Preview du Game 2, Celtics – Bulls : l’union sacrée est décrétée à Boston !

Le 18 avr. 2017 à 19:47 par Anthony Gony

Avery Bradley Isaiah Thomas Celtics
Source image : NBA League Pass

Les Bulls vont essayer de faire le plein de victoires à Boston et le plein de confiance avant de retourner dans leur United Center à Chicago. Les Celtics essaieront de se remobiliser autour d’Isaiah Thomas, endeuillé : Game 2 bien chaud ce soir à partir de 2h00 au TD Garden.

Dès la fin de la rencontre, de nombreux joueurs et membres des Celtics devraient accompagner Isaiah Thomas à Tacoma, dans l’Etat de Washington, afin d’être à ses côtés pour les funérailles de sa soeur, Chyna, décédée samedi dans un tragique accident de voiture. C’est un énorme effort réalisé par la franchise, le staff et tous ses coéquipiers car cela implique de traverser tous les Etats-Unis d’Est en Ouest et de se priver quasiment d’entrainement à deux jours du Game 3. Mais peu importe, le coach Brad Stevens l’a rappelé lui-même, il y a des priorités dans la vie. Et la solidarité autour d’Isaiah, qui reste immensément digne dans son chagrin, est au premier rang de ces priorités. L’union sacrée est donc décrétée dans un groupe qui a toujours bien vécu au quotidien, et se serre toujours les coudes, comme le dit Avery Bradley :

“Isaiah et moi, on se connaît depuis qu’on est gosses, depuis nos 11 ou 12 ans. C’est la famille. Quoi qu’il arrive, on se soutiendra toujours mutuellement, on sera toujours présent l’un pour l’autre. Je pense qu’il le sait, et je le sais. Bien sûr, les autres coéquipiers feront la même chose, mais nous deux c’est la famille donc c’est différent. Je serai toujours là pour lui quoi qu’il se passe. Je suis content d’être dans sa vie. C’est une personne d’exception, un joueur d’exception, et je sais qu’Isaiah continuera à bien jouer tout au long de la série. Et je continuerai à le soutenir. Et il jouera pour sa sœur.” Avery Bradley

On a tous en tête cette émouvante et magnifique image d’Avery Bradley réconfortant tant bien que mal Isaiah Thomas, en larmes, à quelques minutes du tip-off. Courageux, et lui aussi solidaire de ses coéquipiers, Isaiah a bel et bien joué le Game 1. Le petit bonhomme, devenu grand, a même été fantastique (meilleur marqueur du match avec 33 points et 6 assists) dans de telles circonstances, malgré la défaite. Et il sera de nouveau en tenue ce soir ! Pas question d’abandonner les copains. Il y a un match à gagner, et en compétiteur et coéquipier modèle qu’il est, Isaiah ne le manquera pas. Comme si la solidarité au sein de l’équipe ne suffisait pas, c’est encore tout le TD Garden qui soutiendra les siens pour ne pas s’envoler vers Chicago avec deux défaites dans les valises. D’ailleurs, contrairement au Game 1, la salle sera toute de vert vêtue, puisque des tee-shirts ont été distribués. Reste à savoir si cette union sacrée suffira pour gagner…

Pour en revenir au basket pur, les Celtics, pourtant favoris, ont perdu le Game 1 à domicile (106-102). Les Bulls ont fait leur match, sans être brillants, tout en dureté et en combativité, pour venir à bout de Celtics évidemment empruntés. Jimmy Butler, auteur de 30 points (9/19 au tir) 9 rebonds et 3 assists, a été très bon, surtout en deuxième mi-temps. Rajon Rondo s’est dépouillé en défense sur Isaiah Thomas et réalise un match complet à 12 points, 7 rebonds, 6 assists, 2 interceptions et 1 contre pour un seul ballon perdu. Mais le facteur X, celui qu’on n’attendait pas et qui a fait la différence, s’appelle Bobby Portis, comme l’a expliqué Dwyane Wade:

“Cette nuit, c’était la nuit de Bobby ! On doit donner beaucoup de crédit à notre équipe, à notre second unit.”

D-Wade n’a pas toujours été tendre avec ses coéquipiers, mais il faut dire que le match de Bobby Portis force le respect. Sur un nuage, Portis a compilé 19 points (à 8/10 au tir dont 3/4 à 3-points), 9 rebonds, 3 assists et 2 contres, permettant au banc des Bulls de dominer celui des Celtics (35 points à 22), à la surprise générale. Enfin, et surtout, la victoire de Chicago s’est construite dans la raquette, en particulier au rebond. Les Bulls ont largement gagné la bataille du rebond, 53 prises à 36. Dans le sillage de Robin Lopez, qui a su imposer sa taille et son physique dans la peinture, et qui a capté à lui seul 8 rebonds offensifs, les taureaux ont pris 20 rebonds offensifs.

La clef du match : le rebond

Comme prévu, les Celtics ont donc été dominés au rebond, et ils ont perdu. En Playoffs, gagner un match en se faisant manger de la sorte relèverait du miracle. Si cela se reproduit ce soir, nul doute que les Bulls rentreront à la maison avec deux victoires au compteur. Boston doit absolument régler ce problème, qui a été récurrent tout au long de la saison. En l’absence d’un vrai pivot rebondeur, la solution est collective. Avery Bradley le rappelle :

“On doit faire un meilleur travail d’équipe pour contenir [Robin Lopez]. Les grands doivent faire les écrans de retard. Les arrières doivent descendre prendre les rebonds.” Avery Bradley

C’est cette solution qui a plus ou moins bien fonctionné en saison régulière et a permis aux Celtics de combler leurs failles individuelles. Ce n’est pas un hasard si Avery Bradley est le deuxième rebondeur de l’équipe (6,1 prises par match) derrière Al Horford (6,8). Mais en Playoffs, l’intensité est telle qu’il est difficile d’appliquer la même recette et contenir un pivot si long et puissant que Robin Lopez. Pourtant, il le faudra, ou les Celtics risquent de se faire sévèrement châtier.

Si les Celtics n’arrivent pas à résoudre ce problème du rebond, leur grande faiblesse, on voit mal comment ils pourraient rivaliser avec des Bulls sérieux et besogneux qui sont bien rentrés dans leurs Playoffs. En cas de nouveau succès de Chicago cette nuit, l’upset se rapprocherait dangereusement !

Source : ESPN