LaMarcus Aldridge a retrouvé ses jambes : 26 points pour le L-Train, de quoi rassurer les Spurs

Le 06 mai 2017 à 07:14 par Bastien Fontanieu

LaMarcus Aldridge

Il était au coeur des interrogations texanes, sur ce début de série. Après un Game 1 catastrophique, LaMarcus Aldridge a préchauffé au Game 2 pour finalement nous sortir son meilleur match des Playoffs hier soir.

Le regard était si triste et plein de doute qu’on avait peur pour lui. Enfin, peur, disons qu’on se demandait si cette série ne serait pas celle de la guillotine pour Aldridge. Précieux pour les Spurs mais pas forcément avantagé pour jouer les Rockets, l’intérieur allait devoir s’ajuster rapidement et trouver des ressources mentales immédiatement. Mentales, et pas que, d’ailleurs. Car pour ceux qui avaient regardé son Game 1 et surtout le match suivant, un pépin qui était clairement visible avec LMA se situait dans ses jambes. Toujours aussi mobile et capable de galoper, le numéro 12 n’y arrivait pas offensivement et se prenait quelques douches en défense. Son turnaround épaule droite qui traumatise bien des adversaires habituellement ? Trop court. Sa couverture de Ryan Anderson et compagnie sur pick and roll ? Irrégulière. Devant compenser dans le jeu avec intensité et sans broncher, LaMarcus faisait tout de même sa partie du job, mais Gregg Popovich lâchait l’info en sortie de Game 2 : oui, il a bien un pépin aux jambes le L-Train. Maintenant, les Spurs n’avaient pas tant de marge que ça, il fallait se reprendre dès le match suivant à Houston.

Et par un miracle qu’on expliquera de différentes façons, Aldridge y arriva cette nuit. Plus concentré sur son bas du corps plutôt que le haut, moins hésitant dans ses prises de décisions, l’intérieur retrouvait des sensations qui donnaient le sourire à tout le staff texan. Il faut dire que pour les Spurs, lorsque LaMarcus et Kawhi sont tous les deux productifs, la compétition peut se faire du souci. Et ce sont bien les Rockets qui mangeaient tarif ce vendredi, laissant l’ailier-fort scorer de différentes façons pour mener San Antonio vers la victoire. Premier ajustement ? L’intégration de Pau Gasol dans le cinq majeur (déjà le cas au Game 2), qui permettait à LMA de se concentrer sur différentes tâches moins exténuantes. Ensuite ? La disparition de Parker, évidemment, qui augmentait les responsabilités offertes au bonhomme. Sur ces deux nouveautés, Aldridge en bénéficiait en premier et pouvait du coup retrouver son jardin préféré. C’est-à-dire ? Celui du taf dos au panier ou en pick and pop, la défense de Houston ne voulant laisser Kawhi prendre feu dans son antre. Mauvaise idée, car si Leonard a en effet été moins productif qu’imaginé, le mouvement de balle des Spurs a mis LaMarcus en avant et le vétéran n’a pas hésité comme lors des matchs précédents. Et par conséquent, l’armée texane a pu s’imposer à Houston, reprenant l’avantage du terrain par la même occasion.

Dans le doute, dans le dur, en galère avec ses cannes et sans son meneur titulaire, LaMarcus Aldridge a sorti son vrai premier gros match des Playoffs. Une pointe à 26 points et 4 contres, qu’il faudra reproduire au match suivant car les Spurs auront besoin de chaque effort apporté par le L-Train. On ne va pas se mentir, la performance d’hier soir était rassurante le concernant.