Les Bulls face à l’histoire : retour sur ces équipes au spot 8 qui ont choqué les numéros 1

Le 19 avr. 2017 à 09:03 par Bastien Fontanieu

Warriors We Believe
Source image : YouTube - Warriors Channel

En battant les Celtics à Boston pour la seconde fois en deux rencontres, les Bulls peuvent rentrer confiants au United Center de Chicago : mine de rien, c’est une potentielle page d’histoire qui pourrait s’écrire sous nos yeux.

Attention, rien de pire que de s’avancer sur les Bulls de cette année, avant de les voir s’effondrer subitement. Cependant, avec une avance de 2-0 et deux matchs à venir à domicile, on est bien obligés de se pencher sur ces équipes passées qui ont déjà réussi une telle performance. Histoire aussi de voir le challenge qui attend Boston. Pour commencer, soyons clair : seuls les Suns de 1993 ont déjà réussi à revenir en étant un leader de conférence mené 2-0. C’était face aux Lakers, la bande à Barkley transpirait sévèrement à domicile avant de s’imposer deux fois à l’extérieur puis de boucler le comeback à domicile. Cependant, nous étions sur l’ancien format avec un premier tour en 3 victoires seulement. Cette fois, il en faudra 4 pour passer au round suivant. Mais sachant que les Celtics sont 1ers de l’Est et les Bulls 8èmes, quelles équipes ont déjà pu réaliser un upset aussi grand ?

  • Denver Nuggets 3 – 2 Seattle SuperSonics (1994)

Qui ne se souvient pas, ou n’a pas déjà vu, cette légendaire photo de Dikembe Mutombo, allongé au sol et levant la balle au ciel d’un sourire merveilleux ? Dans un modèle totalement différent de celui proposé par les Bulls aujourd’hui, nos amis du Colorado étaient menés 2-0 par Seattle… avant de voir les Sonics s’écrouler en mode Warriors 2016. Trois victoires de suite pour la muraille congolaise, Robert Pack et LaPhonso Ellis pour assurer le scoring, et le premier véritable séisme dans l’histoire des Playoffs depuis l’installation du format à 16 équipes datant de 1984. Inoubliable.

  • New York Knicks 3 – 2 Miami Heat (1999) 

Pour continuer dans le thème de la célébration, on a rarement vu quelqu’un envoyer une droite aussi fort en l’air depuis le panier invraisemblable d’Allan Houston au buzzer du Game 5. Alors que le Heat d’Alonzo Mourning part en grand favori suite à une régulière remarquable, les Knicks démarrent un printemps historique qui voit Miami s’effondrer à domicile lors de la cinquième manche décisive. Si le shoot de la gagne reste dans bien des mémoires, ce n’est pas ce qu’il y a de plus marquant avec cette saison new-yorkaise : voir un 8ème de conférence accéder aux Finales NBA, ça c’était légendaire. Malheureusement pour Latrell Sprewell et ses potes, Tim Duncan mettra un stop aux rêves de grandeur avec ses Spurs.

  • Golden State Warriors 4 – 2 Dallas Mavericks (2007)

Peut-être la plus marquante, dans la catégorie upset. Déjà parce que les Warriors “We Believe” étaient des grands malades qui faisaient passer le smallball d’aujourd’hui pour une vaste blague, mais aussi parce que Dallas se faisait éliminer d’entrée après 67 victoires (!) en régulière et un Dirk Nowitzki nommé MVP… en vacances. Un partout après deux matchs, trois-un après un passage par l’Oracle, finition par Baron Davis au Game 6 dans un vacarme qu’on n’oubliera jamais. Les fans actuels de Golden State peuvent affirmer ce qu’ils veulent sur Curry et compagnie, les Warriors les plus adorés par la planète basket furent ceux de 2007. Point barre.

  • Memphis Grizzlies 4 – 2 San Antonio Spurs (2011)

Marc Gasol, Zach Randolph et Mike Conley étaient déjà là. Manu Ginobili, Tony Parker et Gregg Popovich aussi. Mauvais délire pour les Spurs, l’Argentin était diminué et la transition se faisait difficilement dans le Texas. Premier match remporté au AT&T Center puis job terminé façon Warriors 2007 à la maison, les Grizzlies étaient la pire matchup envisageable pour des Spurs qui étaient déjà considérés trop vieux. On notera quand même un putain d’exploit dans l’histoire de Memphis : sachant qu’en 16 ans d’existence la franchise n’avait jamais passé un 1er tour de Playoffs, on peut dire que la toute première fût épique.

  • Philadelphie 76ers 4 – 2 Chicago Bulls (2012)

C’est la série qu’on oublie souvent dans l’histoire récente, et pas pour n’importe quelle raison. Souvenez-vous de ce Game 1 au United Center, les ambitions réelles de Chicago, un groupe au sommet de ses capacités et soudain… crack, le genou de Derrick Rose qui explose. C’est à ce moment précis que les Playoffs basculeront, non seulement pour Tom Thibodeau, ses hommes mais aussi le destin des Sixers. Andre Iguodala et ses potes remportent le Game 2 dans l’Illinois, puis enchaînent avec le 3 ainsi que le 4 avant de finir les Bulls en 6 manches. C’est la série qui hante encore les fans de Chitown.

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Les équipes au spot numéro 8 n’ont donc réussi qu’une fois à mener 2-0 face à un leader de conférence, et la hiérarchie fût respectée au final avec une qualification des Suns de 1993 en demi-finale. Les Bulls rejoindront-ils les Lakers incapables de finir le business, ou bien les 5 autres grandes équipes ayant terrassé un number one spot ?