Kyrie Irving veut deux, trois, quatre titres : on connaît ce refrain, sur un air de South Beach…

Le 31 mars 2017 à 11:14 par Bastien Fontanieu

Source image : ESPN

Hier soir, c’est une nouvelle défaite qui s’est ajoutée au bilan bien relou des Cavs de mars 2017. Un revers avant lequel Kyrie Irving parlait de prendre son temps, de ne pas paniquer, en gardant les yeux rivés sur l’objectif principal. Une position qui alimente les débats.

C’est une des grandes discussions qui mènent actuellement le bistrot de la Ligue. Blasés par les histoires de MVP ? Venez discuter de la situation des Cavs. En tant que champions en titre, LeBron et ses potes n’abordent pas les Playoffs à venir dans les meilleures dispositions. Avec un tel bilan en mars et un groupe qui galère à retrouver ses automatismes, c’est peu dire si on se bouffe les ongles dans l’Ohio. Mais face à cette évidence des résultats se cache aussi un autre groupe. Les sereins, qui affirment pouvoir appuyer sur le fameux interrupteur on/off dès que le 15 avril pointe son blair. Et on peut les comprendre, à partir du moment où vous possédez un des meilleurs joueurs de toute l’histoire dans vos rangs. Attaquer le mois d’avril en évoluant aux côtés de LeBron James, c’est l’assurance de pouvoir défoncer la concurrence et rappeler la plus terrible des lois : impossible de battre 4 fois le numéro 23 dans la Conférence Est. C’est ce qui fût prouvé, prouvé à nouveau, et encore prouvé à nouveau depuis 2010, permettant aux Cavs de ne pas tomber dans une panique stimulée de l’extérieur. Ainsi, Kyrie s’est longuement exprimé sur le sujet, a parlé de ses envies de titres, et a sorti la carte zen.

“On peut pas vraiment comparer (la situation actuelle avec les Finales menées 3-1 par Golden State), car c’est trop différent, les émotions sont différentes. Tout le monde a mûri, tout le monde a un peu pris sa direction souhaitée et maintenant on doit trouver un moyen de régler tout ça. C’est naturel pour n’importe quel être humain de se laisser aller, de chercher des excuses, de se reposer sur le fait d’avoir gagné un titre. Mais si vous êtes un vrai enfoiré, vous en voulez deux, vous en voulez trois, vous en voulez quatre, comme vous vous le dites. Et j’en veux encore plus, je vais faire en sorte d’aller les chercher. Mon boulot en étant un des leaders de cette équipe, c’est de mener les gars avec moi.

Si on commence à écouter ce qui se dit à droite à gauche, cela pourrait devenir encore plus inquiétant. La meilleure chose dans toute cette situation, c’est de savoir que vous avez la possibilité d’avoir un impact, et qu’à n’importe quel moment vous pouvez tout changer. C’est ce qu’on essaye de faire en ce moment, je pense. Je sais que tout le monde est motivé, et on veut remporter un nouveau titre. Cela passera certainement par une route totalement différente de celle de l’année dernière, cette saison a été vraiment folle. Mais on va affronter des choses encore plus folles par la suite et il faut qu’on se souvienne de cela.”

Sérénité, confiance, zen attitude, pas mal le Kyrie. Car certes, on pourrait tout à fait prendre ça pour du je-m’en-foutisme total, mais comme mentionné un peu plus haut, la réalité est aussi celle-ci : dans deux semaines, il y a de fortes chances pour que les Cavs se remettent au boulot et retrouvent leur rythme du début de saison. Maintenant, peut-on s’inquiéter en voyant les résultats récents ? Absolument, car les Playoffs sont très souvent un miroir de la saison régulière. Mais faut-il en faire une choucroute garnie, en affirmant que Cleveland ne passera pas le premier tour ? Non. C’est ce juste milieu qu’il faut trouver, et que Kyrie Irving essaye de perfectionner actuellement en tant que jeune leader, entre galères au scoring et confiance un peu bancale. Suite à la dernière défaite de son équipe hier soir, de nombreux détails indiquaient qu’une réunion entre joueurs aurait eu lieu dans la foulée. De là à tout régler du jour au lendemain ? Peut-être pas. Mais on gardera la même position pour le moment, car l’histoire l’a prouvé plus d’une fois. Faire confiance au champion en titre, sans croire qu’on peut tout changer en un claquement de doigts.

Est-ce que Kyrie Irving pourra aller chercher un deuxième titre, puis un troisième et un quatrième : le talent il l’a, et le bon coéquipier aussi. Maintenant, c’est le jeune leader aux dents de lait qu’on veut voir à l’oeuvre. Celui qui mène dans l’effort et redresse son équipe quand ça tangue.

Source : Akron Beacon Journal


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