Dennis Schröder dans la cour des grands : culotté, le dragster allemand veut qu’on le prenne au sérieux

Le 27 avr. 2017 à 06:32 par Bastien Fontanieu

Dennis Schröder
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Souvent taquiné pour sa gestuelle de tir amusante et sa coupe de cheveux borderline, Dennis Schröder laisse les gens tomber dans le panneau pour mieux les prendre de vitesse : le garçon fait de sacrés Playoffs sur ce premier tour…

Difficile d’affirmer qu’il passera ce round, il est d’ailleurs bien plus sage de parier le contraire, quand on voit l’avantage pris hier soir par les Wizards en remportant le Game 5 à la maison. Cependant, s’il y a bien une chose qu’on ne pensait pas pouvoir affirmer d’entrée, surtout après deux rencontres entre Atlanta et Washington, c’est la suivante : Dennis Schröder tient le regard avec John Wall sur cette série. Bien évidemment, les joueurs ne sont pas les mêmes, leurs qualités non plus. Le monstre de la capitale est globalement bien plus fort que la pépite allemande, individuellement parlant. Et comme on a pu le voir à trois reprises, une fin de rencontre peut être déjà gérée par Jean Mur, alors qu’on n’a pas encore vu Dennis le faire ne serait-ce qu’une fois en dix jours. Simplement, pour la deuxième année consécutive, Schröder est en train de montrer à un meneur All-Star qu’il veut lui aussi sa place chez les bolides étoilés, encore plus maintenant qu’il a les clés de son propre camion. L’an dernier face à Isaiah Thomas, le bolide avait fait la une en se prenant le bec avec le lutin des Celtics, mais c’est bien l’Allemand qui était reparti avec le dernier mot en laissant IT en vacances. Cette fois, c’est John Wall qui doit suer en défense, et pas qu’un peut quand on voit la production de DS.

24,4 points et 7,2 passes de moyenne en ne perdant que 1,6 ballon par rencontre ? Plutôt propre, pour un joueur qui faisait grincer pas mal de dents en prenant les rennes laissées par un Jeff Teague transféré dans l’Indiana. Mieux encore que les statistiques, c’est en fonction du challenge que Dennis a su élever son niveau de jeu. Par exemple, lors du Game 3 de retour à la maison, c’est lui qui donne le ton avec Millsap et vient claquer 27 points et 9 passes sur la défense de Washington, victoire à l’appui. Match suivant, il écope de trois vilaines fautes dans le premier quart mais soutient en premier ses coéquipiers avant de revenir sur le parquet et finir le job comme un grand dans le money-time. Et hier soir ? Battu de justesse par John Wall et Bradley Beal, Schröder a encore été le meilleur joueur des Hawks. Serein, agressif, choisissant bien ses spots et surtout très propre, le garçon nous a offert 29 points et 11 passes, des statistiques qu’on n’avait pas vu à Atlanta en Playoffs depuis un certain… Pete Maravich, rien que ça. Trêves d’histoires et d’accolades, revenons au plus important et à ce step que Dennis veut passer. Prolongé en début de saison dernière, l’Allemand veut montrer qu’il peut gérer une attaque en NBA et cette série montre qu’il en est capable. Son irrégularité lui fera encore mal, mais c’est bien son caractère et son culot qui l’aideront à y arriver. Un paquet de défenseurs l’ont compris, John Wall est en train de doucement le réaliser.

Atlanta perdra certainement cette série après avoir donné un vaillant effort. Mais s’il y a bien un joueur qui a osé assurer sa matchup alors qu’elle semblait totalement déséquilibrée, c’est Schröder. Un garçon qui aime les challenges, veut son Game 7 et sera très attendu à Atlanta pour prolonger la série.