Chris Paul a-t-il joué son dernier match chez les Clippers ? Pas sûr, pas sûr du tout…

Le 01 mai 2017 à 05:22 par Bastien Fontanieu

Chris Paul
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On savait qu’en cas de défaite, les Clippers seraient éliminés et donc Chris Paul par la même occasion. Maintenant, toute la question est de savoir si le meneur restera à Los Angeles… ou s’il bougera cet été.

C’est en pleine rencontre que le débat commençait à prendre forme sur les réseaux sociaux, de façon évidente en connaissant le contexte d’un revers à domicile. Game 7, devant son public, à l’aube d’un 1er juillet qui le verra tester le marché des agents libres, on en venait forcément à se demander s’il s’agissait des dernières minutes de CP3 sous le maillot des Clippers. La question était de l’ordre de l’affirmation pour un Paul Pierce qui prenait sa retraite dans une défaite assez triste, mais Chris Paul n’est pas dans le même cas que The Truth et cet été sera un des plus importants de sa carrière. Car au-delà du fait de savoir s’il prolongera l’aventure en Californie ou s’il ira ailleurs, il y a tout un processus de réflexion à prendre en compte, un qui pourrait construire la future décision du Point God et se coller à sa carrière dans le conscient collectif. Âgé de 31 ans, c’est sur ce mois de juillet 2017 que CP3 pourra signer le dernier majeur contrat de sa carrière. Un qu’il ne retrouvera jamais par la suite (plus de 200 millions de dollars sur 5 ans), car son CV n’aura pas la même tête et surtout sa production sera moins dominante. Aujourd’hui, personne ne peut véritablement contester l’excellence individuelle du bonhomme, simplement le monde dans lequel il vit et le paysage qui domine son quotidien nous dirigent vers un choix assez évident… bien que frustrant. Du point de vue du fan, évidemment.

On avait déjà obtenu un aperçu avec Kevin Durant l’an dernier, comme un rappel de ce que les stars de notre sport préféré sont, une fois le terrain quitté. Même si KD parlait évidemment de bague, et de cette envie de rejoindre les légendes du basket en ouvrant sa bijouterie, l’ailier mentionnait aussi un cadre de vie, un bonheur quotidien, qui était recherché par l’homme plutôt que l’athlète. Et on a souvent tendance, assez logiquement, à oublier que ces joueurs analysés tous les soirs sont aussi des individus en dehors des quatre lignes. Des pères de famille, des businessmen, des penseurs, des artistes, des entrepreneurs, des hommes construits au fil des années et qui ont un plan de route idéal pour leur carrière. Dans le cas de Chris Paul, la réalité sportive semble simple à comprendre de notre point de vue, mais celle hors de la balle orange ne l’est pas autant : refuser près de 50 millions de dollars que seuls les Clippers pourront proposer avec un contrat de 5 ans n’est pas une décision qu’on prendrait en un claquement de doigts. Certes, encore une fois, les perspectives de Finales NBA avec le même maillot et donc avec le même coach et donc avec le même management resteront floues, mais il ne s’agit que de l’aspect sportif ici. Et en tant que père de famille installé, chef de sa franchise, dans un grand marché, président de l’association des joueurs, qui a négocié le nouveau CBA en y installant une nouvelle règle à son avantage (contrats max qui peuvent dépasser les 36 ans), Chris Paul l’homme a de fortes chances de rester. Tel est le dessin qui existe aujourd’hui.

Maintenant, est-ce que Chris Paul le joueur prendra le dessus début-juillet, en laissant son immense esprit de compétition diriger ses décisions ? Difficile à dire. Mais ne rangeons pas immédiatement le meneur dans la case des gentils-losers, car bien des choses pourront se passer pendant les deux prochains mois… dans la tête de l’homme.