James Harden a passé la nuit au bureau : 38 points et 17 passes, merci bonne journée au revoir…

Le 25 mars 2017 à 07:15 par Bastien Fontanieu

James Harden

C’est devenu une habitude, à tel point qu’on hausse des épaules lorsque James Harden sort un immense match : le barbu a égalé son record de passes décisives en carrière, géré le money-time et mené les siens vers une victoire. What else ?

Comme une douce odeur de revanche, voilà ce que devait certainement penser le gaucher des Rockets hier soir, en écartant DeMarcus Cousins et sa bande. Il faut dire que la semaine dernière, c’est justement en Louisiane que Houston se rendait, et s’inclinait face à des Pelicans survoltés. Après cette victoire à domicile, Anthony Davis voulait construire dessus pour faire de vrais progrès avec son équipe, ce qui était confirmé avec deux autres succès à la suite. Passe de trois pour les poulains d’Alvin Gentry, direction le Texas pour retrouver les Rockets. Inspirés d’entrée grâce à un Cousins en feu, et bien aidés par un AD qui prenait le relais dans le troisième quart-temps, les visiteurs pouvaient croire sérieusement en leurs chances puisqu’ils maintenaient l’attaque locale dans des hauteurs plutôt… basses, la longueur des Pelicans et leur activité permettant de créer ce petit avantage qui mine de rien était conséquent. Seul problème, quand tu te ramènes au Toyota Center cette saison, t’es pas à l’abris d’un gros run bien vénère qui défonce 36 minutes de travail, et on vous laisse deviner qui tenait les rennes du char avec sa gueule d’empereur romain.

James Harden n’a fait que son boulot, il le disait d’ailleurs lui-même en sortie de victoire. Est-ce qu’il avait l’impression d’en avoir fait encore une fois assez pour repartir avec le titre de MVP ? Oui, mais peu importe répondait l’intéressé. L’importait, soulignait-il, c’était de valider ce succès devant son public, quelques mois après avoir déçu ce dernier lors d’une saison déprimante. Hier soir, Houston a validé son 50ème succès de l’année, et avec la manière. Les Pelicans tenaient le regard et continuaient leur boulot défensif, mais il fallait un poil de patience et de sérénité pour attendre que le verrou pète, ce que le numéro 13 gérait avec grandeur. Création, distribution, pénétration, calme, sanction, attaque rapide, punition sur les erreurs adverses, c’était comme voir un joueur d’échec prendre son temps et chercher la moindre faille pour s’y enfoncer. Numériquement, Harden fût encore immense avec 17 passes décisives pour un record personnel égalé, 38 points et 7 rebonds. Clin d’oeil d’ailleurs à ses détracteurs, l’animal ne perdait “que” 3 ballons et tirait à 50% sur la soirée. Que demander de plus ? Des stops défensifs à foison ? Peut-être, mais le rôle de James n’est pas celui-là, et le succès de Houston n’y passera pas non plus. C’est cette science offensive, ce régal sur demi comme tout-terrain, qui permet ce type de soirée.

Et avant un match qui s’annonce magistral ce dimanche face au Thunder et Russell Westbrook, le barbu a installé la table comme un patron. Lui est prêt, sera prêt, pour cette rencontre immanquable. On n’attend plus que le fauve des plaines de l’Oklahoma.

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