TrashTalk Fantasy League : entre feeling et stratégie, on entre dans un autre level en Playoffs

Le 17 avr. 2017 à 17:21 par Alexandre Martin

TrashTalk Fantasy League -Strategy
Source : Wikimedia Commons

Voilà, nous y sommes depuis deux jours et ce premier week-end de Playoffs. Vous êtes plus de 20000 joueurs à avoir décidé de vous embarquer – en solo, en équipe, ou les deux – dans une campagne de TrashTalk Fantasy League en mode post-season ! Pour la plupart, vous venez de vous enfiler avec nous les 158 soirées de la saison régulière et vous avez donc désormais une bonne idée des finesses stratégique de ce jeu qui peut parfois pousser ses participants dans leurs retranchements intellectuels tant les dilemmes sont nombreux. Mais comme pour les 16 équipes qui sont engagées sur les parquets, la difficulté va augmenter pour chaque titulaire d’un compte de TTFL. 

Rappelons que le principe de base du jeu reste le même : un joueur par soir et le mode de calcul des points est inchangé. Une grosse différence est à noter cependant car chaque joueur choisi ne peut plus être réutilisé de tous les Playoffs. Ceci étant dit, samedi, pour la première soirée, nous nous posions tous les mêmes questions : par qui démarrer ? Quelle carte griller tout de suite ? Quelle stratégie adopter pour espérer pouvoir rivaliser dans tous les types de classements proposés, sur tous les tableaux ? Car, comme si la TTFL n’était pas déjà assez compliquée, les équipes se retrouvent en compétition dans des brackets façon Playoffs. Avec le classement général individuel et celui par équipe, cela donne trois compétitions difficilement compatibles à première vue. Par “difficilement compatibles”, entendez bien évidemment qu’il ne va pas être aisé de briller dans les trois. Pourtant, c’est possible. Il suffit de s’assurer une moyenne d’au minimum 36 ou 37 points voire plus du premier tour aux Finales.

Certains d’entre vous viennent de manquer de s’étouffer en lisant “une moyenne d’au minimum 36 ou 37 points voire plus”, d’autres rigolent car ils sont sur plus de 50 par soir sur les deux premières journées. Et pourtant, c’est bien dans ces eaux-là que devraient se jouer le haut de tous les tableaux… Et voici quelques grands axes pour y parvenir.

Les joueurs de premier tour

Il s’agit ici des gros joueurs (ou joueurs fournissant des scores sérieux de manière à peu près sûre) qui ne vont a priori pas aller en Demi-Finales de Conférence. C’est ceux-là qu’il faut cibler en priorité dans les 10 ou 15 premiers jours, lors du round initial pour une raison évidente : vous n’aurez vraisemblablement pas l’occasion de les reprendre par la suite sauf s’ils déjouent les pronostics mais ça, c’est encore une autre histoire. On pense à Paul George, à Russell Westbrook, à Marc Gasol ou son compère Mike Conley, à Damian Lillard et son pote C.J. McCollum notamment. Ils font partie des clients qui peuvent rapporter gros et dont les séries pourraient bien ne pas durer si longtemps car leurs équipes sont clairement plus faibles que leurs adversaires.

Ensuite, il y a ceux qu’il va falloir surveiller et peut-être se garder sous le coude pour la fin de premier tour : Giannis Antetokounmpo, Jimmy Butler en sont de très beaux exemples car Bucks et Bulls ne sont pas favoris de leurs séries respectives mais en gagnant le match initial, ces équipes viennent de montrer qu’elles peuvent pousser les Raptors et les Celtics dans leurs retranchements ce qui va augmenter le nombre de matchs et donc le nombre d’opportunités de les prendre. Ne pas se précipiter sur ces joueurs mais être prêt à les utiliser à tout moment.

Vous l’aurez donc compris, il ne parait pas très stratégique de griller des gars des Warriors, des Cavs ou des Spurs au premier tour car vous en aurez besoin plus tard. Certains ont fait un gros score avec LeBron James le premier soir mais que vont-ils faire ensuite si Cleveland avance dans ces Playoffs comme cela est fort probable ? En résumé : au premier tour, il faut accepter de prendre des risques avec parfois des joueurs moins prolifiques tout en panachant avec quelques gros dont l’élimination est très possible.

Comment faire dans les séries serrées ?

En voilà une bonne question ! L’an dernier, nous sommes énormément à avoir foncé sur du Stephen Curry, du Draymond Green ou du Klay Thompson par exemple quand les Warriors ont été menés 3-1 par le Thunder en Finales de Conférence. Nous avons dû poser des Andre Iguodala ou des Shaun Livingston dans nos decks pendant les Finales… Une expérience assez désagréable, il faut l’avouer mais difficile à éviter. Cette année, quand on voit comment les séries Celtics-Bulls, Raptors-Bucks ou Clippers-Jazz ont démarré, on peut s’attendre au pire. Idéalement, il faut attendre un maximum pour prendre des joueurs dans ces séries histoire d’en griller le moins possible et toujours avoir un peu de choix dans le roster de l’équipe qui va passer. Idéalement…

Car si les Celtics passent par exemple mais que vous n’avez plus Isaiah Thomas ou Al Horford disponibles, vous allez avoir du mal à trouver cette situation confortable. Même chose du côté des Clippers ou des Raptors avec des joueurs comme Blake Griffin, Chris Paul ou encore DeMar DeRozan et Kyle Lowry qui peuvent rapporter gros. En même temps, et c’est là toute la difficulté, on peut imaginer des upsets dans ces confrontations. Et si les Bulls passent mais que vous avez grillé Jimmy Butler… Même chose pour les Bucks et Giannis Antetokounmpo par exemple. L’idée ici est donc d’éviter de choisir un joueur de ces séries tant qu’on n’y voit pas un peu plus clair et de prier pour éviter les matchs 7. Oui, la TTFL n’aime pas les séries serrées et encore moins les surprises.

Tout (ou presque) se joue au premier tour ?

C’est un peu réducteur, un peu vrai et un peu faux à la fois. Au premier tour, il faut réussir à scorer le plus possible sans cramer de trop gros joueurs qui vont aller plus loin par la suite. C’est la meilleure stratégie pour être bien en course dans les deux classements généraux (individuel et collectif) mais ce n’est pas idéal pour aider son équipe dans le cadre des Playoffs par équipe ou les points sont comptés par tour. Sauf que si toute votre équipe prend James Harden au premier tour, cela vous fait une grosse cartouche en moins pour les Demi-Finales, et ainsi de suite. Au premier tour, il faut passer sans trop griller de gros joueurs. Il faut donc être au taquet pour voir venir les meilleurs spots possibles sur des “joueurs de premier tour”. Allez, doliprane.

Car, comme dit précédemment, les grands principes de base de TTFL restent les mêmes. Ce jeu est une histoire de sélection de joueurs mais aussi – et surtout – de spots. Ceux qui ont pris Russell Westbrook la nuit dernière peuvent en témoigner… Sans jouer les “on vous avait prévenu”, il est clair que prendre l’ami Westbrook était un peu risqué hier. A l’extérieur, la bête obtient moins de lancers et face à une équipe bien organisée comme Houston, il vaut mieux attendre un peu qu’il soit bien énervée et en mode inarrêtable afin qu’OKC reste bien dans le match et qu’il casse tout sur son chemin comme tout au long de la régulière. Le prochain match semble bien meilleur voire les Games 3 ou 4 qui auront lieu dans sa Chesapeake. Il y aura un ou deux gros scores de Westbrook dans ces Playoffs, toute la difficulté est d’être dessus. Raisonnement valable pour Paul George (qui a déjà bien cartonné au premier match), pour McCollum et Lillard.

Enfin, il va falloir faire du mieux possible avec tous les joueurs plutôt middle en TTFL mais qui peuvent rapporter gros de temps en temps. Les Paul Millsap, Dennis Schröder, Kris Middleton ou Gordon Hayward peuvent sauter au premier tour, il serait dommage de ne pas avoir profiter de leurs services.

Voilà pour ces quelques conseils. On espère qu’il vous serviront et vous permettront de tout casser. En attendant, on vous souhaite bonne chance avec tous les casse-têtes à venir.