DeMar DeRozan passe complètement au travers : 5 points à 2/11 au tir, faut se réveiller…

Le 04 mai 2017 à 05:27 par Bastien Fontanieu

DeMar DeRozan
Source image : NBA League Pass

Hier soir à Cleveland, DeMar DeRozan a replongé ses fans dans un triste spectacle, un qu’on avait déjà vu par le passé. Trop de passivité, mauvaise sélection de tirs, un All-Star de type… transparent.

Ah tiens, revoilà le DeRozan des Playoffs.

Très surprenant, de voir DeRozan craquer à nouveau.

Lol, DeRozan à l’ancienne.

Voilà ce qu’on pouvait lire en sortie de défaite, de lourde défaite, ce mercredi soir. Des réactions logiques et multiples du même genre concernant DeMar DeRozan, l’arrière ayant totalement foiré sa rencontre à Cleveland. Il faut dire qu’au-delà des pourcentages qui étaient effroyables, c’est surtout dans l’approche du match et la façon de réagir aux aléas de la partie que le All-Star frustrait pas mal de monde. Comment pouvait-il continuer à prendre les mêmes tirs extérieurs face à la défense disciplinée des Cavs ? Comment pouvait-il refuser d’aller provoquer les intérieurs adverses, Toronto n’ayant pourtant pas grand nombre de joueurs capables de gratter des lancers gratuitement ? Planqué dans son registre habituel, celui du petit tir à mi-distance face à une montagne de mains en priant pour que ça rentre, DeRozan envoyait pâté sur pâté et permettait à Cleveland de se régaler derrière en attaque. Car malheureusement pour les Raptors, et c’est là un point sur lequel DeMar va devoir sérieusement se pencher en rentrant à la maison, lorsque ses tirs ne rentrent pas c’est comme si l’arrière se sentait incapable de contribuer dans d’autres aspects du jeu. Un peu de création balle en main ? De la défense solide ? Des contre-attaques provoquées ? Rien de tout ça, DMDR nous a replongé dans les abysses des Playoffs derniers, lorsqu’il terminait certaines rencontres à 15 ou 20% de réussite au tir sans apporter ailleurs.

Et bien évidemment, de façon assez logique lorsqu’on se base sur sa grande régulière, on pourrait dire ceci : c’est son jeu, quand ça rentre on fera moins les malins. Certes ! Sauf qu’on parlait d’aléas de la partie un peu plus haut, et il y en a eu un beau hier soir qui pourrait grandement changer la série, c’est la blessure de Kyle Lowry. Le meneur s’est fait mal en première mi-temps, pas de quoi l’effacer immédiatement des Playoffs mais de quoi lui faire grincer des dents. Et dans ce genre de situation, ce sont les leaders qui doivent bomber du torse. Ceux qui ont reçu un contrat max, participé aux Jeux Olympiques, été All-Stars, et doivent confirmer leur saison avec un gros printemps. Va-t-on devoir retourner dans le scénario de celui de l’année dernière, où on labellisait DeRozan de joueur “de régulière” sans hésiter une seconde ? Ou bien DeMar lui-même changera le plan en offrant deux gros matchs à domicile ? Car il devra être au sommet, pour garder sa franchise dans la série. Les Cavs sont en confiance, leur leader est intouchable, ils sentent l’odeur de l’animal blessé, cela peut très vite et très mal tourner. On regardera donc DMDR avec des jumelles de précision sur cette rencontre, car tout est construit pour qu’il cartonne.

Seulement 8 lancers tentés en deux rencontres, 5 passes décisives uniquement et un impact indigne de sa grande saison régulière, DeMar DeRozan doit impérativement se réveiller. Sous peine de le conserver dans cette case malsaine du joueur de régulière, alors qu’il avait joliment tapé du poing sur la table face aux Bucks.