Les Spurs sont increvables : victoire à Houston, un mental d’acier et des couilles en titane !

Le 06 mai 2017 à 06:45 par Bastien Fontanieu

Spurs
Source image : ExpressNews / Tom Reel

En déplacement à Houston après avoir vécu une fin de Game 2 douloureuse, les Spurs se sont regroupés pour réussir le plus important : reprendre l’avantage du terrain, en étouffant les Rockets chez eux (103-92).

So Spurs. Tellement Spurs, cette victoire. Difficile à pronostiquer, mais si représentative de ce que Gregg Popovich cultive dans son jardin tous les matins. Depuis deux jours, le coach de San Antonio était un peu comme nous, mais avec davantage de responsabilités. Triste devant la disparition de Tony Parker, mais confiance que le groupe allait rester debout. Que ces vieux briscards du Texas allaient se regrouper, afin de continuer la série comme si TP était encore présent. Le Game 1 bien loin de leur mémoire, les Spurs avaient décidé d’imposer leur rythme au Game 2 en artillant de loin, mais ils savaient qu’au Toyota Center, l’ambiance serait différente. Qu’un échange de tirs ne serait pas à leur avantage, connaissant les artilleurs de Mike D’Antoni et le boost que le public peut offrir sur certains tirs. La mission était donc compliquée mais la suivante, il fallait défendre intensément, refroidir l’ambiance locale et espérer faire de ce match une affaire sur demi-terrain. Plus facile à dire qu’à faire, mais largement dans les cordes de ces vétérans qui ont déjà tout connu. Popovich commençait d’ailleurs avec le premier clin d’oeil de la soirée, Dejounte Murray titulaire pour garder Patty Mills en remplaçant. Et si le rookie prenait une bonne leçon par Patrick Beverley, il gardait la tête levée comme le reste de ses coéquipiers.

Extinction totale du banc des Rockets, Ryan Anderson fantomatique, des actions souvent forcées et peu de discipline des deux côtés du terrain, Houston a réalisé une des erreurs les plus grosses et reconnues en NBA : prendre les Spurs de haut. Certes, sans Tony le moral était bien bas, mais croire que San Antonio allait lâcher était une bourde irréparable. Grâce à un LaMarcus Aldridge retrouvé (26 points) et un beau duo en-dessous avec Pau Gasol, les visiteurs savaient qu’ils auraient une chance. En ajoutant à cela l’impact d’un Jonathon Simmons local, la polyvalence de Danny Green et la rectitude de Pop sur chaque action, l’armée noire et blanche avait ses chances. Tout ce qu’il fallait, c’est que le début de match timide de Kawhi Leonard soit rangé de côté, pour que le monstre rejoigne la fête et transforme l’arène du voisin texan en salle des fêtes personnalisée. Une fois cette étape validée, fermer toutes les lignes offertes à James Harden, afin que le barbu cartonne mais qu’il se retrouve seul sur son île déserte : avec 43 points pour le gaucher mais seulement 10 pour son banc, la messe était dite. Et face à une défense qui effectuait le même travail de pression qu’au match précédent, les Rockets devaient s’incliner contre plus engagé. Plus motivé, plus inspiré, plus de coeur connaissant le contexte, plus de couilles en voyant Pau et Aldridge ranger leur côté soft. Mission accomplie pour les Spurs, reprendre l’avantage du terrain et aborder le Game 4 sereinement.

Sans un immense Kawhi Leonard, San Antonio a réussi à s’imposer à Houston. Dingue non ? Le résultat d’un collectif léché et de compétiteurs qui ne voulaient pas se laisser abattre, par la disparition de leur meneur. Niveau mental, difficile de faire plus costauds que les gars de l’Alamo…

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