Les Bucks choquent Toronto pour le Game 1 : 97 à 83, une tragédie grecque jouée par Giannis !

Le 16 avr. 2017 à 02:31 par Bastien Fontanieu

Source image : SportingNews

Et une première équipe qui l’emporte en déplacement, une ! Les Bucks ont réalisé une seconde mi-temps quasiment parfaite, pour jeter un froid glacial sur Toronto : victoire de Milwaukee, 97 à 83.

Déjà que leur potentiel est flippant sur le papier, si en plus ils font des pas de géants en Playoffs, il va falloir commencer à se pencher sérieusement sur eux. Hier soir, les hommes de Jason Kidd savaient pourtant qu’ils venaient pour se tester en terre canadienne, juste ça. Tenter un upset, mais sans plus. Car sur le papier ? C’est bien Toronto qui partait grand favori, avec son public, ses All-Stars et son effectif complet. Un avis qui se traduisait d’ailleurs dans le très bon second quart-temps des Raptors, Serge Ibaka et DeMar DeRozan accélérant leur rythme avec leur banc pour renverser la vapeur et effacer un mauvais début de match. Après la fougue des Bucks en entrée, la sérénité et l’expérience de Toronto reprenait le dessus, et on se disait que la suite irait dans ce sens. Que Milwaukee enchaînerait les conneries de jeunesse, que le talent individuel supérieur des Canadiens ferait la différence, et qu’on applaudirait quand même Matthew Dellavedova et ses potes pour leur effort. Sauf que… non. Non, bien au contraire, ce sont les visiteurs qui ont été les plus sereins.

Et en sortie de vestiaire, c’est un groupe transformé qui a installé tente, piquets et tapis dans le Air Canada Centre, afin de faire de la salle canadienne une aire de jeu. Greg Monroe ? Engagé en défense, intraitable sur les rebonds, leader dans l’effort. Thon Maker ? Possédé en protection d’arceau, présent sur chaque action, hyperactif. Khris Middleton ? D’abord maladroit, puis suffisamment patient pour laisser le jeu venir à lui et être clutch. Malcolm Brogdon, Tony Snell et Dellavedova, tout le monde retroussait ses manches côté Bucks afin de saisir cette chance à deux mains. Celle d’être en Playoffs, avec enthousiasme, et de n’avoir rien à perdre. Au milieu de tout ça, bien évidemment, se trouvait l’intenable Giannis Antetokounmpo qui étalait sa classe et sa polyvalence devant un public bluffé. Seulement 22 ans, mais le calme et le leadership d’un daron, l’énergie et le regard d’un vétéran. Pour ses premiers vrais Playoffs, ceux de 2015 n’étaient pas en tant que franchise player, le Freak a rappelé que son talent pouvait retourner un match. Une série ? Il faudra le confirmer, mais pour un tout premier essai en déplacement, le All-Star a été fabuleux et ses coéquipiers l’ont suivi, lui comme Jason Kidd dont le coaching fût de qualité équivalente.

Seulement 32 points autorisés aux Raptors après la pause, une défense en mode barbelés, des jeunes possédés et une confiance qui grandit de plus en plus : les Bucks l’avaient annoncé, ils ne sont pas uniquement venus en Playoffs pour y faire figuration. C’est à Toronto de répondre, et vite.

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