Devin Booker a donc planté 70 points… à 20 ans : focus sur les perfs de 10 superstars NBA au même âge

Le 25 mars 2017 à 17:30 par Giovanni Marriette

stephen curry
Source image : youtube

Quelques heures après la dinguerie offerte par Devin Booker à Boston, on s’interroge encore et toujours. Dans quel monde un mec de 20 piges seulement peut-il planter 70 pions en un match, dans le plus grand championnat du monde ? Et vous d’ailleurs, vous en étiez où à 20 ans ? Passées les PLS de la matinée à chaque revisionnage de cette folle Booker Night, on s’est posé pour voir où en étaient dix des plus grosses stars NBA d’aujourd’hui au même âge. On vous spoile un peu, le petit Booker est en avance sur presque tous ses copains.

20 ans. 20 ans et 146 jours pour être plus précis. Et si vos vingt ans à vous ont été davantage synonymes de grosses cuites ou de révélations intérieures, le jeune arrière des Suns préfère pour sa part saigner des défenses NBA en tournant à 21,6 points dès sa saison sophomore. Rentré cette nuit dans un cercle très fermé de snipers, c’est peut-être la précocité d’une telle performance qui est le plus dingue dans cette histoire, sans même parler aujourd’hui du fait que le garçon commence – déjà – à se mettre très bien en terme de points et paniers primés rentrés en carrière. Aucune conclusion hâtive évidemment même si Booker avait déjà à plusieurs reprises offert les prémices d’une telle folie, mais il fallait se poser pour comparer. Parce qu’on aime bien comparer, nous…

LeBron à 20 ans ? James Harden ? Russell Westbrook ? Nous vous avons donc sélectionné dix des plus grosses stars actuelles de la Grande Ligue pour savoir un peu où en étaient leur carrière au même âge, histoire de savoir si la précocité est gage d’une carrière solide ou si au contraire les plus grands se sont davantage construits avec le temps…

  • Isaiah Thomas

Un cas bien à part dans le prisme de la précocité. Ou plutôt de la non-précocité puisque lorsque le futur franchise player des Celtics affichait 20 piges sur sa carte d’identité, le petiot n’en était qu’à la première… de ses trois années à la fac de Washington. Il partage à l’époque le jersey des Huskies avec un certain Quincy Pondexter et tourne à un peu plus de 15 points de moyenne en commençant à se faufiler un peu partout grâce à son sous-corps d’athlète. Sélectionné seulement à la soixantième place de la Draft 2011, il faudra encore attendre quelques années avant que les 29 franchises n’ayant pas pensé à lui commencent à se ronger les ongles jusqu’aux os, mais le processus aura été long. Comme quoi.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 1/10

  • Stephen Curry

Encore un tout autre destin que celui du petit insolent des Warriors. En effet, Steph passa pour sa part sa vingtième année… sur le campus de Davidson. A brûler les ficelles de NCAA bien sûr (quasiment 30 pions de moyenne), mais si quelques années plus tard c’est un double-MVP qui s’essuiera les grolles sur la face du monde, très peu sont ceux qui tablent à l’époque sur une telle carrière pour le meneur-shooteur. A des milliers de kilomètres du cas Devin Booker, même si la trajectoire choisie par Baby Face lui donne évidemment raison.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 2/10

  • Kawhi Leonard

L’actuel franchise player fête ses vingt ans… six jours après sa draft. Sa draft made in Pacers faut-il le rappeler, puisque c’est suite à un échange avec George Hill que les Spurs récupéreront l’un des plus gros steals de ces vingt dernières années. Sauf qu’avant de devenir la pierre angulaire de tout le système Spurs, Kawhi a dû souffrir et prendre de la graine de ses illustres teammates. 24 minutes en moyenne pour son année rookie – déjà très bien à San Antonio – et six tirs autorisés seulement pour le tresseux. On est peut-être en train d’assister à l’éveil d’un futur Hall of Famer, mais pour l’instant le secret est très bien gardé du côté de Fort Alamo.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 3,5/10

  • James Harden

Drafté en 2009, c’est donc à 20 ans et quelques mois que James Harden… débarque en NBA. Drafté en troisième position par le Thunder, le favori pour le trophée de MVP 2017 rejoint ainsi Kevin Durant et Russell Westbrook pour former un trio dont on ne se rendra compte que trop tard qu’il était complètement ouf. Quoiqu’il en soit, c’est un rôle en sortie de banc qui est à l’époque dévolu à Ramesse et une moyenne de points qui ne dépasse pas les dix unités. Trois années à bencher qui se solderont par un trophée de 6th man of the year et un transfert à Houston, avec la suite que l’on connait aujourd’hui.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 4/10

James Harden

Pas mal le roster à droite. Source image : youtube

  • DeMarcus Cousins

Tout comme son actuel coéquipier Anthony Davis, DMC est drafté l’année de ses vingt ans. Sorti de Kentucky avec des stats de 15,5 points et 9,8 rebonds, c’est un avenir doré que l’on promet au nouveau pivot des Kings. Un constat qui ne sera qu’à moitié étayé par sa saison rookie (14,1 points et 8,6 rebonds) même si le baby s’annonce évidemment comme l’un des personnages phare de la Ligue et ce pour les quinze prochaines années. Un pivot qui sait tout faire ou presque au poste, se servant de sa puissance pour écraser les quelques malheureux n’ayant pas encore lu son CV. Là encore un départ tout en douceur, sans brûler les étapes.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 5/10

  • Russell Westbrook

Débarqué en NBA l’année de ses vingt ans, Russell Westbrook n’est évidemment pas encore la machine qu’il est aujourd’hui devenu même si l’on aperçoit déjà les prémices. 19/10/6 au Madison deux jours après avoir soufflé les fameuses vingt bougies et une saison rookie qu’il bouclera avec des moyennes tout à fait honorables de 15,3 points, 4,9 rebonds et 5,3 passes. L’animal commence à se faire une petite réputation de meneur pas vraiment comme les autres mais aux yeux de beaucoup d’observateurs il n’est alors qu’un body dénué de toute cervelle. Mais les stats sont déjà là, sans que l’on sache que moins de dix ans plus tard… le mec DOUBLERAIT toutes ces moyennes.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 6/10

  • Anthony Davis

A son arrivée dans la Ligue, Anthony Davis n’a que 19 ans mais il est déjà un phénomène. Ses Wildcats et lui viennent de pisser sur la March Madness et on présente déjà The Unibrow comme un cyborg qui sera très vite ingérable des deux côtés du terrain. Pour preuve, Team USA fait appel à lui pour jouer… les JO de Londres alors que le garçon n’a pas un seul match de NBA à son actif, renouant ainsi avec ce vieux bail américain qui veut qu’un bizuth intègre le groupe à chaque olympiade. Pour sa saison rookie ? Rien d’exceptionnel niveau stats mais la promesse, comme prévu, de lendemains qui chantent pour le poilu oiseau. Explosion dès la saison suivante, mais pas de trace de beast match pour lui. Du moins pas encore.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 7/10

Anthony Davis

Salut my man Barack, j’ai 20 piges et je joue pour Team USA. Source image : Youtube

  • Karl-Anthony Towns

28 points, 14 rebonds et 4 contres, à 11/19. Nous sommes en novembre 2015 à Denver et KAT n’a PAS ENCORE 20 ans. Ses vingt bougies, le chaton les soufflera quinze jours plus tard, avec un beau diplôme de franchise player en cadeau. La barre des trente points est atteinte à plusieurs reprises durant sa saison rookie, celle des 15 rebonds également et son premier opus, bouclé avec des moyennes de 18,3 points et 10,5 rebonds, fait de lui le digne successeur de blases un peu connus comme Hakeem Olajuwon ou encore Tim Duncan. Niveau précocité on n’est pas mal, surtout quand on voit la marge de progression flippante du petit chat.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 8/10

  • Kevin Durant

Né en septembre 88, Kevin Durant pousse la porte de la NBA quelques mois avant son vingtième anniversaire pour faire kiffer une dernière fois Seattle. Et si le futur MVP est plus maigre que la maigreur elle-même, sa moyenne au scoring dépasse déjà la vingtaine. 27 pions dès son second match en carrière, deux fois 35 en une semaine au quasi-même âge que Booker aujourd’hui et une dernière pointe à 42 du côté de… l’Oracle pour finir la saison. Le phénomène Durantula est déjà en marche et sa zone de confort se déplace partout avec lui. Pas l’temps d’niaiser le Kéké, et la suite ne sera qu’une confirmation du bois envoyé lors de sa saison rookie.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 8/10

  • LeBron James

On termine avec une autre idée de la précocité. Quand LeBron James débarque en NBA à 19 ans, la presse et les spécialistes du monde entier s’entendent déjà pour faire du Chosen One “The Next Best Thing”. LeBron leur donnera raison avec une saison rookie plus que très correcte puisque sa franchise change de dimension de par sa simple présence, mais c’est lors de son opus sophomore que LeBron commence “vraiment” à peser individuellement. 27,7 points, 7,7 rebonds, 7,2 passes et 2,2 steals de moyenne et ce dès sa vingtième année, avec en point d’orgue ce match en mars 2005, alors qu’il a fêté les fameuses 20 piges quelques mois auparavant, exactement comme notre Bookie national aujourd’hui. 56 points face aux Raptors mais dans une défaite, tiens tiens, et déjà l’impression que ce que LeBron désire… LeBron l’obtient. Un autre délire.

Classement sur l’échelle Booker de la précocité : 10/10

LeBron James

Le regard du mec qui vient de planter 56 points à 20 ans.

Sur les bancs de la fac ou déjà en quasi triple-double de moyenne dans la Grande Ligue, les dix joueurs ci-dessus ont chacun des parcours de vie et de carrière bien différents. Tout ce que l’on souhaite à Devin Booker ? Faire partie un jour de ces gars-là et des mecs qui comptent vraiment en NBA. La perf d’hier soir fait-elle obligatoirement de Devin Booker une star ? Oh que non. Peut-il le refaire ? Oh que oui. Son avenir est-il celui d’un franchise player ? D’un All-Star ? D’un Hall of Famer ? Rendez-vous dans cinq ans.