre souvent mais qui est très précieux offensivement. Depuis son arrivée en NBA, l’ancien de Gonzaga a pris du muscle, n’a pas lâché son touché, a également gardé sa magnifique chevelure et s’est promis d’être un joueur costaud dans les moments chauds. S’il reste encore lent sur ses prises de décisions et proche du sol concernant sa détente, Olynyk sait quelles sont ses limites et il ne cherche pas à devenir Jordan. Tout ce qu’il souhaite et souhaitait, c’était de continuer à progresser en apportant son aide à une équipe qui le met en avant. Et au final, après tant de patience, son moment est enfin arrivé : lui l’a saisi ce lundi, les Wizards non. Le match de sa life, dont les fans de Boston parleront pendant très longtemps.

26 points en 28 minutes, à 10/14 au tir dont 2/6 du Gondor, on attendait le IT Time sur ce Game 7 mais on a finalement eu droit au Kelly Time. Les Celtics peuvent remercier leur archer, il sera pour toujours célébré comme le héros de ce match du lundi 15 mai 2017.