Les Spurs s’en sortent face à Memphis : 4-2 en transpirant, direction la cuisine de James Harden

Le 28 avr. 2017 à 07:34 par Giovanni Marriette

Ce qui est bien avec des franchises aussi disciplinées que les Spurs et les Grizzlies, c’est que les mecs respectent le plan à la lettre. T’es à la maison, tu gagnes. Et ce qui est bien avec les franchises… encore plus disciplinées, c’est qu’elles sont capables de step up au bon moment, sans en faire des caisses. Deux wins des Spurs à la mèz, deux wins des Ours à la mèz, une win des Spurs à la mèz, un couteau dans le dos planté au Game 6. Un modèle de série gérée tranquille pépère, même si rien ne fût facile pour les Texans. Allez, envoyez le débrief, à la sauce camembert s’il vous plaît.

Messieurs dames les octogénaires réjouissez-vous, c’est à un match de vieillards à ras du sol que l’on assisté cette nuit. Des bastons d’un autre âge entre David Lee et LaMarcus Aldridge d’un côté et Marc Gasol et Zach Randolph de l’autre, des mixtapes signées Tony Parker et Vince Carter, des and-one à trois-points de Manu Ginobili, on en passe et des meilleures. Heureusement finalement que Kawhi Leonard était là pour monopoliser un peu la gonfle, on était à deux doigts de faire plaisir à Marine en ressortant nos vieux francs. Plus sérieusement, c’est un match sur un faux rythme qui nous a été offert cette nuit, les forces vives de part et d’autre n’étant pas dans un premier temps celles auxquelles on s’attendait. Vince Carter en fringant quarantenaire côté Tennessee, un Toni Pi à 15 points à 6/6 après douze minutes, il fallait être malin pour le prévoir. Moins de mouvement pour les Spurs mais des joueurs qui gèrent leurs uns contre uns, avant que le duo Gasol/Conley se mette enfin à rentrer quelques tirs pour prendre une légère avance avant la mi-temps.

Un écart qui ne grandira jamais ni pou les uns ni pour les autres, preuve que si la bande à Parker est bien supérieure à celle de David Fizdale, la différence de niveau ne se calcule pas non plus en kilomètres, en gardant également à l’esprit l’absence de Tony Allen qui aura pesé dans la balance. La deuxième mi-temps et le money-time seront en tout cas autant d’occasions de profiter d’un Tony en mode all-star alors que si Kawhi Leonard semblera forcer pendant longtemps ses tirs, les plus importants décideront comme par enchantement de rentrer et au meilleur des moments. Avec un Patty Mills également – une nouvelle fois – bien en verve du parking, les deuxièmes de la Conférence Ouest finiront par s’imposer 103-96 au terme d’un match accroché qui aurait pu virer côté Grizzou mais qui aura donc choisi d’envoyer la franchise texane disputer un derby chaud bouillant au prochain tour face à James Harden et ses Rockets.

29 points pour Kawhi Leonard et 25 pour Tony Parker, voilà le genre de perfs qu’il faudra ressortir dès lundi pour tenir le choc face aux dragsters de Houston. 0/6 au tir pour Pau Gasol, voilà par contre le genre de perf qu’il faudra éviter de rééditer. Il paraît que le n°2 texan aura un peu de boulot en défense au prochain tour, alors si ces messieurs pouvaient se donner la peine de l’aider un peu à scorer, on connaît un barbu sur le banc qui leur en serait bien reconnaissant.

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