Bilan de saison 2017, version Pelicans : pas de Playoffs pour la raquette la plus flippante de toute la NBA

Le 21 avr. 2017 à 19:04 par Benoît Carlier

TRashTalk Fantasy League - DeMarcus Cousins
Source image : Bleacher Report

La saison des Pelicans pourrait se résumer à un trade et de belles promesses d’avenir, mais la franchise de Louisiane mérite que l’on s’arrête un peu plus en longueur sur les six derniers mois qui n’ont pas toujours été de tout repos.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Orphelins de deux de leurs meilleurs joueurs, Eric Gordon et Ryan Anderson étant partis rejoindre l’unité de tireurs d’élite dirigée par la Lieutenant D’Antoni à Houston, les Pelicans s’apprêtaient encore à passer une saison compliquée. Avec Anthony Davis et Jrue Holiday comme unique garantie solide dans le cinq majeur, Alvin Gentry savait qu’il allait notamment devoir lancer des jeunes et notamment Buddy Hield, rapidement promis à une place de titulaire. Enfin, l’embouteillage à l’intérieur et la réputation de l’infirmière de New Orleans rendaient toute ambition de Playoffs un peu présomptueuse compte tenu de la concurrence à l’Ouest mais aussi rien que dans la Division Sud-Ouest.

Ce qui s’est vraiment passé :

Resté au chevet de sa femme malade pendant de longues semaines, Jrue Holiday a rejoint des Pelicans mal en point avec un bilan de 10 défaites pour seulement 2 victoires au bout de trois semaines de compétition dont 8 revers pour commencer cette campagne 2016-17 sur de bonnes bases. Le ton de la saison était donné. Promu dans le cinq majeur, le jeune Bahaméen provenant de la Draft a peiné à justifier sa réputation d’arrière scoreur. Dell Demps n’a d’ailleurs pas hésité longtemps lorsque les Kings lui ont réclamé son rookie dans un package pour permettre à DeMarcus Cousins de rester à New Orleans après le All-Star Weekend. Si les débuts ont été un peu laborieux, le duo d’intérieurs a rapidement trouvé son rythme et a déjà de quoi effrayer le reste de la Ligue en vue de la saison prochaine. Néanmoins, on regrettera le timing de ce trade qui aurait pu permettre à NOLA d’accrocher les Playoffs s’il était intervenu un peu plus tôt dans la saison.

L’image de la saison :

All-Star Game New Orleans

Source image : NBA League Pass

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Dell Demps

Difficile de dégager une surprise positive parmi l’effectif d’Alvin Gentry. Par contre, il faut applaudir le GM des Pelicans d’ores et déjà auteur du trade de l’année avant même l’été. Envoyer Buddy Hield, Tyreke Evans, Langston Galloway, un premier et un second tour de Draft contre Boogie et Omri Casspi relève du génie. À ce niveau là, on peut presque parler d’un lavage de cerveau alors que Vlade Divac avouera lui-même avoir reçu de meilleures offres pour son franchise player. Grâce à ce move, Dell Demps possède deuxdes meilleurs intérieurs du monde dans son équipe et il sera désormais difficile pour Alvin Gentry de ne pas servir l’un des deux en attaque… à moins que son temps sur le banc du Smoothie King Center soit terminé. Une chose est sûre, le General Manager n’a pas ménagé ses efforts cette saison comme en témoigne le nombre de joueurs différents ayant porté le maillot des Pels lors des six derniers mois (25).

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Buddy Hield

Même si l’on sait qu’il ne faut pas attendre monts et merveilles de la part d’un rookie qui découvre à peine le monde professionnel, le sixième choix de la dernière Draft n’a pas toujours assumé sa réputation cette saison. Doté de tickets shoots à profusion, le sniper de l’université d’Oklahoma a surtout déçu par son manque d’adresse extérieure, loin de ses cartons en NCAA. Le niveau n’était plus le même, les défenseurs non plus, mais le Bahaméen a prouvé à Sacramento qu’il pouvait faire mieux que lors de ses quatre premiers mois passés à New Orleans en rehaussant toutes ses moyennes ainsi que son pourcentage au tir. Tant mieux pour les Kings, il s’agirait du nouveau Stephen Curry selon Vivek Ranadivé. Santé !

La vidéo de la saison :

Quand tu apprends que tu es tradé juste avant une interview.

Ce qui va bientôt se passer :

Agent-libre cet été, Jrue Holiday va devoir faire un choix important : rester à New Orleans pour abreuver les deux All-Stars en ballons dans la raquette toute l’année quitte à revoir ses ambitions salariales un peu à la baisse ou quitter la Louisiane vers un autre défi. En tout cas, une chose est sûre, pour leur première saison intégrale côte à côte, DMC et AD vont envoyer du sale. D’autant que Boogie arrivera en fin de contrat dans un an et qu’il a une envie folle de connaître sa première série de Playoffs avant de penser à son avenir. L’ancien pivot des Kings est un sentimental et il se donnera corps et âme pour se nouveau projet dont il est la pierre angulaire avec le mono-sourcil. Pour peu qu’ils trouvent chacun leur place, les Pelicans vont rapidement devenir le cauchemar des 29 autres franchises qui peuplent la NBA. Rendez-vous dans six mois pour le début du règne des Twin Towers de Big Easy.

Dell Demps a un an pour trouver une solution afin de conserver ses deux superstars sans mettre les finances dans le rouge. Cet été, les bons joueurs ne devraient pas être difficiles à convaincre sur le plan sportif mais attention à l’aspect financier. NOLA peut déjà remercier la NBA pour la hausse du salary cap qui lui laisse un petit peu plus de marge.