Le dragster John Wall tire les Wizards devant des Hawks, 114-107 en passant la seconde

Le 16 avr. 2017 à 22:45 par David Carroz

John Wall Washington Wizards
Source image : NBA League Pass

Lorsque le tip-off d’une série entre le quatrième et le cinquième d’une Conférence débute, on sait à l’avance  qu’on part pour l’un des duels les plus serrés des Playoffs. Les match des Wizards recevant les Hawks ne va pas déroger à cette règle, c’est du moins ce qu’on pense au moment où les arbitres lancent la balle entre Dwight Howard et Marcin Gortat. 48 minutes de basket plus tard, c’est John Wall qui a fait pencher la balance du côté de Washington.

Bien emmenés par leur meneur, les Wizards débutent mieux la rencontre, le numéro 2 marquant son territoire en attaque en activant rapidement le mode dragster mais aussi en défense lorsqu’il décolle tel une fusée pour placer un chasedown sur son vis à vis Dennis Schroder. Devant tant de facilité à mettre en place ses schémas iso-John Wall, Scott Brooks décide de donner un challenge à son équipe en faisant tourner. Exit le cinq majeur, place à la second unit. Sauf que Kelly Oubre, Jason Smith et Thomas Satoransky en même temps sur le parquet en Playoffs, ce n’est pas possible. Du coup le banc des Hawks revient au score en mettant juste un peu d’intensité et de sérieux. Et comme Denise accélère lui aussi, il entraine l’équipe avec lui qui prend finalement la tête. À l’expérience. Ça joue plus juste, ça appuie où ça fait mal et ça provoque des fautes pendant que les Wiz se prennent pour les Clippers en discutant et pleurant à chaque coup de sifflet, gênés par la défense sérieuse des hommes de coach Bud. La première mi-temps s’achève sur une faute bête de Millsap sur Markieff Morris qui rentre les trois lancers pour permettre à Washington de revenir à trois unités, mais surtout de sortir un peu le Paulo de la rencontre puisque l’intérieur des Hawks se branche un peu avec son homologue de D.C.

Au retour des vestiaires, on attend donc une montée en adrénaline. Les Wizards semblent avoir de nouveau la tête dans le bon sens alors que Kieff a mis celle de Millsap à l’envers et aimerait même lui la retirer complètement. Malgré la grande décision de coaching de Scott Brooks qui choisit de laisser un John Wall inarrêtable sur la parquet pour booster les joueurs et la salle, Atlanta ne cède pas en finissant le troisième quart à moins 7 sur un poster de Tim Hardaway Jr. La dernière action d’éclat du Gérard Smith local, car ensuite il va enchainer les mauvaises décisions, à l’instar de toute son équipe qui accumule les choix douteux et les pertes de balles. Le match semble tranquillement échapper aux Hawks dont l’agressivité et l’intensité baisse de plusieurs niveaux.  Comme dans le même temps les neurones sont débranchés en attaque, on a du mal à imaginer un comeback. Malgré cela, le break n’est jamais fait. Sans vibrer mais sans non plus paraitre totalement, les Wizards vont réussir à maintenir quelques longueurs d’avance jusqu’au bout et une victoire 114-107, malgré la maladresse de Bradley Beal – 22 points mais 2 sur 11 du parking. Il faut dire que dans le même temps, son compère du meilleur backcourt de la Ligue a envoyé du lourd avec 32 pions et 14 caviars, bien épaulé par un Markieff Morris à 21 points et 7 rebonds, mais surtout omniprésent pour emmerder Pau Millsap (19 points, seulement 2 rebonds).

Entre un secteur intérieur souvent oublié et un collectif irrégulier sur l’intégralité de la rencontre, Atlanta ne pouvait pas espérer mieux. Les Wizards ont assuré l’essentiel en s’appuyant sur le talent de John Wall et l’activité du frontcourt. Rendez-vous maintenant mercredi pour confirmer pour Washington ou rebondir pour les Hawks.