Phil Jackson qui tacle Carmelo Anthony : le sommet du n’importe quoi à New York

Le 15 avr. 2017 à 06:02 par Bastien Fontanieu

Source image : theshadowleague.com

C’est la grosse conférence de presse qui est tombée hier soir, en sortie de meeting avec ses joueurs. Phil Jackson s’est gentiment lâché devant les caméras, histoire de charger un Carmelo Anthony qui prenait déjà bien comme il faut…

Quelle tristesse, en voyant le nouvel épisode du bordel géré par le Zen Master. Tristesse devant un entraîneur de renom, devant une franchise qu’on attend de retour au sommet depuis l’âge de glace, devant cette saison absolument infâme qui nous a été proposée voire plutôt imposée. Pauvres naïfs que nous sommes ! Nous qui pensions que les Playoffs nous permettraient de positiver un coup et laisser les Knicks de côté. Non, évidemment, imbécile. Impossible de faire comme prévu, ou de se ranger dans la normalité. Ordonnant une conférence de presse afin de s’exprimer longuement sur la situation de son équipe et le fiasco du groupe après les résultats envisagés, Phil Jackson n’est pas passé par quatre chemins : l’homme aux multiples bagues a envoyé la dose sur Melo, sans y aller avec les gants. Un déversement particulièrement troublant qui n’a fait que rire Anthony en le voyant partager une photo de Leonardo DiCaprio dans Gatsby le Magnifique, pour continuer dans le fin. Concernant le speech de Jax, des passages parfois pertinents, certes, mais une méthode assez hardcore, un timing inimaginable et le tout devant des journalistes bluffés. On vous laisse apprécier le texte, à côté Phèdre c’est Alice au pays des merveilles.

“Nous n’avons pas été capables de gagner avec lui sur le terrain. Et vue la direction de notre équipe, il serait mieux ailleurs, afin qu’il utilise ses talents dans une équipe où il peut viser et gagner le titre. Aujourd’hui, nous avons besoin de joueurs très actifs et qui peuvent se donner sur chaque action. Défensivement, et offensivement. C’est très important pour nous.

Je lui ai dit qu’il n’avait pas gagné ici, et qu’on veut pas finir sa carrière sans avoir gagné un titre. Ce n’est pas quelque chose que vous voulez avoir d’étiqueté sur vous concernant votre carrière, on veut atteindre un niveau qui nous permet d’avoir une chance de l’emporter. C’est ce autour de quoi nous avons discuté, mais il aime être ici, il l’a bien exprimé.

Garder la balle, ce n’est pas une critique. C’est ce qu’il fait, c’est un fait. Une personne devrait mieux savoir comment accepter ces remarques si elle souhaite être vraiment coachée, sinon elle n’aura pas sa place dans cette franchise.

Carmelo a été impeccable ces dernières saisons, il est ce qu’il est. C’est un scoreur exceptionnel qui sera au Hall of Fame un jour, dans les dix ou quinze années à venir. Il a été au centre de l’équipe et il s’est battu cette année dans des situations difficiles. Je ne peux pas avoir de regret (concernant sa prolongation en 2014), je ne peux pas regarder en arrière et le regretter. Evidemment, notre duo n’a pas fonctionné et ça n’a pas marché avec l’équipe, mais il a assez bien joué son rôle.”

Emballez, c’est pesé. Du bon gros steak de la part de Phil Jax, qui a même soûlé certains coéquipiers puisqu’un peu plus tôt, plusieurs sources rapportent que Kristaps Porzingis aurait quitté le meeting d’équipe, frustré par tout le bordel ambiant qui entoure la franchise. Mais revenons-en aux paroles du Zen Master, ou Gifle Master si on se met à la place de Melo. Qu’il souhaite obtenir un joueur défensif et qui fait davantage bouger la balle, c’est une chose. Maintenant, entourer cela dans un paquet-cadeau dégueulasse, c’est impardonnable. Le contrat avec la clause de non-transfert, c’est lui qui l’a donnée. Les tweets insupportables et autres bastos dans les médias, c’est lui qui les a envoyés. Le dysfonctionnement général des Knicks, c’est lui qui l’a provoqué. On peut filer bien des compliments à Phil Jackson sur son passé, mais son présent est exécrable à la tête de la franchise new-yorkaise. Et quand bien même la saison qui venait de se terminer était assez dure ainsi, le gourou a trouvé un moyen de souhaiter un sale weekend à toute sa fanbase. Vive les Playoffs, ceux qu’il pensait avoir cette année.

Peut-être que Melo sera transféré cet été, peut-être que Phil Jackson quittera ses fonctions durant la même période. Ou peut-être que rien ne bougera, et qu’on repartira pour une nouvelle saison de drames et de déclarations infernales : tout va bien chez les Knicks, tout va très bien…

Source : NY Post