L’Avis du Psy – S04 Épisode spécial Playoffs : quelle surprise, Chris Paul est déjà en vacances

Le 03 mai 2017 à 08:58 par Giovanni Marriette

Avis du Psy
source image : @artkor7 pour TrashTalk

On part sans plus attendre pour la vingt-cinquième et avant-dernière édition de cette Saison 4 de l’Avis du Psy, version saison régulière bien sûr. Cette semaine au programme ? Sept patients éliminés au premier tour mais à soigner chacun à leur manière, un frenchy à remobiliser au plus vite et un champion en titre à remettre en forme car il joue beaucoup moins souvent que ses adversaires. Sans oublier le coin gossip, car on en connaît qui font parler d’eux même quand ils sont en vacances. Allez, blouses enfilées, ordonnances toutes prêtes, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Giannis Antetokounmpo
Giannis Antetokounmpo
L’élimination fût dure à digérer pour le Freak mais le message du Psy a été clair. Tout simplement un gros big up et les félicitations du jury, avec en toile de fond un avenir qui s’annonce doré tout comme l’épée juste à droite. Sans son pote Jabari, la mission était de toute façon bien périlleuse mais ce que le jeune franchise player a montré sur ce premier tour nous satisfait largement. Les larmes furent donc de courte durée et rapidement remplacées par cette perspective en or massif, celle qui pourrait faire de Giannis un futur MVP dans les cinq ans. Le genre de consultation emprunte de positif que l’on aimerait vivre plus souvent au cabinet, bien loin des pleurs et des dépressions venues de Californie ou Manhattan. Vraiment rafraîchissant.

Rudy Gobert
Rudy Gobert
Finies les réjouissances, on passe directement à un cas beaucoup plus sensible car urgent à traiter. Il fallait en effet faire le point sur cette première série de Playoffs en carrière, vécue de façon assez particulière par Rudy. Une absence difficile à vivre lors des trois premiers matchs, un retour fracassant à la maison, puis pour finir …un Game 7 vécu sur le banc à cause de trop grandes erreurs en défense lui ayant coûté des fautes rapides, voilà pour un résumé rapide de la première série de Playoffs en carrière de notre phare national. Grisant bien que positif, car seule la victoire compte, ces premières foulées en postseason auront au moins permis au pivot du Jazz de se rendre compte de l’intensité décuplée une fois la régulière terminée. Mais être le 145ème homme à sortir les Clippers prématurément en Playoffs doit désormais passer la seconde, car en demi la limonade n’est pas la même…

Damian Lillard
Damian Lillard
Blazers in 6 qu’il avait dit. On s’est bien marré, on n’est pas les seuls, et on se marre encore plus aujourd’hui. Dame Dolla nous a donc sorti il y a quinze jours une Brandon Jennings améliorée, probablement pour faire le buzz, mais il n’empêche qu’aujourd’hui il ressemble davantage à un Chris Paul du pauvre qu’à un mec ayant remporté sa série. Pire encore, le meneur des Blazers a gagné le droit d’emporter un joli balai dans son sac de vacances, histoire de bien comprendre que les Playoffs ne laissent aucune place aux trolls de son espèce. La risée du peuple, un 4-0 dans les chicos et un bon gros foutage de gueule de la part du Psy, parfait pour entamer les vacances. Des vacances de six mois, histoire de ne pas faire les choses à moitié.

Carmelo Anthony
Carmelo Anthony
A ceux qui pensaient que les aventures de Carmelo Anthony chez le Psy étaient terminées en même temps que sa régulière, ce serait très mal connaître la bête. La dernière péripétie dans la famille Anthony ? Ni plus ni moins le départ du foyer de la belle LaLa, celle-là même qui semblait retenir Melo à New-York, celle-là même qui était à ses côtés à chaque printemps depuis bientôt dix ans dont sept ans de mariage. Une séparation qui pourrait en précéder une autre puisque Phil Jackson, en bon communicant, a ainsi profité de la tempête pour clamer haut et fort que son franchise player avait tout intérêt à aller voir ailleurs, car il aurait selon lui fait le tour de la question à New-York City. Des désaveux qui tombent de partout pour le pauvre Melo, qui a donc voulu trouver un peu de réconfort auprès de son Psy préféré. Par chance, ce dernier avait décidé cette fois-ci de ne point être trop taquin, voyant bien que son patient en avait déjà bien assez sur le cœur. Les préconisations ? Du repos, beaucoup de repos, en espérant ne pas voir son nom trop souvent cité dans les rumeurs. Ah tiens d’ailleurs, on l’annonce aux Clippers… pas plus tard qu’hier matin. Oups.

Dwight Howard
Dwight Howard
Il était probablement plein de bonnes intentions mais la réalité a rattrapé son désir. La réalité ? Celle qui fait aujourd’hui de Dwight Howard un pivot lambda dans la Ligue, en dépit de ce qu’il était encore capable de faire il y a à peine plus de cinq ans. Au bout du compte, une série ratée face à une franchise il est vrai… pas vraiment faite pour lui, et surtout des râles bien énervants concernant son utilisation. Là où l’on se rend compte que D-8 n’a pas forcément changé, là où l’on comprend qu’il ne redeviendra probablement jamais cet intérieur dominant capable de changer le cours d’un match. Le Psy lui a redit, une nouvelle fois, mais le gentil géant doit maintenant et définitivement prendre conscience de son nouveau rôle, faute de quoi Dwight pourrait passer de celui de role player intéressant à celui de vilain petit canard. Ce serait dommage, mais c’est à deux doigts d’être mérité.

Paul George
Paul George
Encore un pour qui ce premier tour fût dur à vivre. Une nouvelle défaite face à LeBron James pour commencer, pas la première et sûrement pas la dernière, mais surtout le sentiment que quelques victoires auraient pu être grappillées. On pense évidemment à ce Game 1 lors duquel Charles-Jean Miles lui subtilisa le dernier tir, mais on pense de manière plus globale à une série offensive dont les Pacers auraient pu se saisir d’une meilleure manière. Résultats plus ou moins directs d’un sweep bien violent, Larry Bird qui step down au bureau et un été qui s’annonce mouvementé dans le clan George. L’heure du bilan est dorénavant passée, c’est maintenant celle des décisions qui va se faire attendre du côté de celui qui a fêté hier ses 27 ans. On dit souvent que c’est l’âge du prime pour un NBAer, à lui de prendre le chemin qui lui semblera le plus judicieux afin d’aller disputer autre chose que des premiers tours de Playoffs décevants. Dans l’Indiana ou ailleurs, mais sans C.J. Miles de préférence, enfin on se comprend.

Fred Hoiberg
Chicago Bulls

Les plus avertis nous avaient prévenus, les deux premiers matchs de la série des Bulls face à Boston étaient davantage un feu de paille psychédélique que la naissance d’une équipe de basket. Oh la surprise, les quatre suivants ont donc étayé ce constat et l’on se retrouve aujourd’hui avec une équipe de Chicago défoncée de toutes parts, avec comme seule certitude… le niveau retrouvé de Rajon Rondo. Une phrase WTFesque qui résume à elle seule la saison des Bulls et le blondinet coach n’y est évidemment pas pour rien. Le front office a beau avoir une énorme part de responsabilité dans le marasme Bulls, l’ancien sniper désormais sur le banc n’a jamais su trouver les solutions pour remédier au bordel dans son roster et c’est sa tête qui est aujourd’hui au centre de la cible. Une situation dure à vivre pour le jeune headcoach mais le Psy n’est pas là pour prendre des gants même si ses uppercuts furent pour le coup aussi violents que ceux de Joshua dans les dents de Klitschko. C’est ça aussi le taf de Psy, faire en sorte de faire du bien aux patients mais sans jamais ne se voiler la face. Allez, rendez-vous en octobre, ou pas.

LeBron James
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LeBron a du passer une nouvelle fois par la case Psy mais pour une fois, ce dernier n’avait rien à lui reprocher. Le but de cette convocation lundi matin ? Tout simplement le remettre en selle, car quand certains bataillaient fort pour accéder aux demi-finales, le patient LeBron se la coulait douce en faisant un peu de gras devant la TV. Sept victoires de suite en Playoffs depuis le mois de juin dernier mais une ballade de santé dangereuse avant de retrouver selon toute probabilité les Warriors en FPnale NBA. Et c’est ce message que le Psy a voulu faire passer au King. La route vers la finale est tout sauf périlleuse pour les Cavs ? Pas une raison pour ne pas y aller avec sérieux, et c’est d’ailleurs une belle réponse que LBJ a fait au Psy le soir-même. Encore une branche pas assez explorée de notre métier : accompagner le patient dans sa réussite, pour que celle-ci perdure malgré la lassitude. Pas facile, mais par chance le gars commence lui aussi à être habitué à ce genre de thérapie. Et pas sûr, pas sûr du tout que ça change dans les années à venir.

Russell Westbrook
Russell Westbrook
Cette fois-ci c’est bel et bien fini. 87 partitions formant un opéra majestueux, 87 déclarations d’amour à l’histoire des chiffres en NBA… et Russell Westbrook s’en est donc allé. Avec deux ou trois perfs monumentales pour ne rien gâcher, qu’il dédiera d’ailleurs au Psy TrashTalk pour l’avoir soutenu tout au long de la saison dans sa course au record. Car tout ça, Russell a peut-être perdu au premier tour mais Russell ne l’a pas fait pour rien. Le trophée de MVP échouera peut-être dans les mains de son adversaire barbu mais aujourd’hui c’est bien au phénomène du Thunder que sera probablement proposée la somme de 217 millions de dollars le 1er juillet prochain. Voilà qui valait le coup de se bouger, on espère que Russell saura faire croquer un peu le cabinet. allez bonnes vacances, toi tu les a vraiment méritées.

Chris Paul
chris paul
Comment pouvait-il en être autrement ? Surtout à cette période ?.. Si on sait que deux et deux font quatre, que François Fillon doit rendre l’argent et que Raichu est l’évolution de Pikachu, on sait aussi que Chris Paul est en vacances au mois de mai. Toujours. Tout le temps. Le meneur des Clippers a eu beau venir verser toutes les larmes de son corps au cabinet hier, le Psy n’a pu lui apporter qu’une réponse toute faite, celle que tout le monde lui donne depuis tant d’années. Le patient Paul porte tout simplement ça en lui, ce syndrome de la défaite printanière, celle qui vous envoie au telo plus tôt que les autres malgré un talent pourtant plus grand que les autres. Le seul conseil du Psy ? Le même que tous les ans à la même époque. Cours, cours et ne te retournes pas, car les Clippers ne te méritent pas. Une histoire tragique comme il en existe tant, que seul le temps justement pourra façonner à l’image d’un homme qui mérite infiniment plus que ce que sa carrière lui a jusque-là offert. Amen.

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous très vite pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.