Ryan McDonough reste le boss des Suns pour encore un an : l’année de la dernière chance ?

Le 21 avr. 2017 à 13:29 par Alexandre Martin

Ryan McDonough
Source : YouTube

Quand Ryan McDonough a débarqué à Phoenix à l’été 2013, il avait été annoncé que c’était pour une durée quatre ans. Visiblement, d’après des sources qui se sont confiées à Marc Stein et Chris Haynes d’ESPN, “McDo” serait bien toujours sous contrat pour la saison 2017-2018. Et les Suns ont visiblement l’intention de continuer encore au moins un an avec leur actuel président des opérations basket même si ses résultats n’ont pas été époustouflants. 

Pas époustouflants, c’est le moins qu’on puisse dire des Suns en général ces derniers temps. Ils n’ont pas vu les Playoffs depuis sept saisons et le départ en 2010 d’Amér’e Stoudemire vers New York notamment. Pourtant, à sa prise de poste, McDonough avait commencé par prendre quelques très bonnes décisions comme celle d’engager Jeff Hornacek en tant que coach et de construire le roster autour du duo de meneurs : Eric Bledsoe – Goran Dragic. Les Suns ont même échoué aux portes des Playoffs avec… 48 victoires sur la saison 2013-2014. Les résultats n’ont ensuite fait que s’empirer pour arriver à un assez pitoyable 23 victoires pour 59 défaites l’an dernier puis 24 victoires pour 58 défaites sur l’exercice qui vient de se terminer. Pour autant, McDonough ne perd pas espoir, loin de là :

“Evidemment, notre bilan est un peu décevant étant donné les attentes avec lesquelles nous avons démarré l’année. Mais récemment, nous avons été encouragés par les progrès de certains de nos jeunes joueurs. Depuis le All-Star break, quelques uns des gars – qui n’avaient pas eu trop l’opportunité de jouer, voire pas du tout – ont eu cette opportunité et ont su saisir leur chance. Je pense que c’est un bon signe pour le futur.”

“Nous aurons un très haut pick à la prochaine loterie. Nous aurons aussi deux seconds tours. Nous avons beaucoup d’espace au niveau salarial donc nous aurons des options cet été. Nous avons un plan en tête actuellement qui consiste à continuer d’ajouter (de bons joueurs) via la Draft et construire avec cette jeunesse mais nous regarderons aussi le marché des agents-libres. Ensuite, la partie la moins prévisible évidemment, ce sont les échanges que nous pouvons être amenés à faire. Ces discussions vont chauffer de plus en plus quand on s’approchera de la Draft.”

En effet, les Suns ont 19,9% de chances de se voir attribuer le premier choix de la prochaine Draft lors de la loterie qui aura lieu le 16 mai prochain. Avec cette cuvée qui s’annonce très riche en meneurs de grande qualité, on va vraiment s’intéresser à la manière dont McDonough va aborder l’été. Car si les Suns possède en Devin Booker (20 ans) un star en devenir et en Eric Bledsoe un meneur complet et talentueux, ils ont en revanche bien du mal à étoffer leur roster autrement qu’avec des jeunes à potentiel. T.J. Warren et Alex Len sont des joueurs intéressants. Marquese Chriss a montré de très belles choses, tout comme Tyler Ulis. Alan Williams a su faire du bon avec le temps de jeu qui lui a été accordé en fin de saison et Dragan Bender ne peut pas vraiment être jugé sur cette saison tronquée par une blessure. En attendant, c’est là que McDonough va devoir convaincre. Il doit faire des choix et certainement échanger un ou plusieurs de ces jeunes joueurs pour trouver un meilleur équilibre. Il doit aussi réussir à envoyer Brandon Knight quelque part, surtout si c’est un nouveau meneur qui arrive à la Draft. A moins que ce ne soit Eric Bledsoe qui ne fasse ses valises pour aller rejoindre une autre franchise. Dans ce cas, McDonough devra récupérer du lourd en échange de Mini-LeBron. Là, on va l’attendre au tournant vu la gestion horrible dont il a fait preuve sur les trades de Goran Dragic ou Isaiah Thomas.

Par ailleurs, il n’est pas question pour le moment de changer d’entraîneur. Earl Watson a encore deux ans de contrat et semble parti pour les faire ou au moins l’année prochaine car Coach Watson jouit d’une excellente cote dans l’Arizona malgré des résultats très pauvres sur le terrain. Et malgré une philosophie de jeu pas toujours très claire. Le seul truc qui est clair avec l’ami Earl c’est qu’il gère bien son vestiaire et qu’il fait confiance aux jeunes. Sinon, il semble toujours en train d’hésiter entre du small ball ou jouer avec deux vrais big men. Nous avons tout de même vu les Suns jouer sur de très longues séquences avec Alex Len ET Tyson Chandler cette saison ! Dans la NBA d’aujourd’hui, c’est plus que mal venu, c’est du suicide. Pour autant, McDonough reste très optimiste sur la suite :

“Nous verrons comment les choses se mettent en place. Mais faire les Playoffs sera probablement encore notre objectif l’an prochain.”

C’est ce qu’a annoncé McDonough chaque année depuis ces 48 victoires et cet échec d’un souffle. Mais depuis trois ans, ce bon Ryan n’a pas convaincu. Il est rarement sorti gagnant d’un échange et s’il n’y avait pas la sélection de Devin Booker en 13ème position en 2015, il est probable que bon nombre de fans seraient déjà en train de demander sa tête.

C’est certainement aussi pour cela que la franchise garde son boss du sportif en place pour la saison à venir. C’est aussi pour le voir aller au bout de son contrat et tenter de nous montrer où il veut en venir. Le projet existe, le potentiel est là mais Ryan McDonough doit maintenant proposer plus de concret histoire qu’on commence à vraiment entrevoir ce fameux avenir radieux dont on parle à Phoenix depuis quatre ans.