Al Horford signe un match quasi-parfait : 19 points, 6 rebonds, 7 passes, 3 contres, 1 tir loupé

Le 11 mai 2017 à 06:48 par Bastien Fontanieu

Al Horford

Si Avery Bradley a été le meilleur scoreur des Celtics hier soir en prenant feu, Al Horford a lui géré toute la rencontre comme un patron : défense, attaque, sérénité, leadership, du Big Al comme on aime.

C’est avec un sourire en coin que nous devions forcément parler d’Horford aujourd’hui. Non pas parce que l’intérieur de Boston nous fait marrer, très loin de là même, mais parce que comme bon nombre de lecteurs ont pu le voir par le passé, l’intéressé peut parfois nous rendre fous. Cette polyvalence, cette science du jeu, parfois entachées par un côté soft qui peut resurgir à tout moment, suivre la carrière du produit formé à Florida n’est pas ce qu’il y a de plus facile pour tout fan de basket. Il existe des soirées, comme on a pu en voir pendant ces Playoffs, où on a l’impression qu’il est limite transparent, n’arrivant pas à imposer son intelligence pourtant supérieure sur le jeu. Et forcément, quand on signe un gros contrat comme le sien l’été dernier, les doigts peuvent rapidement être pointés sur lui. C’est comme ça, il le sait d’ailleurs, les Celtics aussi et cela les importe peu. Mais s’il nous est arrivé d’avoir une tendresse un peu ferme envers lui, nous avons aussi pu souligner son énorme taf lorsqu’il se libérait de cette gentillesse naturelle, et qu’il se chauffait un peu pour dominer une rencontre. La fin de série contre Chicago notamment, ou son Game 1 face aux Wizards. Hier soir ? Horford était partout, et c’était notre version préférée du bonhomme.

Celle qui le voit toucher la quasi-perfection en terme d’efficacité, de lecture, de leadership, d’approche, bref tout ce qui fait que Boston est tombé amoureux de ce vétéran à l’attitude irréprochable, comme il l’a montré pendant des années à Atlanta. Lorsqu’Al évolue au niveau montré ce mercredi, on ne parle même plus de son salaire, de son importance ou de quoi que ce soit de négatif. Car les Wizards ont pris cher dans absolument tous les compartiments du jeu dans lesquels Horford était concerné. Sur les pénétrations adverses, il musclait son jeu pour venir claquer 3 contres dès le début de match, envoyant un message très clair à John Wall et ses potes. Sur les déplacements de ses coéquipiers, il enlevait carrément son protège-dents pour gueuler sur un plus jeune qu’il devait modifier sa trajectoire. Toujours aussi lucide dans son jeu de passes, appliqué sur ses fondamentaux et limitant les erreurs le plus souvent possible, Horford était loin de pouvoir être critiqué. Et quand vous ajoutez à tout ça un petit 8/9 au tir dont 3/4 de loin, vous ne pouvez que secouez votre tête en… lâchant ce sourire en coin mentionné un peu plus haut. Car s’il a excellé ce mercredi, Al sera peut-être de nouveau ultra-discret au match suivant, et on devra à nouveau soupirer en ne pouvant seulement se satisfaire de son jeu bien léché.

Mais pour le moment, on doit applaudir. Pour respecter le boulot du vétéran, son importance dans les résultats de Boston et la beauté de son jeu lorsqu’il agit comme hier soir. Si tu nous lis, Al, on en redemande tous les soirs. Quoique… ce serait bizarre de ne pas pouvoir le critiquer une nouvelle fois.


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