Bilan de saison 2017, version Heat : des regrets, mais de la fierté aussi

Le 26 avr. 2017 à 16:01 par David Carroz

Source image : Youtube

Pour la première fois depuis 2003, le Heat a débuté sa saison sans Dwyane Wade. Mais également sans Chris Bosh, définitivement out à cause de ses soucis de santé. Malgré cela, la franchise de South Beach a lutté jusqu’au bout pour aller en Playoffs. En vain.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Avec la fin de l’ère Wade à Miami, difficile d’être optimiste. Surtout que d’autres joueurs d’importance quittaient le navire, comme Luol Deng, Joe Johnson et donc Chris Bosh, même si son cas est bien entendu différent. On attendait donc le voir le Heat cravacher sous l’impulsion de coach Spo, avec un axe Dragic – Whiteside pour encadrer les jeunes. Un peu juste pour atteindre les Playoffs, mais tutoyer les 40 wins restait envisageable.

Ce qui s’est vraiment passé :

Un départ catastrophique, comme si le Heat cherchait son identité. Pas étonnant non plus, mais avec 11 victoires seulement à mi-parcours, ça sentait mauvais en Floride. Puis tout d’un coup, la mayonnaise a pris et Miami est devenu l’ennemi public numéro un de la Conférence Est en inversant son bilan pour finir à l’équilibre. Mais aussi à égalité avec les Bulls qui bénéficiaient du tie-breaker pour le huitième spot de ce côté du Mississippi. Dur, très dur.

L’image de la saison :

Dion Waiters

On ne l’attendait pas, il a cartonné : James Johnson

Bien entendu, certains relèveront les performances de Dion Waiters, auteur de la meilleure saison de sa carrière avec quelques éclats en particulier lors de Mercredi Panzani et dont l’absence lors des treize derniers matchs de la saison pèse lourd dans la balance pour la qualification en Playoffs. Mais la vraie révélation au Heat cette année, c’est James Johnson qui a posté ses plus grosses stats en carrière lui-aussi. Et encore, on ne parle que de ce qui apparait sur les feuilles de match, car son apport et son impact dépassent largement le cadre des chiffres. Quand on salue le travail de Spoelstra, on pense justement à ce qu’il a accompli avec Bloodsport. Un joueur qui a toute sa place dans la discussion du MIP, même s’il ne sera pas sacré étant données les progressions de mammouth d’autres concurrents.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Justise Winslow

On a eu l’occasion d’en parler au cours de la saison lorsqu’on évoquait les sophomores. Alors qu’il était attendu comme une bonne surprise et celui qui devait profiter du départ de D-Wade – mais également de Luol Deng et Joe Johnson – Justise Winslow n’a jamais su répondre aux attentes, ou très peu. L’enthousiasme lié à ses premiers Playoffs réussis la saison dernière est retombé. Et comme en plus il n’a pas pu jouer lorsque le Heat relevait la tête puisqu’il était blessé, on a un sentiment de frustration et de déception important quand on fait le bilan de sa seconde année.

La vidéo de la saison :

Normalement, la vidéo se suffit à elle-même. Mais comment ne pas souligner une fois de plus le travail effectué par Erik Spoelstra cette saison ? Pourtant mal engagée, elle a failli se finir en Playoffs grâce à une personne qui mérite tout le respect de la Ligue, le coach du Heat. Avec des bouts de ficelle par moment, il a su tirer le meilleur de son groupe et faire progresser les mecs individuellement et collectivement. Chapeau monsieur, et à la saison prochaine.

Ce qui va bientôt se passer :

On va commencer par digérer. Prendre un peu de recul. Se dire que malgré l’énorme déception, il faut être fier de cette seconde partie de saison. Et construire là-dessus. Avec Spoelstra à la baguette, le retour de Winslow et de la place sous le salary cap, l’effectif peut s’améliorer. Et toute cette cohésion collective construite cette saison paiera. Bien plus que le tanking.

On attend donc de voir comment Pat Riley va négocier l’été lui qui avait dû se rabattre sur des seconds couteaux l’an dernier. On commence par prolonger Dion Waiters et James Johnson à un tarif raisonnable ? En tout cas il semblerait que le gominé envisage de construire avant tout sur le collectif.