Utah récupère Rudy Gobert et égalise dans la série : soirée parfaite pour Salt Lake City !

Le 24 avr. 2017 à 06:53 par Bastien Fontanieu

Rudy Gobert
Source image : NBA League Pass

Ce n’était pas forcément bien parti, mais cela s’est très bien fini : Utah a remporté son Game 4 à la maison (105-98), égalisant dans la série et retrouvant un certain pivot tricolore dans sa rotation… Que demander de plus ? 

La première information tombait en milieu de soirée, pendant que la France débattait sur ses résultats de votes pour les présidentielles. Comment ça, Rudy Gobert va rejouer ce soir ? Passant du statut indisponible à incertain, le compatriote s’échauffait comme d’habitude, en espérant avoir le feu vert du staff et suffisamment de signes rassurants pour foncer sur le terrain. Puis, à quelques minutes de la rencontre, la barrière était levée : oui, Rudy allait enfin rejouer. Après les 30 secondes traumatisantes du Game 1, Gobert pouvait lancer officiellement ses Playoffs, en croisant les doigts pour que la machine réponde positivement. Quelques minutes par-ci, quelques minutes par-là, mais un coup de boost évident pour une équipe qui en avait besoin. Car mine de rien, pendant que le Frenchie faisait trembler son public, Gordon Hayward avait la tête dans le sac, malheureusement malade sur ce match de la plus haute importance. Après son carton du Game 3, le All-Star n’était qu’à 20% de ses capacités et cela se voyait sur le terrain, la deuxième mi-temps étant officiellement rayée des options par son staff. Le Jazz devait donc freiner des Clippers déterminés, à domicile, avec l’obligation de l’emporter, sans leur meilleur scoreur sur le parquet. Dur dur, le challenge.

Sauf qu’une nouvelle fois, après avoir illuminé le Game 1 et montré qu’il avait encore tout son sang-froid en stock, Joe Johnson gérait les affaires offensives de Utah avec une sérénité déconcertante. Face à un Chris Paul encore une fois royal et un Jamal Crawford plus dangereux que jamais, le vétéran abordait le quatrième quart dans un calme fabuleux, rassurant ses jeunes coéquipiers en leur confirmant que tout allait bien se passer. Et c’est peu dire si Joe Joe a suivi ses paroles avec des actes, plantant les paniers précieux et distribuant les bonnes passes en fonction des rotations adverses. Un ballon pour Rodney Hood qui fait filoche, un pour Joe Ingles également décisif, Johnson était le chef d’orchestre dont le Jazz rêvait depuis des années dans le money-time, quand la jeunesse prenait souvent l’eau. Et en comptant sur les apports précieux de George Hill ainsi que Derrick Favors, Utah refusait de se laisser abattre par l’absence d’Hayward, terminant le boulot avec sérieux en toute fin de rencontre. Pas de cataclysme en fin de match, pas d’héroïsme une nouvelle fois signé Chris Paul, cette fois le Jazz allait repartir avec la gagne et s’envoler vers Los Angeles avec optimisme. Car mine de rien, sans Blake Griffin en face et avec un effectif qui pourrait être quasiment complet et en forme pour le reste de la série, c’est du côté de Utah que le momentum se situe. Un qu’il faudra saisir pour réaliser la surprise au Staples Center, le Game 5 décisif ayant lieu ce mardi.

Rudy Gobert a fait son retour, Joe Johnson a fait du Joe Johnson, les Clippers n’ont pas pu tenir et la série est désormais ultra-serrée. Deux victoires pour Utah, deux victoires pour Los Angeles, les grands garçons sont demandés dans deux jours pour la rencontre la plus importante de leur saison !

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