Les Spurs gèrent enfin Memphis : première win de la saison face aux Oursons, Tony s’est occupé du dessert

Le 24 mars 2017 à 05:36 par Giovanni Marriette

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les Spurs n’avaient pas encore battu Memphis cette saison. Un sweep dur à vivre pour les Grizzlies en avril dernier mais depuis plus rien, ou plutôt deux victoires des hommes de David Fizdale. Cette nuit les Spurs ont donc remis les choses à leur place, en attendant, peut-être, de se retrouver une nouvelle fois au premier tour.

Une victoire 89-74 en février, face à des Texans privés de Kawhi Leonard, puis une autre cette fois-ci plus significative, pas plus tard que dimanche dernier. Voilà l’étrange bilan qui concernait les deux équipes avant la confrontation de la nuit, malgré l’écart les séparant au classement. Deux franchises qui se connaissent par cœur, qui se jouent quatre fois par an… voire beaucoup plus, et remplies à ras-bord de joueurs décrits comme des mecs au fort QI Basket. Une soirée également placée sous le signe de l’armée américaine avec la military appreciation night, symbolisée par des tenues que l’on… se gardera bien de juger. Voilà pour le décor. Pour le contenu ? Les hommes de Gregg Popovich furent beaucoup plus sérieux que lors des deux match sus-cités, gérant leur rencontre du tip-off à la sonnerie finale.

Un Pop qui pète son (faux) câble quand les troupes s’endorment un peu trop à son goût, un Kawhi plus discret qu’à son habitude mais toujours aussi efficace, un LaMarcus Aldridge qui confirme sa grande forme du moment et qui en profite d’ailleurs pour intégrer le sympathique cercle des hommes à 15 000 pions en carrière (135ème all time, Shareef Abdur-Rahim a les oreilles qui sifflent et les fesses qui claquent), un duo Parker/Gasol qui confirme que l’entente franco-espagnole est plutôt cool du moment que la rencontre ne se déroule pas l’été, un Patty Mills en mode Patty Bomb… et voilà donc comment on se retrouve avec un match géré de bout en bout côté Tex-Mex. Chez les Oursons ? David Fizdale aura bien tenté de faire une Popovich en pétant lui aussi un câble suite à un coup de sifflet chelou, mais l’ancien assistant d’Erik Spoelstra a encore beaucoup à apprendre de son adversaire du soir. Le duo Gasol/Randolph n’aura jamais réussi à prendre la mesure de la défense intérieur des Spurs (8/22 pour le duo aérien) et chaque rapproché au score aura été suivi d’un coup de poignard texan, jusqu’à un dernier tir d’obus signé… Tony Parker, histoire de mettre un coup de tampon bleu-blanc-rouge sur la victoire de SA.

Une 55ème win qui garde les Warriors sous pression, un temps de jeu réparti au fuseau et notre Tony national qui plante un dagger ? A San Antonio on appelle ça une soirée réussie, et ça fait vingt ans que ça dure.

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