Bruce Bowen en veut à DeMar DeRozan : même si LeBron te botte le cul… ne le dis pas publiquement

Le 05 mai 2017 à 18:33 par Bastien Fontanieu

DeMar DeRozan
Source image : NBA League Pass

Ancien de la maison Spurs et multiple champion avec le maillot noir et blanc, Bruce Bowen est désormais loin des parquets mais il garde une oreille attentive. Et quand quelque chose ne lui plaît pas, du genre les dernières déclas de DeMar DeRozan, il n’hésite pas à intervenir.

Ce sont des propos qui ont été récupérés en sortie de défaite lors du Game 2 à Cleveland, et ont fait le buzz sur la planète basket. Maladroit et obligé de rendre les armes dans l’Ohio, le All-Star des Raptors nous lâchait qu’il offrait “100 balles à celui qui peut stopper LeBron”, ce qui était assez fun sachant que James venait de claquer deux mixtapes sur la tête des Dinos. Une belle petite boutade, à prendre à la légère évidemment sachant que DeRozan n’avait aucune mauvaise intention dans ses propos, mais les réactions ont été assez variées et l’ex-pitbull des Spurs s’est un peu fâché. En effet, avec calme et une réponse développée, Bruce Bowen s’est exprimé sur Sirius XM Radio en pointant du doigt un aspect important dans le rôle de DeMar. Non pas le fait BB avait mis un gant sur LeBron lors des Finales de 2007, mais plutôt le fait qu’en tant que leader il ne faut pas dire certaines choses publiquement. Et comme vous pourrez le lire ci-dessous, Bowen pense que DeRozan aurait dû tourner sa langue une bonne quinzaine de fois dans sa bouche avant de l’ouvrir…

Jamais ces propos auraient pu passer chez les Spurs. C’est à partir de ce genre de déclaration que tu peux commencer à avoir des soucis au sein du vestiaire. N’importe quel coéquipier peut débarquer et dire, “écoute mec, on est une équipe et on doit y croire tous ensemble, on doit croire en notre système, en tant que leader tu dois montrer l’exemple.” S’il y a l’ombre d’un doute dans un groupe, tu ne peux pas le faire savoir à qui que ce soit, pour commencer. Même si t’es vraiment dans le doute, tu peux pas dire ça, il faut dire quelque chose qui encourage tes gars. Au pire tu dis que c’est compliqué car c’est un All-Star, et que collectivement vous allez tenter de mieux le freiner. Mais tu peux pas dire ce qu’il a dit, sinon ça donne une sale image à ton équipe et ça montre aussi qui tu es en tant que leader…

Peut-être que Bruce en fait un peu trop, sachant que la citation a fait bien plus de bruit qu’elle n’aurait dû en faire, mais le défenseur marque un point sur l’image que DeRozan véhicule. En disant une chose pareille, c’est comme si tu haussais des épaules en laissant les Cavs l’emporter, parce que c’est comme ça. Plus embêtant encore, comme souligné par Bowen, comment des mecs comme DeMarre Carroll, Norman Powell et PJ Tucker peuvent réagir en entendant ça ? Vous vous cassez le cul pendant 48 minutes en tentant de freiner un cyborg, vous vous faites humilier en antenne nationale et votre leader – qui n’a pas été capable de rentrer deux tirs de suite – blague sur le fait que James ne peut pas être stoppé ? On laissera à DMDR le soin de gérer son vestiaire, et surtout de répondre sur le terrain plutôt qu’aux journalistes. Car mine de rien, s’il y en a bien un qui est défendu à merveille et permet à Gérard de gagner 100 balles de plus tous les soirs, c’est DeRozan. On attend donc un vrai match de All-Star et une attitude de leader sur les prochains matchs, sous peine de voir cette affaire prendre des proportions encore plus grandes au fil du printemps…

Il y a une limite très fine entre respecter publiquement son adversaire et se prosterner devant lui. En pleine série, DeMar DeRozan a lâché une boutade qu’il aurait probablement dû garder : plante tes shoots, pour commencer.

Source : Sirius XM Radio